jeudi 14 juillet 2016

Si on admet le principe d’une « victoire divine » dans la guerre de Juillet 2006, comment doit-on imaginer une éventuelle « défaite divine » ? (Art.374)


"Je vous promets la victoire toujours", Hassan Nasrallah
Campagne publicitaire du Hezbollah en 2014
1. Comme on dit dans nos contrées d’Orient, pour avancer il faut éviter de mettre le nœud sous les dents de la scie. Bala ma n7ott el 3e2dé 3al mencharr ! On a palabré à n’en plus finir sur la guerre de Juillet 2006. Et pourtant, une question demeure sans réponse, 10 ans après, que l’on soit pour ou contre le Hezbollah. Pourquoi nous n’avons pas eu de « commission Winograde », comme en Israël, alors que le désastre au Liban était d’une grande ampleur et que nous étions avec un gouvernement présidé par un pilier du 14-Mars, Fouad Siniora, et que Saad Hariri, Walid Joumblatt et Samir Geagea, tenaient les rênes du pouvoir, au moins en partie ? Indépendamment du contenu, je parle seulement du principe. Rien, niet, que dalle ! Cela confirme à quel point nous sommes un pays brouillon.

2. Pour le Hezbollah, la guerre de Juillet 2006 peut être considérée comme « Nasr min Allah » (une victoire d'Allah). Soit. Mais, si on admet le principe que nous avons vaincu Israël en 2006, nous devons, le Hezbollah en tête, admettre du coup que la résolution 1701 fait partie de notre victoire. Pour les Libanais descendants des autruches, je rappelle que la résolution 1701 adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU le 11 août 2006, qui a mis un terme aux hostilités, envisage une solution à long terme fondée sur « l’application intégrale des dispositions pertinentes des Accords de Taëf et des résolutions 1559 (2004) et 1680 (2006) qui exigent le désarmement de tous les groupes armés au Liban, afin que, conformément à la décision du gouvernement libanais du 27 juillet 2006, seul l’État libanais soit autorisé à détenir des armes et à exercer son autorité au Liban ». Clair comme l’eau de source : l’Etat libanais doit désarmer le Hezbollah. Ainsi, la persistance des candidats fétiches de Saad Hariri et de Samir Geagea, Sleimane Frangié et Michel Aoun, à soutenir un Hezbollah armé, est un acte anticonstitutionnel et une violation flagrante du droit international. Cela rend d’une part, les deux derniers inéligibles au poste de président de la République libanaise (qui de par la Constitution jure devant Dieu « d’observer la Constitution », ainsi que les lois libanaises et les engagements du Liban), et d’autre part, les deux premiers incohérents avec leurs convictions politiques affichées.

3. Autre chose. Si on admet le principe de la « victoire divine » lors de cette guerre au cours de laquelle Israël‬ s’est déchainé sur le Liban‬ pendant 33 jours, avec une hystérie militaire inouïe, nous sommes dans l’obligation de nous poser une autre question cruciale : comment doit-on imaginer une « Khasara min Allah », une défaite d'Allah, sachant que Dieu ne peut pas être toujours satisfait de ses fidèles pour les récompenser ? A bien y réfléchir, j’imagine la « défaite divine » de plusieurs manières, selon l’image qu’on se fait de Dieu.

