Répression de plus en plus sanglante en Syrie, anticipation de la 1re explosion nucléaire expérimentale en Iran, gouvernement hezbollahi pro-syrien au Liban, Bachar El-Assad se précipitant pour féliciter son homologue libanais, les ministères de l'Intérieur, de la Justice et des Télécoms entre les mains des formatés Aoun, bien qu'elles fussent prévisibles, ces dernières nouvelles nous laissent tout de même perplexes. L'action la plus urgente que nous devons entreprendre aujourd'hui, nous les exclus des sphères de l'exécutif, aussi bien du 14 Mars que du Centre, est de se poser tranquillement pour évaluer le nouveau rapport des forces, scruter notre horizon politique et lire l'avenir dans le marc d'une tasse de café, disons plutôt autour d'une tasse de café, c'est mieux!
1. Sur la chute de la dictature syrienne
Depuis le 15 mars 2011, on attend tous les vendredis la chute de la dictature syrienne. 3 mois se sont écoulés et toujours rien! Or, si au printemps dernier la situation en Syrie paraissait floue, aujourd'hui les choses sont un peu plus claires. Hélas, le régime syrien ne cédera pas de sitôt. L'opposition syrienne a franchi le point de non retour, mais n'arrive toujours pas à déchirer le tendon d'Achille du régime de Bachar. Un consensus au niveau de la communauté internationale sera toujours difficile malgré la situation dramatique de la population. Dans tous les cas, le régime de Bachar possède 2 atouts majeurs sur l'opposition aussi déterminée soit-elle : il n'est pas isolé (puisqu'il est soutenu par le régime fasciste de l'Iran, le camp libanais du 8 Mars et maintenant le gouvernement Mikati!) et surtout il a une arme redoutable de destruction massive, une arme de dissuasion, il n'hésitera pas à s'en servir, il a même menacé de le faire: la guerre civile! Bref, le régime syrien n'est pas prêt de tomber. Faut pas rêver! L'Histoire dit, pas encore. Très mauvaise nouvelle pour le peuple syrien et pour nous aussi!
2. Sur la fin du fascisme iranien
Le régime iranien a montré en juin 2009 sa grande capacité d'une part à mater tout mouvement de contestation et d'autre part à gagner du temps au sujet de son programme nucléaire. Rajoutez à cela que rien ne pourra aujourd'hui pousser le candidat Obama à s'aventurer dans une quelconque confrontation militaire avec la République islamique d'Iran avant l'épreuve de nov. 2012. Bref, le régime iranien lui aussi ne craint rien à court terme. L'Histoire nous dit également, patience. Encore une mauvaise nouvelle pour les peuples iranien, syrien et libanais.
3. Sur l'affaiblissement de ce gouvernement 8 Marsien et du Hezbollah en particulier
Depuis la Nuit des chemises noires, aucun indicateur ne laisse penser que le camp du 8 Mars doute de ses capacités ou disons-le franchement, craigne les camps du 14 Mars et du Centre. Ayons le courage d'avouer que la politique du "dos rond" n'impressionne pas nos adversaires! Quand je dis aucun indicateur, c'est vraiment aucun: les nombreuses visites de Walid Joumblatt à Bachar El-Assad, l'attaque des forces des Nations-Unies au Sud-Liban, l'offensive du Hezbollah via Charbel Nahas sur les renseignements des FSI, la visite folklorique de Michel Aoun au Sud-Liban, les activités militaires douteuses dans le Nord-Est du Liban, l'arrogance des orateurs du Hezbollah, les menaces sur la personne de Saad Hariri et tenez la cerise sur le gâteau, la formation du nouveau gouvernement!
La lenteur de Mikati & Co, était interprétée par le camp du 14 Mars, comme un signe d'impuissance du Hezbollah et une désorientation du camp du 8 Mars. Erreur! On a même espéré pendant longtemps que le stylo du président de la République pouvait nous aider à lutter contre l'hégémonie du Hezbollah sur le peuple libanais. En vain!
Jamais le Hezbollah n'a été aussi fort qu'aujourd'hui. Sa prudence dans la formation du gouvernement n'était pas un signe de faiblesse, mais bien au contraire c'était parce qu'il ne souhaitait pas perdre ses acquis, qu'il a évité de faire le moindre faux pas. Il a bel et bien réussi à renverser la majorité. Il a laissé passer quelques mois pour "dégonfler" la colère du camp du 14 Mars après le changement de majorité par l'intimidation lors de la Nuit des chemises noires. Il peut maintenant gouverner sans partage. Le Bey est plus que jamais ancré dans le camp du 8 Mars. Et quelle belle perspective s'offre à lui: une "bonne" gouvernance démagogique et populiste lui permettra d'augmenter ses chances de gagner les élections législatives de 2013. Un parcours sans faute. Alors tout va bien Madame la Marquise? Au moins pour l'instant. Et surtout, au moins jusqu'à la publication de l'acte d'accusation par le Tribunal Spécial pour le Liban!
