En feuilletant la presse du jour, je suis tombé comme souvent
d'ailleurs, sur plus d'un titre qui auraient dû à mon avis stopper notre
monde de tourner. L'intolérable barbarie de Bachar El-Assad s'étale en
1re page de tous les journaux, dans l'indifférence et une impuissance
déconcertante de la communauté internationale. Je laisse à d'autres
militants engagés le soin de dénoncer ce silence honteux pour m'arrêter
sur un autre détail qui m'a interpellé sur la 4e page de L'Orient-Le-Jour: "Le Hezbollah insiste : Nous garderons nos armes jusqu’à ce qu’Israël rende les siennes". Hasard du calendrier, nous sommes le 1er août, le Jour de l'armée libanaise.
J'ai tout de suite pensé à la "souveraineté", cette autorité suprême de tout État autonome et indépendant. Dans une démocratie, celle-ci est exercée par les représentants élus du peuple au nom de tous les citoyens. On a coutume de dire que la souveraineté nationale est inaliénable. Moi je préfère recourir à une métaphore beaucoup plus parlante: la souveraineté est comme un(e) conjoint(e), on ne le(la) partage pas… normalement, sûrement pas de son plein gré et encore moins pour longtemps! C'est la nature humaine… c'est la nature des pays.
Sur le plan militaire et sécuritaire, la souveraineté libanaise est assurée contre vents et marées et à travers les tempêtes par l'armée libanaise et les Forces de sécurité intérieure. Or nul ne peut contester le fait que l'autorité suprême de notre armée et nos FSI est aujourd'hui partagée avec le Hezbollah, une milice qui évolue en parallèle avec ces institutions nationales et qui échappe à tout contrôle démocratique des institutions sécuritaires, du gouvernement et du peuple! On parle sans cesse du génie libanais, nous avons ici le comble de ce qu'il peut produire!
Nonobstant le fait que le 7 juin 2009, le peuple libanais lors de ces élections-référendum a exprimé son rejet du "projet" du Hezbollah pour le Liban et que le 13 mars 2011 ce même peuple a annoncé dans cette manifestation-référendum son divorce avec le parti des armes, le Hezbollah insiste "nous garderons nos armes jusqu'à ce qu'Israël rende les siennes"… Traduction en latin: ad vitam aeternam! Un autre hasard du calendrier, toujours dans L'Orient-Le-Jour: "Fête de l'armée : Sleiman renouvelle son appel au dialogue"! Déconnecté notre président? Je ne dirais pas autant. Pas parce que la mésaventure de Zeid Hamdan est toute fraîche dans ma mémoire, mais plus parce que notre président avait une excuse: il n'avait pas encore lu le titre de l'OLJ!
A trop vouloir imposer au peuple libanais son idéologie extrémiste et sa vision étriquée du monde, le Hezbollah pousse le 14 Mars à la radicalisation. L'avantage de cette situation c'est qu'aujourd'hui plus que jamais tout devient claire comme l'eau de roche. Partant de ce constat, au lieu du dialogue, le président Sleiman et les forces politiques dans l'opposition, notamment le 14 Mars, devraient appeler à des élections législatives anticipées pour 2 raisons évidentes:
- une raison démocratique : la chute d'un gouvernement dans n'importe quel pays démocratique entraîne des élections législatives anticipées et non de nouvelles consultations parlementaires;
- et surtout une raison morale: un gouvernement "hezbollahi" ne peut pas représenter les libanais sachant que des membres de ce parti sont inculpés par la plus haute juridiction internationale (le Tribunal Spécial pour le Liban) d'avoir assassiné leur ex-PM Rafic Hariri!
En refermant le journal ce 1er août, je me suis souvenu du lieutenant Samer Hanna, ce pilote de l'armée libanaise abattu il y a 3 ans déjà par un membre du Hezbollah au Sud-Liban car il avait enfreint l'interdiction faite par cette milice à l'armée libanaise de s'entraîner dans certaines régions du territoire national. Son assassin est non seulement en liberté, mais s'est payé le luxe de dédaigner 2 convocations du tribunal militaire! Hélas, ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres qu'il n'y a pas que l'armement qui fait défaut à l'armée libanaise! Il y a bien plus grave que cela. Notre armée chérie ne retrouvera sa dignité bafouée que le jour où elle n'aura plus à partager la souveraineté avec la milice du Hezbollah!
