Affichage des articles dont le libellé est réfugiés palestiniens. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est réfugiés palestiniens. Afficher tous les articles

vendredi 28 mars 2014

Et déjà un « service politique rendu » pour le gouvernement Tammam Salam (Art.218)


La formation du gouvernement Tammam Salam et sa déclaration ministérielle ont fait couler beaucoup d'encre ces dernières semaines. Je fais partie de ceux qui ont défendu cette option politique par deux articles: « A défaut d’appliquer le plan A, l’intelligence politique exige d’appliquer un plan B » et « Un pas sur la voie de l’abolition des privilèges du Hezbollah au Liban ». Inutile de vous dire que le premier Conseil des ministres de cette formation était donc très attendu. Il s'est tenu hier au palais présidentiel de Baabda. 

Certes, ce gouvernement controversé ne fera pas de miracles. Ma ra7 yichil el zir min el bir, personne n'est dupe. Mais, force est de constater que dès le départ le « service politique rendu » du gouvernement Tammam Salam, pour reprendre la notion de « service médical rendu » des médicaments, est bien supérieur à celui du gouvernement Najib Mikati, dont le chef était pourtant originaire de Tripoli, cette ville libanaise qui n'en finit pas de saigner. Y'a pas photo ! En conséquence, cela me conforte dans l'idée que mes choix politiques étaient judicieux. 

Voici donc un compte rendu des principaux points abordés lors de la réunion de Baabda (extraits du quotidien Annahar). Je me suis permis quelques commentaires perso, bien entendu. 

خطة امنية محكمة للمناطق التي تسودها التوترات ولا سيما منها طرابلس وعرسال (...) جمع السلاح من المستودعات وازالة الظهور المسلح في كل مناطق التوتر والاشتباكات واصدار الاستنابات القضائية في حق جميع المطلوبين بما يطاول قادة المحاور... ويشار الى ان اقرار الخطة الامنية تزامن مع عمليات دهم قام بها الجيش أمس في عرسال وادت الى مقتل المطلوب سامي الاطرش (...) "الارهابي القتيل مطلوب بجرم تجهيز سيارات مفخخة واطلاق صواريخ وقذائف هاون على قرى وبلدات لبنانية والمشاركة في قتل اربعة مدنيين وقتل عسكريين"... وصرّح وزير الداخلية نهاد المشنوق لـ"النهار"عن اقرار مجلس الوزراء الخطة الامنية: "لقد بدأ العد العكسي (...) لحفظ الامن ومنع الاعتداء والارهاب والتفجير والتزوير والقتل والخطف. وهذه الخطة تطاول المرتكبين فقط أيا كانت مناطقهم وطوائفهم وانتماءاتهم وذلك وفقا لما يقرره القضاء".
 

Et ça, c'est de la politique et non des palabres. Mich nazariyett be 3elm el nabett. Quoique, ça peut le devenir, on verra bien dans la mise en œuvre des décisions gouvernementales. Mais d'ores et déjà, face à l'immobilisme de certains dû à l'attente interminable de la chute du régime d'Assad, considérée en plus comme une panacée, enfin, tout Libanais ne peut être que ravi de ce plan d'action sécuritaire dans les régions de Tripoli et de Ersal

Il était quand même grand temps de charger l'armée libanaise et les Forces de sécurité intérieur de contrôler la situation, d'interdire toute apparition armée, de saisir les dépôts d'armes à Tripoli (quartiers sunnites) et à Jabal Mohsen (quartiers alaouites), et d'arrêter les personnes recherchées par la justice dans toutes les régions libanaises et par tous les moyens nécessaires, y compris ceux impliqués dans les kidnappings, le chantage, les vols de voitures et les délits de faux et d'usage de faux dans la Békaa. 

Inutile de s’attarder sur le fait que personne ne s'approchera des armes illégales de la milice chiite ou n'entravera sa libre circulation à la frontière syro-libanaise. On le sait, pas besoin d'un dessin. Tenez, au passage, ce n'est pas parce qu'il n'est pas encore possible de désarmer le Hezbollah, qu'il faut laisser Tripoli et Ersal s'embraser et hors-la-loi. Ceci étant, la petite histoire ne dit pas que feront les services sécuritaires au cours de ce toumchitt, et lors du passage des régions libanaises au peigne fin, s'ils trébuchent sur les cinq membres du Hezbollah accusés par le Tribunal Spécial pour le Liban (TSL) de l'assassinat de Rafic Hariri, l'ancien Premier ministre du Liban? Auraient-ils des consignes claires de capturer et d'expédier ces suspects à La Haye pour être jugés? Wlak déjà, auraient-ils des instructions de les rechercher à tout hasard et de leur remettre gentiment les actes d'accusation du TSL ? En tout cas, la petite histoire ne dit pas non plus qu'adviendra de Michel Samaha, ancien ministre du 8 Mars, qui est déjà derrière les barreaux. Nul besoin de le chercher et de passer quoi que ce soit au peigne fin, pas même sa chevelure, il s'est arraché le peu de cheveux qu'il lui restaient sur le crâne depuis qu'il a été pris en flagrant délit avec deux douzaines de bombes ramenées des fabriques syriennes de son ami Bachar el-Assad, afin de préparer des attentats terroristes à caractère confessionnel au pays des 18 communautés (notamment contre le patriarche maronite, Béchara Raï).

