dimanche 28 avril 2013

Un vent anti-démocratique à décorner les bœufs ! Walid Joumblatt et les cocus du 14 Mars (Art.138)


Non seulement il a retiré la majorité parlementaire au 14 Mars, le 12 janvier 2011, obligeant le Premier ministre Saad Hariri à remettre les rênes du pouvoir au parti chiite dont quatre membres sont accusés par le Tribunal Spécial pour le Liban de l’assassinat de son père, Rafic Hariri, et à s’exiler.

Non seulement il est resté dans le gouvernement de Najib Mikati et a gardé de solides liens avec la milice du Hezbollah après l’assassinat de Wissam el-Hassan le 19 octobre 2012, malgré l’appel du 14 Mars à la démission du gouvernement.

Non seulement il a tout fait depuis un an et demi pour saboter toute entente sur un projet de loi électorale juste et moderne qui privilégie la petite circonscription et la proportionnelle et améliore la représentativité parlementaire des électeurs libanais, notamment chrétiens.

Non seulement il a déposé les candidatures de son parti sur la base de la loi de 1960 le jour même où les partis chrétiens suspendaient leur soutien au projet de loi orthodoxe, afin d’imposer un état de fait, et rendre les discussions sur une nouvelle loi électorale inutiles et stériles.

Eh voilà que nous apprenons que Walid Joumblatt vient de saisir le Conseil constitutionnel d’un recours en invalidation de la loi votée par le Parlement libanais il y a un peu plus d’une semaine qui suspend jusqu’au 19 mai le délai électoral. Rappelons que cette suspension d’un mois a comme seul objectif de donner du temps aux partis politiques sincères, ce qui exclut d’emblée l’opportuniste de Moukhtara, pour trouver un compromis sur une nouvelle loi électorale et en finir une fois pour toutes avec l’archaïque loi de 1960. Parmi les signataires de cette demande, on retrouve sans surprise le bloc de Walid Joumblatt, Ghazi Aridi, Akram Chehayeb, Nehmé Tohmé, Élie Aoun, Alaëddine Terro et Waël Bou Faour, mais aussi Farid Makari, Ahmad Karamé et... Marwan Hamadé. D’accord ! En tout cas, le Conseil constitutionnel se réunira dès demain pour examiner le recours du Beik. Il dispose d’un délai d’un mois pour statuer.

Les signataires se sont mobilisés soi-disant « pour préserver la vie démocratique et constitutionnelle dans le pays et non pas pour défendre une loi électorale déterminée ». Foutaise ! Bande d’hypocrites classe AAA, vous prenez les Libanais pour des abrutis ! Voilà par exemple ce que pense cet esprit socialiste progressiste de la petite circonscription, « Ce n’est pas opportun pour les habitants de la Montagne (il fait allusion à la seule communauté druze, bien entendu!) et pour le PSP (Parti Socialiste Progressiste) ». Quant à la proportionnelle, « Je n’en veux pas, quelle que soit sa forme, parce qu’elle me prend pour cible ». En fait, le Beik craint dans toute réforme électorale que son hégémonie sur la vie politique libanaise, ne soit réduite en peau de chagrin. Toute loi électorale, autre que celle de 1960, dégonflerait son bloc parlementaire, en lui faisant perdre les députés non-druzes et en ouvrant la communauté druze à la concurrence interne. La bonne représentativité des électeurs libanais, notamment chrétiens, il n’en a cure.

Rappelons par ailleurs, que la loi de 1960 qui divise le Liban en 26 grandes circonscriptions, convient à tout le monde, sauf aux électeurs chrétiens. Elle permet aux partis musulmans de contrôler l’élection du 3/4 du Parlement libanais, dont la moitié des députés chrétiens, pas dans l’autre sens. Tenez par exemple, un candidat chrétien d’Aley, n’a aucune chance d’être élu s’il n’est pas agréé par le Beik parce que les druzes, 52% du caza d’Aley, votent en bloc selon la direction indiquée par la girouette de Moukhtara.

