samedi 24 mai 2014

Et si le 14 Mars remplaçait Samir Geagea par Michel Aoun ? Les trois options du général : la grande porte, la petite porte ou la trappe (Art.230)


PRÉAMBULE. Pas besoin d'un grand manuel de stratégie pour cela. Encore moins de diplôme de Sciences Po & Co. Le bon sens suffit comme toujours. On ne se lance jamais dans une bataille perdue d’avance ! Ça serait un suicide. Surtout quand on a le choix. Au contraire, on fait tout pour l’éviter.

1. C’est un secret de Polichinelle. Michel Aoun est obsédé par la présidence de la République. Elle le rend malade. C’est un candidat permanent, since 1988. À l’automne de sa vie -3a 2bel el miyé mon général- elle pourrait encore lui échapper. Et c’est pour la 6e fois. C’est même la dernière chance pour lui. En 2020, il aura 86 ans. C’est impensable, même pour le livre Guinness des records. Tous les liftings et les cellules souches du monde n’y pourront rien. Les valises sous les yeux témoigneraient de l’impitoyable modelage du corps par le temps. En revanche, Samir Geagea, son ennemi juré, est dans la fleur de l’âge, si j’ose dire. Ose BB, ose ! Et de ce fait, ce grand avantage qu’il a sur Michel Aoun, lui donne trois chances théoriques de participer aux prochaines élections présidentielles. Et comme dit la Française des Jeux, il faut jouer pour avoir une chance de gagner. Cette situation rend le général encore plus malade. Tic-tac, tic-tac, on a l’âge de ses artères et on n’y peut rien contre l’horloge biologique. Bien qu’ambitieux, mais moins extraverti que le général, loger dans le palais de Baabda a séduit el-hakim. Il faut effacer les onze années d’emprisonnement politique par un coup d’éclat à la Mandela, le cauchemar du général. C’est dans ce contexte qu’il faut d’abord placer la candidature de Hakim à la magistrature suprême. Oui, c’est une démarche personnelle.

2. Néanmoins, aujourd’hui, soyons réalistes et ne demandons pas l’impossible. Samir Geagea n’a aucune chance d’accéder à la présidence de la République libanaise dans les 24h qui nous restent du mandat de Michel Sleiman. L’annonce de sa candidature a suscité l’enthousiasme de la base du parti des Forces libanaises et de beaucoup de militants au sein du 14 Mars, mais c’était peine perdue pour de multiple raisons. À commencer par la quadruple opposition farouche de ses ennemis jurés, Hassan Nasrallah, Michel Aoun, Nabih Berri et Walid Joumblatt. Il ne fait pas l’unanimité parmi ses amis non plus, rien que dans les rangs des Kataeb d’Amine Gemayel, malgré le soutien officiel, qui se voit lui aussi de nouveau à Baabda, à supposer que tout le monde au Futur le réclame, ce qui est loin d’être le cas, malgré une popularité certaine dans la rue sunnite.

3. Soyons encore réalistes, Michel Aoun n’a aucune chance d’y parvenir non plus dans le contexte actuel de ses alliances loco-régionales, avec la milice chiite du Hezbollah au Liban, le régime alaouite de Bachar el-Assad en Syrie et le régime chiite des mollahs en Iran, vu l’opposition farouche du 14 Mars contre ces trois entités.

4. Soyons toujours réalistes, si en biologie on a l’âge de ses artères, en politique, on a le poids de ses députés. Samir Geagea n’en a qu’une demi-douzaine et Walid Joumblatt un peu plus. Par contre, Michel Aoun bémoun sur 27 députés (un parlementaire sur cinq), soit autant que le tandem Hezbollah-Amal, nettement plus que le bloc du Futur. Certes, les Forces libanaises ont un poids électoral important, et leur positionnement inébranlable contre l’alliance tricéphale infernale, Hezbollah-Bachar-mollahs, et en faveur du Printemps arabe dès les premières éclosions, pas comme la girouette de Moukhtara, opportuniste de la dernière minute comme toujours, font de ce parti chrétien, un allié tactique et stratégique incontournable pour Saad Hariri et le Futur. Mais, retour sur Terre, l’élection du président de la République libanaise ne se déroule pas au suffrage universel. Tout se joue à l’Assemblée nationale.