Et pourtant, une question s'impose à l'aube de cette nouvelle ère: que fera le Hezbollah si les régimes syrien et iranien s'effondraient ? A chaque fois que le Hezbollah a perdu sur un point, il a essayé de se rattraper sur d'autres. Quand l'embryon de la révolution du Cèdre a commencé sa nidification dans le tissu libanais le lendemain de l'assassinat de Rafic Hariri, le Hezbollah a tenté de l'avorter par son opération "Merci la Syrie". Et quand à la table de dialogue au printemps 2006 on a décidé de s'attaquer au principal souci du peuple libanais, les armes illégales, le parti de Dieu a déclenché la guerre de Juillet. Après le désastre de cette confrontation avec Israël, et le vote de la résolution 1701, le parti du Wilayat El-Fakih s'est retourné vers le gouvernement Siniora (bouderie des ministres chiites et campement dans le centre-ville). Et quand ce dernier a pris des décisions souverainistes pour affirmer l'autorité de l'Etat libanais sur son territoire en mai 2008, le parti des armes a envahi Beyrouth et le Mont-Liban. Sans trop nous tromper, nous pouvons donc s'attendre au pire quand les régimes syrien et iranien s'écrouleront ou à la publication de l'acte d'accusation par le TSL!
Le Hezbollah n'est pas une mode politique passagère. Qui le connaît bien, sait qu'un coup dur porté à ses alliés régionaux, les régimes syrien et iranien, ou par le Tribunal Spécial pour le Liban, doublera sa motivation et sa détermination pour contrôler l'Etat libanais. Nous devons le savoir et nous devons en prendre conscience dans l'établissement de nos plans d'action. Najib Mikati aurait dû rejeter sa désignation depuis longtemps. Michel Sleiman n'aurait pas dû signer ce néfaste décret. Les autorités religieuses sunnites et chrétiennes auraient dû envoyer des messages beaucoup plus fermes aux 2 hommes, au lieu d'appeler à la formation "rapide" d'un gouvernement! Les camps du 14 Mars et du Centre n'auraient pas dû être aussi passifs. Les chiites et les druzes libres auraient dû être plus audibles. Nous pensons que tout ce petit monde a commis de graves erreurs envers ce peuple. Il peut encore les corriger. Il doit le faire. L'Histoire en jugera. En tout cas, nous prenons acte, nous les citoyens de ce pays. Nous résisterons!
1. Sur la chute de la dictature syrienne
Depuis le 15 mars 2011, on attend tous les vendredis la chute de la dictature syrienne. 3 mois se sont écoulés et toujours rien! Or, si au printemps dernier la situation en Syrie paraissait floue, aujourd'hui les choses sont un peu plus claires. Hélas, le régime syrien ne cédera pas de sitôt. L'opposition syrienne a franchi le point de non retour, mais n'arrive toujours pas à déchirer le tendon d'Achille du régime de Bachar. Un consensus au niveau de la communauté internationale sera toujours difficile malgré la situation dramatique de la population. Dans tous les cas, le régime de Bachar possède 2 atouts majeurs sur l'opposition aussi déterminée soit-elle : il n'est pas isolé (puisqu'il est soutenu par le régime fasciste de l'Iran, le camp libanais du 8 Mars et maintenant le gouvernement Mikati!) et surtout il a une arme redoutable de destruction massive, une arme de dissuasion, il n'hésitera pas à s'en servir, il a même menacé de le faire: la guerre civile! Bref, le régime syrien n'est pas prêt de tomber. Faut pas rêver! L'Histoire dit, pas encore. Très mauvaise nouvelle pour le peuple syrien et pour nous aussi!
2. Sur la fin du fascisme iranien
Le régime iranien a montré en juin 2009 sa grande capacité d'une part à mater tout mouvement de contestation et d'autre part à gagner du temps au sujet de son programme nucléaire. Rajoutez à cela que rien ne pourra aujourd'hui pousser le candidat Obama à s'aventurer dans une quelconque confrontation militaire avec la République islamique d'Iran avant l'épreuve de nov. 2012. Bref, le régime iranien lui aussi ne craint rien à court terme. L'Histoire nous dit également, patience. Encore une mauvaise nouvelle pour les peuples iranien, syrien et libanais.