Alors, vous comprenez mieux maintenant les raisons de la précipitation de l’opportuniste chef du bloc du Front de lutte nationale pour saisir le Conseil constitutionnel. Il a un triple objectif :
- éviter d’arriver au vote du Parlement sur le projet de loi orthodoxe, son cauchemar absolu ;
- saboter toute possibilité d’entente sur une nouvelle loi électorale, sa vive crainte ;
- garder la loi électorale en vigueur, la loi de 1960, ad vitam aeternam, son souhait profond.

Si aucune loi électorale n’est adoptée dans les prochaines semaines par la sous-commission électorale, Nabih Berri est censée convoquer le Parlement souverain du Liban le 15 mai, pour que les 128 députés de la nation se prononcent sur le seul projet de loi électorale qui a été accepté par la majorité des membres de cette sous-commission, le projet de loi orthodoxe. Il pourrait naturellement ne pas le faire et violer une nouvelle fois la démocratie libanaise, rendant ipso facto la loi électorale actuelle, celle de 1960, applicable aux prochaines élections législatives. Il n’en est pas à sa première violation en 21 ans de règne. Et ne vous inquiétez pas, cela n’empêchera pas celui qui a fermé l’Assemblée nationale pendant un an et demi pour des raisons opportunistes, de dormir sur ses deux oreilles.

Que dire de plus, si ce n’est qu’en pleine saison du Printemps arabe, il y a un vent anti-démocratique à décorner les bœufs qui souffle au Liban actuellement ! Il ne revient pas au 14 Mars cocufié par Walid Joumblatt -et qui ne semble en tirer aucune leçon apparemment de la mésaventure qu’il a eu avec lui entre 2005 et 2013- de se plier aux desiderata du Beik. Mais c’est à cet homme versatile et opportuniste de supplier les leaders du 14 Mars d’accepter de le reprendre dans les rangs du 14 Mars et sous les conditions du 14 Mars. Hélas, on observe que c’est exactement l’inverse qui se produit en ce moment. Walid Joumblatt est le sable mouvant, et tout ce qui est bâti sur du sable mouvant s’écroulera. Saad Hariri est bien placé pour le savoir. Si les armes du Hezbollah posent un problème à la souveraineté nationale, les turpitudes de Walid Joumblatt posent un énorme problème à la démocratie du Liban. Il est temps que les Libanais et leurs leaders en tirent les conséquences qui s’imposent. La première étant de se débarrasser de cette loi féodale d’un autre âge, la loi électorale de 1960, une loi rejetée fermement par les partis politiques chrétiens, et mollement par les partis politiques sunnites et chiites, mais rejetée quand même ! Seul le leader druze Walid Joumblatt lui reste fermement attacher. Comme celle-ci lui donne un poids électoral sans commune mesure avec la réalité, il se permet de tenir les deux camps politiques, 14 Mars et le 8 Mars, par les cornes. Et au-delà, il tient notre démocratie en otage. Et pendant ce temps, le vent souffle, un vent anti-démocratique à décorner les bœufs et les cocus aussi !  


Mise à jour 29.4.2013

L'obstacle aujourd'hui pour doter le Liban d'une loi électorale moderne, et en finir avec la loi féodale de 1960, porte un nom: Walid Joumblatt! Eh oui, ce n'est ni Geagea, ni Hariri, ni Gemayel, ni Berri, ni Aoun, ni Nasrallah, ni personne d'autre. Notre démocratie est prise en otage. 

علمت صحيفة “النهار” ان رد نواب “جبهة النضال الوطني” على الرئيس نبيه بري في شأن الطرح الانتخابي الذي قدمه لرئيسها النائب وليد جنبلاط في اجتماعهما الاخير في عين التينة سيكون سلبياً، وقد وصلت أصداؤه الى مقر الرئاسة الثانية أمس من خلال بعض اشارات الرفض، وسيتأكد هذا الجواب اليوم عند استقبال بري الوزير وائل ابو فاعور

وفي المعلومات ان مشروع بري يقوم على المختلط في قسمين: 55 الى 60 في المئة اكثري شرط ان يكون اقتراع الناخب بصوت واحد (one man one vote)
ويبقى 40 الى 45 في المئة للنسب