5. Soyons réalistes, encore et toujours réalistes, le Liban est dans un sacré merdier. La principale échéance démocratique libanaise, les élections législatives, n’a pas été tenue à temps comme c’était prévue en juin 2013. Sur le plan théorique, le gouvernement actuel n’a qu’une mission, organiser la présidentielle et non les législatives. On n’en est pas encore là de toute façon puisque l’élaboration d’une nouvelle loi électorale est renvoyée aux calendes grecques. La crainte de tous, c’est que le gouvernement de Tammam Salam pourrait voir son espérance de vie s’allonger miraculeusement, au moins jusqu’à la fin du mandat du Parlement en novembre, si on ne parvient pas à trouver un successeur à Michel Sleiman dans les 24 heures. Le problème c’est que tout indique qu’on ne va pas y parvenir au moins pour ne pas faillir à notre réputation.

6. Le quorum de la séance électorale est de 2/3, soit 86 députés. Le débat sur l’élection du président de la République par la moitié des députés plus un, un point sur lequel le 14 Mars a longtemps déliré en 2007, est révolu. Certains reviennent quand même à la charge, mais ils ont tort. Avec le recul, Dieu sait à quel point la sagesse du patriarche maronite Mar Nasrallah Boutros Sfeir, qui s'est opposé avec vigueur à la demande du 14 Mars à l’époque, a sauvé le Liban d’une jurisprudence électorale triplement néfaste, à la démocratie, à l'union nationale et à la cohabitation islamo-chrétienne. Dans l’état actuel des poids parlementaires et des positionnements politiques des uns et des autres, entre le camp du 14 Mars, anti-syrien, et le camp du 8 Mars, pro-syrien, aucune élection présidentielle n’aura lieu avant samedi minuit, ni même après, pas uniquement faute de consensus sur un candidat, mais faute de quorum tout simplement. On peut déplorer ce défaut de quorum et passer tout l'été à pleurnicher, mais les lamentations en politique ne servent strictement à rien. Tout indique que la vacance présidentielle est imminente et certaine, il faut donc réfléchir à tous les moyens pour l'éviter.

7. Soyons maintenant irréalistes. Le général Michel Aoun est la principale force parlementaire chrétienne au Liban. Et ceci n’est pas prêt de changer dans l’avenir immédiat. GMA a tout fait dans sa vie controversée pour décrocher ce Graal. Primo, il a déclenché deux guerres dévastatrices, une contre les troupes syriennes d’occupation, menée avec la « résistance libanaise », reconnue comme telle par GMA himself, la milice des Forces libanaises (1989) ; et quelques mois plus tard, une autre contre cette « résistance libanaise » (1990), avec l’aide des milices pro-syriennes et des troupes syriennes d’occupation. Quelle audace mon général ! Secundo, il a conclu deux accords inimaginables, l’un avec le régime sécuritaire libano-syrien de la tyrannie des Assad, le père, pour partir en exil sous conditions (1990-1991), et treize ans plus tard, l’autre accord avec le régime sécuritaire libano-syrien de la tyrannie des Assad, le fils, pour retourner d’exil sous conditions (2004-2005). Encore de l’audace mon général ! Tertio, il a scellé deux alliances invraisemblables, une locale avec la milice illégale du Hezbollah (2006), une autre régionale avec les régimes de Bachar el-Assad en Syrie et des mollahs en Iran (2007-2008). Toujours de l’audace mon général !