4. Si Dieu est miséricordieux, je vois la « défaite divine » comme une malédiction générale qui a pesé, pèse et pèsera sur tout le peuple libanais, toutes tendances politiques et appartenances communautaires confondues, jusqu’à nouvel ordre, le jour où les Libanais se montreront reconnaissants de la bonté divine qu’ils ont reçue et méritant sa bénédiction à l’avenir. Et s’il en sera ainsi, c’est parce que tout ce qui se passe au Liban n’est pas la faute du Hezbollah, loin de là. C’est la faute de tout le monde, à des degrés différents, nuance. Le pays du Cèdre est cité plus de cent fois dans la Bible. Pas la Syrie, ni les Seychelles ni les Bahamas. Qu’avons-nous fait de ce beau pays où coulaient jadis le lait et le miel, comme nous l’apprend la Bible ? Qui détruit la plus belle vallée du Liban, Nahr Ibrahim (du côté de Jannet), pour y construire un stupide barrage, dans une zone inadaptée sur le plan géologique et à haut risque sismique, alors que toute la tuyauterie libanaise de Naqoura à Wadi Khaled et de Beyrouth à Baalbek fuit et qui gaspille l’eau comme personne au monde (Fadia ma voisine, fait 3 machines/jour, wlé ma3’2oul, sa machine tourne 6h/j!), méritent la malédiction divine pour le reste de ses jours ! Qui ne stoppe pas net les Fattouche dans leur entreprise de défiguration de la dernière plus belle région verte du Mont-Liban (du côté d’Ain Dara), pour y construire une cimenterie, mérite la malédiction divine lui et ses descendants jusqu’à la 3e génération ! Qui veut construire un hôpital dans le seul grand parc à Beyrouth, le Bois des Pins (Horch beirut) et continue à couper les arbres des trottoirs de la capitale en boule décorative, alors qu’hommes, chiens et chats de cette ville, crèvent de chaleur six mois l’année, ira en enfer et n’aura pas d’air conditionné ! Problèmes d’eau et d’électricité, d’environnement, de santé publique, d’insécurité, d’extrémisme et afflux de réfugiés, la « défaite divine » et la malédiction qui en découle, ne fait que commencer.

Lors de la signature du "Document d'entente" entre
Hassan Nasrallah et Michel Aoun, le 6 février 2006
5. La malédiction divine s’est abattue, s’abat et s’abattra également sur les plus méritants, les dirigeants du Liban. Allah se fout divinement des enfantillages politiques libanais basés sur cette stupide stratégie de cours de récréation, « ce n’est pas moi, c’est lui ». Qu’est-ce que les dirigeants libanais ont fait de la République libanaise de 1943 ? Qui boycotte 41 séances parlementaires électorales pour élire le 13e président de la République libanaise, pour des considérations politiciennes personnelles, mérite la malédiction divine jusqu’à la tombe. Il aura même comme bonus, la malédiction de l’histoire à titre posthume ! Mais diable,
qu’ont-ils fait de cette merveilleuse idée de Pacte national, censé renforcer la confiance mutuelle des communautés libanaises ? Aujourd’hui, c’est fou comme la confiance règne au Liban ! Il ne faut pas se leurrer, qui continue à soutenir des candidats présidentiels qui ne se donnent même pas la peine de se présenter au Parlement, aura aussi sa part de la malédiction divine. Idem pour les dirigeants qui gaspilleront les richesses inespérées du Liban en verdure et en hydrocarbure, celles du peuple libanais et des générations futures, par conviction ou par omission, pour s’enrichir personnellement.

6. Si Dieu est justicier, on peut dire que la « défaite divine » s’est concentrée, se concentre et se concentrera sur le Hezbollah, qui croit que la « victoire divine » lui donne plus de droits que de devoirs et l’autorise à se comporter avec hégémonie au Liban. En survolant d’une manière accélérée le cours des événements depuis la fin de la guerre de Juillet 2006, on peut dire que Dieu a bien regretté d’avoir octroyé une « victoire divine » au Hezbollah. Vérifiez vous-mêmes :

. 2006-2008 : occupation du centre-ville de Beyrouth par le trio Nasrallah-Berri-Aoun, pour faire tomber le gouvernement Siniora, en vain ;
. 2008 : le Hezbollah fut amené à utiliser ses armes à l’intérieur (près de 75 morts), une nouvelle fois (20 ans après la guerre fratricide contre la milice de Nabih Berri, Amal, durant la guerre civile libanaise) ;
. 2009 : victoire du 14-Mars dans les élections législatives ;
. 2009-2016 : création du Tribunal Spécial pour le Liban et mise en examen de cinq membres du Hezbollah accusés du meurtre de l'ancien Premier ministre libanais, Rafic Hariri, et de 21 autres personnes ;
. 2011-2014 : c’est sous un gouvernement du 8-Mars (Najib Mikati), qu’a eu lieu l’afflux massif de réfugiés syriens au Liban (un quart de la population aujourd’hui) ;
. 2011-2014 : malgré le coup de force qui a fait tomber le gouvernement Hariri, le Hezbollah fut contraint d’accepter le retour d’un gouvernement présidé par un homme issu du 14-Mars (Tammam Salam) ;
. 2013 : classement du Hezbollah sur la liste des organisations terroristes par l’Union européenne ;
. 2008, 2015 et 2016 : la triple mort d’Imad Moughnieh (le responsable des opérations militaires du Hezbollah depuis sa création en 1982), de Samir Kuntar (l’objet de l’opération du 12 juillet 2006, qui a déclenché la guerre de Juillet 2006) et de Moustafa Badreddine (successeur de Moughniyé et principale accusé du TSL), tous les trois tués en Syrie ;
. 2016 : sévères sanctions financières prises par les Etats-Unis contre le Hezbollah, appliquées au Liban et dans le monde.

