Non seulement il a
retiré la majorité parlementaire au 14 Mars, le 12 janvier 2011, obligeant le Premier
ministre Saad Hariri à remettre les rênes du pouvoir au parti chiite dont
quatre membres sont accusés par le Tribunal Spécial pour le Liban de
l’assassinat de son père, Rafic Hariri, et à s’exiler.
Non seulement il est
resté dans le gouvernement de Najib Mikati et a gardé de solides liens avec la
milice du Hezbollah après l’assassinat de Wissam el-Hassan le 19 octobre 2012,
malgré l’appel du 14 Mars à la démission du gouvernement.
Non seulement il a
tout fait depuis un an et demi pour saboter toute entente sur un projet de loi
électorale juste et moderne qui privilégie la petite circonscription et la
proportionnelle
et améliore la représentativité parlementaire des électeurs libanais, notamment
chrétiens.
Non seulement il a
déposé les candidatures de son parti sur la base de la loi de 1960 le jour même
où les partis chrétiens suspendaient leur soutien au projet de loi orthodoxe, afin d’imposer un
état de fait, et rendre les discussions sur une nouvelle loi électorale inutiles
et stériles.
Eh voilà que nous
apprenons que Walid Joumblatt vient de saisir le Conseil constitutionnel d’un
recours en invalidation de la loi votée par le Parlement libanais il y a un peu
plus d’une semaine qui suspend jusqu’au 19 mai le délai électoral. Rappelons que cette
suspension d’un mois a comme seul objectif de donner du temps aux partis
politiques sincères, ce qui exclut d’emblée l’opportuniste de Moukhtara, pour
trouver un compromis sur une nouvelle loi électorale et en finir une fois pour
toutes avec l’archaïque loi de 1960. Parmi
les signataires de cette demande, on retrouve sans surprise le bloc de Walid
Joumblatt, Ghazi Aridi, Akram Chehayeb, Nehmé Tohmé, Élie Aoun, Alaëddine
Terro et Waël Bou Faour, mais aussi Farid Makari, Ahmad Karamé et... Marwan Hamadé. D’accord ! En
tout cas, le Conseil constitutionnel se réunira dès demain pour examiner le
recours du Beik. Il dispose d’un délai d’un mois pour statuer.
Les signataires se
sont mobilisés soi-disant « pour
préserver la vie démocratique et constitutionnelle dans le pays et non pas pour
défendre une loi électorale déterminée ». Foutaise ! Bande d’hypocrites
classe AAA, vous prenez les Libanais pour des abrutis ! Voilà par exemple
ce que pense cet esprit socialiste progressiste de la petite circonscription, « Ce n’est pas opportun pour les habitants
de la Montagne (il fait allusion à la seule communauté druze, bien entendu!) et
pour le PSP (Parti Socialiste Progressiste) ». Quant à la proportionnelle, « Je n’en veux pas, quelle que soit sa forme,
parce qu’elle me prend pour cible ». En
fait, le Beik craint dans toute réforme électorale que son hégémonie sur la vie
politique libanaise, ne soit réduite en peau de chagrin. Toute loi électorale,
autre que celle de 1960, dégonflerait son bloc parlementaire, en lui faisant
perdre les députés non-druzes et en ouvrant la communauté druze à la
concurrence interne. La bonne représentativité des électeurs libanais,
notamment chrétiens, il n’en a cure.
Rappelons
par ailleurs, que la loi de 1960 qui
divise le Liban en 26 grandes circonscriptions, convient à tout le monde, sauf
aux électeurs chrétiens. Elle permet aux partis musulmans de contrôler
l’élection du 3/4 du Parlement libanais, dont la moitié des députés chrétiens,
pas dans l’autre sens. Tenez par exemple, un candidat chrétien d’Aley, n’a
aucune chance d’être élu s’il n’est pas agréé par le Beik parce que les druzes,
52% du caza d’Aley, votent en bloc selon la direction indiquée par la girouette
de Moukhtara.
Alors,
vous comprenez mieux maintenant les
raisons de la précipitation de l’opportuniste chef du bloc du Front de lutte nationale pour saisir le
Conseil constitutionnel. Il a un triple objectif :
- éviter d’arriver
au vote du Parlement sur le projet de loi orthodoxe, son cauchemar absolu ;
- saboter toute
possibilité d’entente sur une nouvelle loi électorale, sa vive crainte ;
- garder la loi
électorale en vigueur, la loi de 1960, ad vitam aeternam, son souhait profond.