Ce parcours « audacieux » qui peut sembler chaotique pour E.T., l’extraterrestre, ne trouve sa cohérence que dans l’ultime et unique but du général, celui de se faire élire « président de la République libanaise ». Tout ambition est louable, mais pas celle qui se fait au détriment de la nation ! Depuis son retour d’exil, le général Michel Aoun a eu le grand tort de croire que son accession à Baabda passait par Dahiyé, la banlieue sud de Beyrouth. Et pourtant, aucun GPS politique de bonne qualité n’y conduit. Comment a-t-il pu croire la moitié d’un quart de seconde qu’une alliance avec une milice qui n’a aucune base légale ou constitutionnelle, qui se fait appeler abusivement « résistance », alors qu’elle s’est impliquée dans le « djihadisme » en Syrie plus que dans la « lutte » contre Israël, qui est responsable de l’engagement du Liban dans une guerre contre l’État hébreux, en juillet 2006, qui nous a couté l’équivalent de la moitié de notre PIB de l’époque et 1500 morts (3 % côté israélien et 167 morts), et qui est aujourd’hui accusée de l’assassinat de l’ancien Premier ministre du Liban, Rafic Hariri, et soupçonnée d’autres assassinats politiques, comme ceux de Gebrane Tuéni et de Georges Haoui ? Comme c’est abscons mon général !

8. Bon, forçons les choses un peu plus et soyons pour la suite surréalistes. Vu le blocage politique actuel, à part l’élection surprise d’un outsider, Ziad Baroud, Riad Salamé ou Bakhos Baalbaki, je ne vois qu’une issue à court terme. Je vous préviens, elle a peu de chance de se réaliser. Mais de par cette chance, elle a droit de cité. Alors, imaginez avec moi un deal national que Samir Geagea proposerait à Michel Aoun. Brouhaha général... wlak sma3ouné chouei ! Voilà, dans l’intérêt suprême de la nation, el-hakim annonce de Meerab le retrait de sa candidature à l’élection présidentielle, au cours d’une conférence de presse solennelle, entouré de Gebrane Bassil, le gendre du général, et Alain Aoun, le neveu du général. Bisbille en perspective sur le placement protocolaire. Qui sera à droite et qui sera à gauche de Samir Geagea ? Mais bon, el-sitt Sethrida saura trouver un compromis. À la fin de la conférence, el-hakim passe chercher el-général en voiture à Rabieh. Normal, les jeunes doivent du respect aux vieux, comme l’exige la tradition libanaise. Les deux hommes se rendent à l’église Mar Mikhael dans la même voiture. Tout un symbole, j’ai déjà la larme à l’œil, droite ou gauche, je ne sais pas encore. Elle est conduite personnellement par le général Chamel Roukouz. Ils discutent de la prochaine nomination de ce brave militaire, gendre du général - la famiglia è una cosa sacra!- comme commandant de l’armée libanaise. C’est l’autre œil qui larmoie maintenant. Sous les applaudissements, les tzolghout et les jets de riz, avec une transmission directe commentée par la députée du Kesrouan, Gilberte Zouein, qui ne croit pas ses yeux et reste sans voix, Michel Aoun déchire devant les caméras le fameux « Document d’entente » qu’il a signé huit ans auparavant avec Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah. Ce n’est pas parce que celui-ci a une quelconque importance politique en soi, mais uniquement pour le côté symbolique du geste, qui signifie urbi et orbi, la rupture de l’alignement du général Michel Aoun sur l’axe Dahiyé-Damas-Téhéran.

9. Après les photos souvenirs de circonstance et les montages-photos 2006/2014, Michel Aoun se rend dans la permanence du 14 Mars à Achrafieh, accompagné de tous les députés du Courant patriotique libre. Il sera reçu par Farés Souhaid avec les honneurs, comme pour un fils prodige, et avec beaucoup d’enthousiasme, comme pour une brebis égarée. Les repentis signent immédiatement la pétition de Fouad Siniora pour demander le transfert de tous dossiers des assassinats politiques au Tribunal Spécial pour le Liban. Tous ensemble, les fils et les filles de la journée historique du 14 mars 2005, mettent en place plusieurs pétitions nationales en signe de reddition, oh pardon!, d’engagement solennel des repentis : l’imposition du principe du conclave aux futures élections présidentielles, l’abandon de toute allusion au Hezbollah dans une déclaration gouvernementale, la référence systématique à la Déclaration de Baabda, le déploiement immédiat de l’armée libanaise à la frontière syro-libanaise, l’échange des armes du Hezbollah et des autres milices libanaises et palestiniennes contre des pistolets à eau, la rédaction rapide d’une loi électorale moderne avec la participation des expatriés aux élections législatives selon les cazas de leur naissance, le rachat de sept Sikorsky pour sauver ce qui reste de notre patrimoine écologique, une véritable loi de protection des femmes de la violence domestique, l’abolition de la loi de libéralisation des loyers anciens, j’en passe et des meilleures.