Et voilà comment et pourquoi, la milice chiite est passée en l’espace de quelques années du statut d’une organisation respectée par une grande partie des Libanais, au statut de paria, en dehors des communautés chiites et de quelques alliés (le régime syrien de Bachar el-Assad et du parti libanais de Michel Aoun). Dieu fut donc sans pitié avec le Hezbollah. Et il le sera davantage vu les circonstances.

Les "martyrs" du Hezbollah sur une route du Sud-Liban,
derrière le portrait de l'ancien guide de la République
islamique d'Iran, Rouhollah Khomeini
7. Et les circonstances sont aujourd’hui dominées par la guerre en Syrie. Si Dieu est malicieux, je vois la « défaite divine » comme une perte d’orientation, des valeurs politiques, des principes religieux, des acquis en tout genre et surtout des points cardinaux, notamment du Nord, plutôt du Sud, enfin, vous voyez bien où je veux en venir. Je la vois aussi comme la transformation de l’adulation par les populations arabes dont fut l’objet le Hezbollah un certain temps, en une détestation générale du Machreq au Maghreb et jusqu’à la nuit des temps. Je la vois également comme une hécatombe qui frappe la communauté chiite libanaise, qui a déjà sacrifié 1 500 de ses jeunes, soit autant que ce qu’elle a donné lors de la guerre de Juillet 2006 (contre Israël) et lors de la guerre interchiite des années 1980 (contre la milice de Nabih Berri). Quelle pire malédiction peut encore s’abattre sur le Hezbollah qui soit plus effrayante que celle qui amène « la résistance » (à Israël ; autodésignation du Hezbollah), à s’enliser dans la guerre civile syrienne, en prêtant main forte à la tyrannie alaouite des Assad (qui est issue d’une communauté qui ne représente que 10% de la population syrienne), pour écraser la révolte de la communauté syrienne sunnite (qui représente 70% de la population syrienne) ? Combattre Daech, nous diraient les descendants des autruches ? Vaincre les djihadistes sunnites de l’Etat islamique en Irak et au Levant avec des djihadistes chiites soutenues par la République islamique d'Iran, comme on essaie de le faire en Irak, au Liban et en Syrie, conduira sans l’ombre d’un doute à s’attirer la pire malédiction d’Allah de tous les temps ! 

Le déchainement militaire israélien
sur le Liban lors des deux premières
semaines de la guerre de Juillet 2006
8. Terminons par les faits, uniquement les faits. La guerre de Juillet 2006 nous a coûté sur le plan humain plus 1 600 morts (deux tiers des civils), autour de 4 000 blessés et près de 1 000 000 de déplacés. Sur le plan financier, les dégâts matériels directs et indirects sont estimés entre 10 et 12 milliards de dollars, ce qui peut représenter pas loin de 20% de la dette publique libanaise de nos jours et 50% du PIB du Liban à l’époque. Eh oui c’est aussi facile que malhonnête, de mettre l’endettement abyssal de notre pays uniquement sur le dos de Rafic Hariri ! Et encore, il y a dette et dette, l'une a servi à construire le Liban, l'autre résulte de sa destruction, nuance. Par comparaison, la guerre entre le Hezbollah et Israël a tué 238 Israéliens (en majorité des militaires) et a coûté l’équivalent de 4% du PIB de l’Etat hébreux à l’époque (5,5 milliards $). C'est édifiant, n'est-ce pas ? Si ces chiffres autorisent certains à parler de « victoire divine », je vous laisse imaginer à quoi peut bien ressembler une « défaite divine ». Terrifiant.

lundi 4 juillet 2016

L’affrontement de l’empereur Michel Eléftériadès et du député Antoine Zahra ! Quatre réflexions et une anecdote sur Qaa (Art.371)


Tout au long de la semaine dernière, la dramatisation était à son comble. Après huit attaques-suicides survenues en moins de 24 heures, le Liban s’est retrouvé scindé en plusieurs clans.