Si
aucune loi électorale n’est adoptée dans les prochaines semaines par la
sous-commission électorale, Nabih Berri
est censée convoquer le Parlement souverain du Liban le 15 mai, pour que les
128 députés de la nation se prononcent sur le seul projet de loi électorale qui
a été accepté par la majorité des membres de cette sous-commission, le projet
de loi orthodoxe. Il pourrait naturellement
ne pas le faire et violer une nouvelle fois la démocratie libanaise, rendant ipso facto la loi électorale
actuelle, celle de 1960, applicable aux prochaines élections législatives.
Il n’en est pas à sa première violation en 21 ans de règne. Et ne vous
inquiétez pas, cela n’empêchera pas celui qui a fermé l’Assemblée nationale
pendant un an et demi pour des raisons opportunistes, de dormir sur ses deux
oreilles.
Que
dire de plus, si ce n’est qu’en pleine saison du Printemps arabe, il y a un vent anti-démocratique à
décorner les bœufs qui souffle au Liban actuellement ! Il ne revient pas au 14 Mars cocufié par Walid
Joumblatt -et qui ne semble en tirer aucune leçon apparemment de la
mésaventure qu’il a eu avec lui entre 2005 et 2013- de se plier aux desiderata du Beik. Mais c’est à cet homme versatile et
opportuniste de supplier les leaders du 14 Mars d’accepter de le reprendre dans les rangs du 14 Mars et sous les conditions du 14 Mars. Hélas, on observe que c’est exactement l’inverse
qui se produit en ce moment. Walid
Joumblatt est le sable mouvant, et tout ce qui est bâti sur du sable mouvant
s’écroulera. Saad Hariri est bien placé pour le savoir. Si les armes du Hezbollah posent un problème
à la souveraineté nationale, les turpitudes de Walid Joumblatt posent un énorme
problème à la démocratie du Liban. Il est temps que les Libanais et leurs
leaders en tirent les conséquences qui s’imposent. La première étant de se
débarrasser de cette loi féodale d’un autre âge, la loi électorale de 1960,
une loi rejetée fermement par les partis politiques chrétiens, et mollement par
les partis politiques sunnites et chiites, mais rejetée quand même ! Seul
le leader druze Walid Joumblatt lui reste fermement attacher. Comme celle-ci lui donne un poids électoral sans commune mesure avec la réalité, il se permet de tenir les deux camps politiques, 14 Mars et le 8 Mars, par les cornes. Et au-delà, il tient notre démocratie en otage. Et pendant ce temps, le vent souffle, un vent anti-démocratique à décorner les bœufs et les cocus aussi !
Mise à jour 29.4.2013
L'obstacle aujourd'hui pour doter le Liban
d'une loi électorale moderne, et en finir avec la loi féodale de 1960,
porte un nom: Walid Joumblatt! Eh oui, ce n'est ni Geagea, ni Hariri, ni Gemayel, ni Berri, ni
Aoun, ni Nasrallah, ni personne d'autre. Notre démocratie est prise en otage.
علمت صحيفة “النهار” ان رد نواب “جبهة النضال الوطني” على الرئيس نبيه بري في شأن الطرح الانتخابي الذي قدمه لرئيسها النائب وليد جنبلاط في اجتماعهما الاخير في عين التينة سيكون سلبياً، وقد وصلت أصداؤه الى مقر الرئاسة الثانية أمس من خلال بعض اشارات الرفض، وسيتأكد هذا الجواب اليوم عند استقبال بري الوزير وائل ابو فاعور
علمت صحيفة “النهار” ان رد نواب “جبهة النضال الوطني” على الرئيس نبيه بري في شأن الطرح الانتخابي الذي قدمه لرئيسها النائب وليد جنبلاط في اجتماعهما الاخير في عين التينة سيكون سلبياً، وقد وصلت أصداؤه الى مقر الرئاسة الثانية أمس من خلال بعض اشارات الرفض، وسيتأكد هذا الجواب اليوم عند استقبال بري الوزير وائل ابو فاعور
وفي المعلومات ان مشروع بري
يقوم على المختلط في قسمين: 55 الى 60 في المئة اكثري شرط ان يكون اقتراع
الناخب بصوت واحد (one man one vote)
ويبقى 40 الى 45 في المئة للنسب
ويبقى 40 الى 45 في المئة للنسب