3. Sur l'affaiblissement de ce gouvernement 8 Marsien et du Hezbollah en particulier
Depuis la Nuit des chemises noires, aucun indicateur ne laisse penser que le camp du 8 Mars doute de ses capacités ou disons-le franchement, craigne les camps du 14 Mars et du Centre. Ayons le courage d'avouer que la politique du "dos rond" n'impressionne pas nos adversaires! Quand je dis aucun indicateur, c'est vraiment aucun: les nombreuses visites de Walid Joumblatt à Bachar El-Assad, l'attaque des forces des Nations-Unies au Sud-Liban, l'offensive du Hezbollah via Charbel Nahas sur les renseignements des FSI, la visite folklorique de Michel Aoun au Sud-Liban, les activités militaires douteuses dans le Nord-Est du Liban, l'arrogance des orateurs du Hezbollah, les menaces sur la personne de Saad Hariri et tenez la cerise sur le gâteau, la formation du nouveau gouvernement!
La lenteur de Mikati & Co, était interprétée par le camp du 14 Mars, comme un signe d'impuissance du Hezbollah et une désorientation du camp du 8 Mars. Erreur! On a même espéré pendant longtemps que le stylo du président de la République pouvait nous aider à lutter contre l'hégémonie du Hezbollah sur le peuple libanais. En vain!
Jamais le Hezbollah n'a été aussi fort qu'aujourd'hui. Sa prudence dans la formation du gouvernement n'était pas un signe de faiblesse, mais bien au contraire c'était parce qu'il ne souhaitait pas perdre ses acquis, qu'il a évité de faire le moindre faux pas. Il a bel et bien réussi à renverser la majorité. Il a laissé passer quelques mois pour "dégonfler" la colère du camp du 14 Mars après le changement de majorité par l'intimidation lors de la Nuit des chemises noires. Il peut maintenant gouverner sans partage. Le Bey est plus que jamais ancré dans le camp du 8 Mars. Et quelle belle perspective s'offre à lui: une "bonne" gouvernance démagogique et populiste lui permettra d'augmenter ses chances de gagner les élections législatives de 2013. Un parcours sans faute. Alors tout va bien Madame la Marquise? Au moins pour l'instant. Et surtout, au moins jusqu'à la publication de l'acte d'accusation par le Tribunal Spécial pour le Liban!
Et pourtant, une question s'impose à l'aube de cette nouvelle ère: que fera le Hezbollah si les régimes syrien et iranien s'effondraient ? A chaque fois que le Hezbollah a perdu sur un point, il a essayé de se rattraper sur d'autres. Quand l'embryon de la révolution du Cèdre a commencé sa nidification dans le tissu libanais le lendemain de l'assassinat de Rafic Hariri, le Hezbollah a tenté de l'avorter par son opération "Merci la Syrie". Et quand à la table de dialogue au printemps 2006 on a décidé de s'attaquer au principal souci du peuple libanais, les armes illégales, le parti de Dieu a déclenché la guerre de Juillet. Après le désastre de cette confrontation avec Israël, et le vote de la résolution 1701, le parti du Wilayat El-Fakih s'est retourné vers le gouvernement Siniora (bouderie des ministres chiites et campement dans le centre-ville). Et quand ce dernier a pris des décisions souverainistes pour affirmer l'autorité de l'Etat libanais sur son territoire en mai 2008, le parti des armes a envahi Beyrouth et le Mont-Liban. Sans trop nous tromper, nous pouvons donc s'attendre au pire quand les régimes syrien et iranien s'écrouleront ou à la publication de l'acte d'accusation par le TSL!
Le Hezbollah n'est pas une mode politique passagère. Qui le connaît bien, sait qu'un coup dur porté à ses alliés régionaux, les régimes syrien et iranien, ou par le Tribunal Spécial pour le Liban, doublera sa motivation et sa détermination pour contrôler l'Etat libanais. Nous devons le savoir et nous devons en prendre conscience dans l'établissement de nos plans d'action. Najib Mikati aurait dû rejeter sa désignation depuis longtemps. Michel Sleiman n'aurait pas dû signer ce néfaste décret. Les autorités religieuses sunnites et chrétiennes auraient dû envoyer des messages beaucoup plus fermes aux 2 hommes, au lieu d'appeler à la formation "rapide" d'un gouvernement! Les camps du 14 Mars et du Centre n'auraient pas dû être aussi passifs. Les chiites et les druzes libres auraient dû être plus audibles. Nous pensons que tout ce petit monde a commis de graves erreurs envers ce peuple. Il peut encore les corriger. Il doit le faire. L'Histoire en jugera. En tout cas, nous prenons acte, nous les citoyens de ce pays. Nous résisterons!