10. En devançant tout le monde, Samir Geagea a voulu couper l’herbe sous les pieds des autres candidats potentiels du 14 Mars comme Amine Gemayel, l’homme qui a surpris tout le monde à minuit moins le quart en cette mémorable nuit du 22 septembre 1988, en lançant la carrière politique du commandant de l’armée libanaise !, et Boutros Harb, le gars qui met de l’eau dans son vin !, mais surtout sous les pieds de son adversaire, Michel Aoun, dans l’optique de foutre la pagaille dans le camp du 8 Mars. La tactique de Meerab étant de placer le général le plus tôt possible dans une mauvaise posture avec ses camarades du 8 Mars, dans l’espoir de créer une brèche avec son principal allié, le Hezbollah. En déclarant sa candidature et en la faisant adopter par son propre camp, le 14 Mars, notamment le Futur, Samir Geagea a mis Michel Aoun en défi de déclarer la sienne -ce qui est loin d’être une chose aisée étant donné l’orgueil monumental de celui qui s’est pris souvent pour De Gaulle et qu’on a pris un jour pour Napoléon Ier- et surtout, de la faire adopter par son propre camp, ce qui relève de l’impossible. Eh oui, contrairement à ce que beaucoup pensent, le Hezbollah n’adoptera jamais sérieusement la candidature de GMA. Les rares déclarations de soutien dont on le gratifie, relèvent du bluff. Hassan Nasrallah, en fin stratège n’en déplaise à certains, n’a aucune confiance en Michel Aoun, une personnalité versatile par excellence. L’aider à atteindre l’objectif présidentiel, présente un risque majeur pour la milice chiite, surtout que l’habit présidentiel pourrait faire du général, un moine de la souveraineté. Ainsi, Geagea tablait sur le fait que cette défiance de Hassan Nasrallah à l’égard de Michel Aoun, amènerait le général à se réveiller et à rompre avec la milice chiite. Mais, c’était méconnaître le général !

11. En théorie, le plan de Samir Geagea est bien ficelé. Cependant, el-hakim a commis trois erreurs, par négligence, par surestimation et par sous-estimation. D’abord, en annonçant sa candidature, el-hakim s’est exposé à une campagne de dénigrement sans précédent dans les médias et les réseaux sociaux du 8 Mars. Il a négligé l’ampleur de la « haine » que son nom suscite dans ce camp. Au lieu de parler de son programme électoral, on a dû sans cesse justifier son passé de « seigneur de la guerre ». Et sur ce point, je voudrais faire une parenthèse. Même une partie de ses défenseurs, notamment les « nouveaux », n’ont pas contesté les attaques qui portaient sur ses condamnations judiciaires, mais évoquaient pour sa défense, pêle-mêle, ses 11 années en prison, ses excuses publiques, son souverainisme, son soutien au Printemps arabe, etc. Ils ne remettaient pas en cause la « mauvaise réputation » et validaient du coup, indirectement, les « dossiers politiques » établis sous occupation syrien. Et tout ça, sans la moindre chance d’arriver jusqu’à Baabda. Pas de doute, Samir Geagea a été mal inspiré et mal conseillé ! Ensuite, el-hakim a commis l’erreur de surestimer le soutien de ses alliés du 14 Mars. Les premières réactions du Courant du Futur après l’annonce surprise de sa candidature étaient très mesurées. Le soutien officiel était tardif et plutôt timide. Pas une seule conférence de presse de Saad Hariri à Paris, pour soutenir publiquement, urbi et orbi, la candidature de son allié. En deux mots : il n’y avait pas beaucoup d’enthousiasme, plutôt un agacement. Pas seulement à cause des contacts secrets parallèles entre Saad Hariri et Michel Aoun. Le fait d’être populaire dans la rue sunnite, pas d’emballement quand même, ne peut pas suffire à pousser le Futur à soutenir la candidature de Samir Geagea coute que coute. D’autres considérations rentrent en jeu. À commencer par le poids parlementaire des Forces libanaises. Enfin, el-hakim a sous-estimé la réaction du général. C’est ce que nous verrons dans ce dernier point.

