mardi 13 janvier 2015

Quand Scarlett Haddad réhabilite Sawsan Safa, la journaliste qui s’est réjouie de l’assassinat de Walid Eido et souhaitait celui d’Ahmad Fatfat (Art.268)



Et voilà, Scarlett et Sawsan ont adapté le jeu « je te tiens, tu me tiens par la barbichette ». Dans cette nouvelle version, il n’est plus question de claque à la fin de la comptine. Mais plutôt, je te donne un coup de pouce, tu me donnes un coup de pouce, et ensemble, on donne un coup de pouce au camp du 8-Mars en général, et au Hezbollah et au Général en particulier. Les claques, c’est moi qui se charge de les donner.

Scarlett Haddad était l’invitée de Sawsan Safa sur la NBN le 29 décembre 2014. Un cadeau de fin d’année, pour le meilleur et surtout pour le pire. Zappons cette manie de la miss qui file le tournis, de passer les mains incessamment dans les cheveux toutes les trente secondes, afin de remonter ses maudites mèches. Wlak fala2tiné, enno 2ossiyoun wou khalsina ba2a. Pour le sérieux, ce n’est guère mieux. Miss Anonymous Source, le surnom que je lui ai discerné, est apparu au petit écran de la chaine de estèz Nabih, pour nous expliquer « belmchabra7 », comme elle a dit, ma3 el ladgha svp, enno yiii ma bi sirrr heik, « à Ersal, il y a des bandes armées, byesra7o wou biyemra7o », toujours ma3 el ladgha. Comme si, à Beyrouth et à Damas, à da7iyé wou bel chemm, il y n’a que des scouts qui jouent avec des pistolets à eau. Pas grave, le pire était dans la suite. « Une partie du gouvernement libanais ferme les yeux sur les agissements terroristes de Daech et de Nosra au Liban ». C’est comme un leitmotiv, pour les satellites géostationnaires de la planète Hezbollah, qui assurent le relais de la propagande du Hezb pour faire oublier que Michel Aoun est allié d’une milice accusée de terrorisme par la plupart des pays arabes et occidentaux, et qui est impliquée dans la guerre civile syrienne.

Le moment d’anthologie se trouve entre 54:41-58:30. La miss de L’Orient-Le Jour (OLJ) nous explique que « le Tribunal international est saisonnier (...) Et puis, c’est quoi ce tribunal, cela fait 10 ans qu’il existe, et il n’a pas encore permis de ressortir quelque chose de cohérent (...) est-ce qu’il y a eu une discussion sérieuse sur tous ces sujets en 10 ans ? ». Non, bien évidemment, surtout pour une amnésique par conviction dans ton genre. La miss feint d’oublier que cinq membres du Hezbollah, l’allié de Michel Aoun, sont jugés pour cet assassinat par une haute juridiction internationale, et qu’un député de la milice chiite est sur le point de comparaitre devant le TSL à La Haye. Et encore, la miss ne s’est pas limitée à ses extravagances. Scarlett Haddad s’est interrogée sur cette reconstruction de la scène de l’assassinat de Rafic Hariri par le TSL à Toulouse, qui « a couté plus d’un milliard », chiffre fantaisiste bien entendu, on n’a pas su si c’était en euros ou en dollars, et sur ce scandale que personne n’a abordé, à part Scarlett herself, où « des ‘Israéliens’ sont venus contrôler le théâtre de la reconstruction à Toulouse ». Pour rappel, Toulouse ne se situe pas en Galilée mais dans le Sud de la France. Je l’ai déjà dit il y a quelques jours et je le répète encore, achtung baby à la qualité de la moquette que tu fumes, il y a des moquettes de très mauvaise qualité, qui font délirer grave.