D’un côté, il y avait les tenants et aboutissants de l’apocalypse. Ils répétaient en boucle à une fréquence de 33 hertz, que les Chrétiens étaient menacés d’expulsion de leurs terres. A une fréquence de 66 hertz, qui je rappelle est une unité pour mesurer le nombre de répétition d’un phénomène par seconde, certains affirmaient que les gens de Qaa ont même sauvé les Libanais d’un carnage. Comme si c’était vrai, comme si c’était nouveau, comme s’ils étaient les seuls, au choix. Ce qui se tramait à Qaa était grave, mais je ne suis pas de l’avis ni des uns ni des autres, comme je l’ai expliqué dans mon dernier article. Ni la communauté chrétienne ni la communauté chiite n’était visée directement. C’est l’Etat libanais à Qaa, représenté par le nouveau Conseil municipal, le gouverneur de Baalbek-Hermel et l’armée libanaise, qui était dans le collimateur de Daech. L’objectif principal des vagues d’attaques-suicides du 27 juin, serait de porter un coup fatal à la lutte contre l’infiltration des camps de réfugiés syriens dans la région de Qaa par l’organisation terroriste « Etat islamique » (EI).

De l’autre côté, comme après chaque « événement » depuis 1975, les adeptes de la mythologie « on peut skier et nager le même jour au Liban » et les partisans du « Liban est une fête », clamaient fièrement que leurs espèces descendent des autruches, et non des singes comme les évolutionnistes ou d’Adam & Ève comme les créationnistes. Sur les traces d’une frange de la génération soixante-quizarde qui les a précédés, et qui s’enorgueillait que la guerre ne l’empêchait pas d’aller en boite, au sens figuré comme au sens propre, tout un beau monde veut vaincre le terrorisme par la « résistance culturelle », cette invention de petits bourgeois qui refusent surtout qu’on puisse modifier le plan-plan de leur train-train de vie.

Entre ces deux clans principaux, la société libanaise est apparue comme une mosaïque. A la base de la pyramide, il y avait comme d’habitude une majorité qui souffrait en silence ou en priant, pendant que le reste de la population se donnait en spectacle et sur les réseaux. Les syrophobes n’allaient pas rater une si belle occasion pour déverser leur haine sur les réfugiés syriens. Un esprit criminel de sexe féminin, une solitaire quand même, est allée jusqu’à appeler les Neandertal qui la suivaient, à bruler les tentes qui les abritent, sans que le ministère publique ne bouge. Les syrophiles ne pouvaient toujours pas saisir l’opportunité pour dénoncer l’infiltration de certains camps de réfugiés syriens par Daech & Co, comme ils étaient incapables depuis plus de cinq ans de dénoncer l’infiltration de la révolution syrienne par les islamistes et les djihadistes de tout poil. Allez, mettons tout sur le dos d’Obama, c’est plus commode et il part bientôt. 

Sur le front des selfies retentissants, Antoine Zahra s’est immortalisé en garde-à-vous, sourire radieux, fusil d’assaut au bras, bien huilé comme au bon vieux temps. Certes, il est un peu bedonnant, mais enfin, il faut bien tenir compte à la fois des années qui passent, des plaisirs de la cuisine libanaise et de la reconversion en député sédentaire. Kerch elwajeha, comme on dit au Liban. Cet étalage des armes par la population de Qaa a irrité à juste titre et à juste raison, des citoyens du pays du Cèdre, ainsi que des médias et des officiels libanais, qui étrangement avalent leur langue et font vœux de silence, dès que les excités de la gâchette se révèlent d’obédience chiite. En théorie, rien ne justifie l’éruption armée, puisque les troupes libanaises sont présentes dans la région. Cela permet de comprendre où peut conduire la logique de la triade « peuple, armée, résistance » prônée par le Hezbollah et les gouvernements libanais depuis 1990, officieusement ou officiellement, de gré ou de force, sous la pression de la tyrannie des Assad père et fils ou de la milice chiite toute seule : à la hezbollahisation des esprits, à la dissémination des armes au Liban, à la privatisation de la souveraineté libanaise et au retour des milices. En pratique, tout pouvait mener à cette soudaine manifestation civile armée. Il suffit d’imaginer en rentrant chez vous ce soir, que huit illuminés viennent de se faire sauter dans votre quartier et que d’autres tarés rodent aux alentours, alors que votre maison se situe à quelques kilomètres des terroristes de Daech et de la tyrannie des Assad, et que la frontière qui vous sépare d’eux est comme une passoire ! Eh bien, il y a de quoi vous rendre dubitatifs, n’est-ce pas ?