12. A 80 ans, Michel Aoun se trouve à l’automne de sa vie et sa carrière. J’y suis pour rien, on a l’âge de ses artères. Trois options se présentent à lui.

Dans l’option « GRANDE PORTE », Michel Aoun trouve le courage qui caractérise les grands hommes, en se rappelant qu’on signe la paix avec ses ennemis et non avec ses amis, et décide de rentrer dans l’Histoire par la grande porte, en rompant solennellement ses liens avec l’alliance tricéphale infernale -la milice chiite du Hezbollah, le régime alaouite en Syrie et le régime chiite des mollahs en Iran. Il se fera élire comme le 13e président de la République libanaise par le 14 Mars lui-même, à condition qu’il apporte des preuves irréfutables d’un changement radical de trajectoire. Idée saugrenue ? Pas plus que la surprenante mascarade d’entente qu’il a signée avec Hassan Nasrallah le 6 février 2006.

Dans l’option « PETITE PORTE », Michel Aoun ne change rien à sa politique, par orgueil et dans la logique du général Mac Mahon : dans l’erreur « j’y suis, j’y reste ». En maintenant son alliance contre-nature avec des entités qui sapent la liberté, la souveraineté et l’indépendance du Liban, le triptyque que les aounistes ont défendu pendant longtemps, il renonce alors définitivement à revoir les jardins du palais de Baabda. Mais, en acceptant l’affrontement démocratique au sein du Parlement, même s’il n’a aucune chance d’être couronné président de la République, il sortira de la vie politique libanaise par la petite porte. Il n’ira pas plus loin, sauf pour aller revoir ses aïeux. Fin de l’aventure, fin du chapitre et fin de l’histoire.

Dans l’option « TRAPPE », Michel Aoun tombe dans le piège de Samir Geagea. Il pensera en boucle qu’il joue en ce moment sa dernière chance d’être président de la République libanaise alors que son ennemi juré en aura trois supplémentaires du fait qu’il est 17 ans son cadet, un paramètre sur lequel il ne pourra pas agir. En se rasant ce samedi, il y pensera. Il est forcément déçu par l’étendue de la défiance du Hezbollah à son égard. Mais la haine de Samir Geagea est si grande, qu’il est capable de prétendre qu’il pleuve, alors que le Hezbollah lui crache dessus ! Il n’aura qu’une envie, celle de torpiller sans fin le jeu démocratique au Liban en dynamitant le quorum de l'élection présidentielle. Pathétique. Je n’ai jamais été fan du général, même durant l’âge d’or de Michel Aoun dans les années 80. Mais aujourd'hui, franchement, je me demande comment feraient ses partisans pour acquiescer une si misérable fin pour un leader qui a eu autant de cartes dans les mains en 34 ans de présence dans le paysage politico-militaire libanais ? 

13. Mission impossible ? Nous le saurons sous peu. En tout cas, cet article s'autodétruira dans 24 heures !

POSTFACE. « Le tocsin* qu'on va sonner n'est point un signal d'alarme, c'est la charge sur les ennemis de la patrie. Pour les vaincre, messieurs, il nous faut de l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace, et la France est sauvée  », Danton, figure emblématique de la Révolution française. Il en est de même pour le Liban.

* tocsin : sonnerie de cloches publiques, répétée et prolongée, pour alerter la population d'un danger imminent 

Réf.
Qui de Samir Geagea et de Michel Aoun, rejoindra Camille Chamoun, Fouad Chehab et Bachir Gemayel ? Réflexions sur l’élection présidentielle au Liban (Art.222) / Bakhos Baalbaki

L’élection présidentielle au Liban : une commedia dell'arte qui vire à la tragicomédie (Art.223) / Bakhos Baalbaki