Deux semaines plus tard, c’est autour de Scarlett Haddad de rendre l’ascenseur à Sawsan Safa en consacrant un article à la réhabilitation de celle qui a fait l’apologie du terrorisme un jour où les Libanais du 14 Mars, toujours les mêmes, versaient des larmes de sang sur l’un de leurs imminents politiciens, le député Walid Eido, assassiné lâchement par les mêmes. « C'est à cause d'une malencontreuse phrase prononcée face à un micro inopportunément ouvert que la vie de Sawsan Safa a basculé ». Alors par curiosité, j’ai ouvert le Larousse : malencontreux, un terme utilisé à deux reprises par la miss de l’OLJ, est un adjectif qui désigne ce qui se produit au mauvais moment, et cause du tort et de l’embarras. Causer de l’embarras, ça se comprend, quand on incite à la haine et au meurtre, et lorsqu’on justifie les assassinats comme des moyes  ultimes pour contrer les adversaires politiques. C’est le « mauvais moment » qui pose problème. Ce qu’on reproche à cette racaille de présentatrice de la NBN, c’est d’avoir dit, alors que la chaine transmettait les images de l’attentat odieux du 13 juin 2007 : « Pourquoi ils ont mis autant de temps pour le tuer (Walid Eido)? », avant de rajouter juste après, « Ils (14-Mars) nous fatiguent (avec leurs martyrs) ! » et « Il y a encore Ahmad Fatfat (à tuer). Je les compte (afin de faire perdre la majorité parlementaire au camp du 14-Mars au profit du camp du 8-Mars, la veille des élections présidentielles libanaises de 2007) ». Comme on le voit, cette racaille de la NBN a non seulement justifié l’assassinat du député Walid Eido, mais elle a aussi souhaité le meurtre d’Ahmad Fatfat. Et au lieu qu'elle soit mise au ban des médias en général et de la société libanaise en particulier, elle continue à exercer « sa profession », comme si de rien. Et dire qu’il y a encore des hypocrites du 8-Mars qui s’élèvent contre le jugement des membres du Hezbollah, accusés de l’assassinat de Rafic Hariri, l’ancien Premier ministre du Liban, par une juridiction internationale !

Maintenant, voilà ce que tout cela a donné chez la miss de l’OLJ, une belle falsification des faits, un procédé qu’il faudrait enseigner dans toutes les écoles 8-Martienne de journalisme. « Huit ans après, elle continue à évoquer ce moment avec émotion et tristesse. Elle était de permanence à la télé et elle parlait avec l'ingénieur du son, sans savoir qu'elle était en direct. La nouvelle de l'attentat contre Eido venait d'être annoncée et, avec maladresse, elle a rappelé les prévisions de l'un des nombreux ‘astrologues’ très en vogue dans les médias libanais qui avait annoncé l'attentat et laissait entendre qu'un autre devrait suivre qui pourrait frapper le député Ahmad Fatfat ». Mensonges et foutaises, comme on l’a vu précédemment ! « La phrase qu'elle a prononcée n'était pas destinée à l'antenne », mais voyons, ça change tout. « Sawsan raconte... ‘J'ai trois enfants et j'avais peur qu'ils n'entendent des choses désagréables sur moi. Je voulais disparaître. Ayant un passeport français, j'ai voulu quitter le pays’ ». La narcissique à la pulsion criminelle, n’a évidemment pas pensé une seconde aux familles de Walid Eido et d’Ahmad Fatfat et aux centaines de milliers de Libanais qu’elle a pu choquer. En tout cas, la France doit être fière de cette citoyenne et de ses critères d’attribution de la nationalité française. Smallah, yiredd el 3ein ! « La situation échappait totalement à la jeune femme qui a dû consulter un psychologue et aller voir un cheikh pour se réconcilier avec elle-même ». Ya Allah, la miss m’a mis la larme à l’œil. Vous saviez qu’Hitler était végétarien ? Enfin, je ne sais pourquoi j’y pense, heik khabett laze2. Le mot de la fin, je le laisse à Sawsan herself, tel qu’il a été rapporté par sa collègue dévouée, Scarlett : « ‘On ne m'a pas donné l'occasion d'expliquer mon point de vue (...) Ce qui manque au Liban, c'est une véritable unité nationale face aux dangers et aux épreuves. » Vous ne m’avez jamais cru, la schizophrénie est une pathologie fascinante !