Vous peut-être, mais pas le manitou du Grand Empire de Nowheristan, ce monde imaginaire créé par Michel Eléftériadès ou disons, l’adaptation libre d’Alice au pays des merveilles du Moyen-Orient. Bien qu’il soit de sensibilité aouniste, le fondateur du Music Hall de Beyrouth ne se sent pas concerné par le Pacs Melhem Riachi - Ibrahim Kenaan. Et pourtant, malgré le titre pompeux qu’il s’est auto-octroyé un jour de 2005, l’homme d’affaires libanais aurait pu apprécier la chanson ringarde « Ntebeh 3a kheiyak » (Fais attention à ton frère), un hymne de mauvais goût dédié à la réconciliation interchrétienne entre Samir Geagea et Michel Aoun, puisqu’il est lui-même artiste-producteur à ses heures perdues.

Toujours est-il que ce mégalomane de la gauche caviar libanaise, qui saute du coq à l’âne et s’est même associé à la production de « Film Ktir Kbir » de Mir-Jean Bou Chaaya, a passé les 48 heures qui ont suivi le drame de Qaa à faire un montage puéril pour amuser la galerie, où l’on voit la photo d’Antoine Zahra et ses friends armés devant un étalage de pain libanais, titré « Urgent. Les takfiristes (djihadistes) se retirent de la montagne désertique, après une rupture complète des stocks de pain ». Le partisan de la première heure de Michel Aoun, dès les années 1980, fait allusion à une histoire fantasmée transmise de génération en génération, dès le stade de biberon, sur la confiscation de rabtat el-khebez (les paquets de pain libanais) par Zahra himself lors de la guerre civile libanaise, sur le mythique barrage de Barbara tenu par la milice des « Forces libanaises » et qui séparait le « réduit chrétien » des territoires libanais du Nord, occupés par les troupes syriennes. 


Nous nous serions enroulés par terre pour mourir de rire, heureux de notre destin d'être bénis des dieux à ce point, si celui qui s’obstine désespérément pour qu’on le prenne sérieusement pour un disciple du Che n’avait pas déclaré sa flamme pour l’AK-47 le jour de la mort de Mikhaïl Kalachnikov, le 23 décembre 2013. « L'homme que je considère comme mon beau-père, vient de décéder. Mes pensées vont à ma fidèle compagne depuis 25 ans, ici en photo ». 61 minutes plus tard, le cœur brisé il tweetait de nouveau « j’aime ma kalachnikov » avec trois points d'exclamation svp. Et puisqu’on y est sachez qu’à la fin de l’année 2012, quand le Hezbollah a commencé à s’impliquer massivement dans la guerre civile syrienne, celui qui se considère comme un grand défenseur de l’armée libanaise a partagé un article dont le titre reflète une pensée répandue dans un certain milieu politique libanais : « Dans le bastion du Hezbollah, les chrétiens libanais trouvent le respect, la stabilité ». Eh bien, pas à Qaa on dirait ! Actuellement, Michel Eléftériadès est poursuivi pour satanisme. On l'accuserait d'avoir une source d’inspiration diabolique pour sculpter. Non mais on peut reprocher beaucoup de choses à son altesse, mais il ne faut quand même pas rentrer dans ses délires. On aurait tout vu au Moyen-Orient. Enfin, que Dieu soit loué et qu’Allah soit remercié, le ridicule ne tue pas, il nous fait rire aux éclats, malgré toutes les tragédies que nous vivons.