J'ai tout de suite pensé à la "souveraineté", cette autorité suprême de tout État autonome et indépendant. Dans une démocratie, celle-ci est exercée par les représentants élus du peuple au nom de tous les citoyens. On a coutume de dire que la souveraineté nationale est inaliénable. Moi je préfère recourir à une métaphore beaucoup plus parlante: la souveraineté est comme un(e) conjoint(e), on ne le(la) partage pas… normalement, sûrement pas de son plein gré et encore moins pour longtemps! C'est la nature humaine… c'est la nature des pays.
Sur le plan militaire et sécuritaire, la souveraineté libanaise est assurée contre vents et marées et à travers les tempêtes par l'armée libanaise et les Forces de sécurité intérieure. Or nul ne peut contester le fait que l'autorité suprême de notre armée et nos FSI est aujourd'hui partagée avec le Hezbollah, une milice qui évolue en parallèle avec ces institutions nationales et qui échappe à tout contrôle démocratique des institutions sécuritaires, du gouvernement et du peuple! On parle sans cesse du génie libanais, nous avons ici le comble de ce qu'il peut produire!
Nonobstant le fait que le 7 juin 2009, le peuple libanais lors de ces élections-référendum a exprimé son rejet du "projet" du Hezbollah pour le Liban et que le 13 mars 2011 ce même peuple a annoncé dans cette manifestation-référendum son divorce avec le parti des armes, le Hezbollah insiste "nous garderons nos armes jusqu'à ce qu'Israël rende les siennes"… Traduction en latin: ad vitam aeternam! Un autre hasard du calendrier, toujours dans L'Orient-Le-Jour: "Fête de l'armée : Sleiman renouvelle son appel au dialogue"! Déconnecté notre président? Je ne dirais pas autant. Pas parce que la mésaventure de Zeid Hamdan est toute fraîche dans ma mémoire, mais plus parce que notre président avait une excuse: il n'avait pas encore lu le titre de l'OLJ!
A trop vouloir imposer au peuple libanais son idéologie extrémiste et sa vision étriquée du monde, le Hezbollah pousse le 14 Mars à la radicalisation. L'avantage de cette situation c'est qu'aujourd'hui plus que jamais tout devient claire comme l'eau de roche. Partant de ce constat, au lieu du dialogue, le président Sleiman et les forces politiques dans l'opposition, notamment le 14 Mars, devraient appeler à des élections législatives anticipées pour 2 raisons évidentes:
- une raison démocratique : la chute d'un gouvernement dans n'importe quel pays démocratique entraîne des élections législatives anticipées et non de nouvelles consultations parlementaires;
- et surtout une raison morale: un gouvernement "hezbollahi" ne peut pas représenter les libanais sachant que des membres de ce parti sont inculpés par la plus haute juridiction internationale (le Tribunal Spécial pour le Liban) d'avoir assassiné leur ex-PM Rafic Hariri!
En refermant le journal ce 1er août, je me suis souvenu du lieutenant Samer Hanna, ce pilote de l'armée libanaise abattu il y a 3 ans déjà par un membre du Hezbollah au Sud-Liban car il avait enfreint l'interdiction faite par cette milice à l'armée libanaise de s'entraîner dans certaines régions du territoire national. Son assassin est non seulement en liberté, mais s'est payé le luxe de dédaigner 2 convocations du tribunal militaire! Hélas, ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres qu'il n'y a pas que l'armement qui fait défaut à l'armée libanaise! Il y a bien plus grave que cela. Notre armée chérie ne retrouvera sa dignité bafouée que le jour où elle n'aura plus à partager la souveraineté avec la milice du Hezbollah!