أما على محور الاستحقاق الرئاسي فإن تطوراً بارزاً سجّل أمس في تثبيت هيئة مكتب مجلس النواب لأكثرية الثلثين لنصاب كل جلسة انتخابية

Voilà de quoi nous épargner les longues palabres de 2007-2008: la moitié plus un (camp du 14 Mars) ou les deux-tiers (camp du 8 Mars) ? Tout le monde s'est mis d'accord, Dieu merci, pour la séance de l'élection du président de la République libanaise par le Parlement libanais, le quorum de présence requis est égale aux deux-tiers des députés (soit 85 députés). En gros, même avec les girouettes comme les Joumblatt & Co, qui se cachent derrière le centrisme et la neutralité, pour se placer en réalité selon les opportunités politiques, ni le 14 Mars, ni 8 Mars, n'a la possibilité seul, d'assurer la présence des deux-tiers des députés. Eh bien, voilà un casse-tête libanais comme on aime ! Donc, il va falloir encore improviser pour trouver une solution à ce nœud politique gordien, si nous ne voulons vraiment pas de la vacance présidentielle. Il faut déjà commencer par redescendre sur terre et éviter les options surréalistes. 

طرحت قضية اللاجئين السوريين فبرزت ثلاثة توجهات: الاول، عبّر عنه وزير الصحة وائل ابو فاعور يقضي بإنشاء مخيمات داخل لبنان. والثاني، عبّر عنه وزير الدولة لشؤون مجلس النواب محمد فنيش يقضي بانشاء مخيمات داخل المناطق الآمنة في سوريا. والثالث عبّر عنه الوزير قزي يقضي بانشاء مخيمات بمراقبة دولية في مناطق المعارضة السورية الآمنة لانصار المعارضة ومخيمات مماثلة في مناطق النظام لانصاره

Les réfugiés syriens, nous y voilà. Nous ne sommes pas loin du million et demi de réfugiés pour une population de 4,2 millions d'habitants, soit plus du tiers de la population du pays du Cèdre. Aucun pays au monde et dans toute l'histoire de l'humanité, n'a accueilli une telle proportion de réfugiés sur son sol. Non, jamais dans l'histoire de l'humanité ! Alors, face à ce problème incommensurable, et devant la léthargie de la communauté internationale, le Conseil des ministres libanais a débattu de trois options, sans prendre de décision sur le sujet pour le moment.

Waël Abou-Faour (Parti socialiste de Walid Joumblatt) a proposé de créer des « camps » pour les réfugiés syriens au Liban, un mot auquel beaucoup de Libanais, notamment des communautés chrétiennes, sont hautement allergiques. Il serait particulièrement naïf, et irresponsable du coup, de croire que dans quelques mois tout sera réglé en Syrie et que tous les réfugiés syriens retourneront dans les ruines de leur pays avant la fin de l'année. La guerre en Syrie durera encore des années sans l'ombre d'un doute et il va falloir en tenir compte. L'option de « camps syriens » au Liban, avancée par Walid Joumblatt, comporte beaucoup de risques, qu'un pays comme le Liban ne peut tout simplement pas assumer. Elle doit donc être définitivement écartée

La mésaventure palestinienne au Liban, elle aussi, avait un caractère temporaire. 66 ans après, plus de 500 000 personnes vivent dans des conditions misérables dans les « camps palestiniens », sans la possibilité d'être assimilés par la société libanaise, même à long terme, et n'ont aucune chance ni de retourner en Israël et en Palestine, ni d'immigrer dans les autres pays arabes, encore moins occidentaux, pourtant co-responsables de l'expulsion palestinienne de la Terre Sainte (sous mandat britannique de 1917 à 1948), les frontières arabo-occidentales étant hermétiquement fermées aux réfugiés, aussi bien aux Palestiniens d’antan qu'aux Syriens d'aujourd'hui. Ainsi, il est grand temps que les pays arabes et occidentaux assument pleinement leur responsabilité dans la tragédie palestinienne, dans le cadre d'une paix israélo-arabe juste et durable.
 
Par contre, Mohamad Fneich (Hezbollah) propose de créer des camps à l'intérieur des régions sûres en Syrie. Quant à Sejaan Azzi (Kataeb), il propose des camps en Syrie, à la fois dans les régions contrôlées par les rebelles et dans celles contrôlées par le régime. Les deux propositions conviennent mieux à la situation explosive des réfugiés syriens, toute la question étant de savoir comment y procéder. Affaire à suivre.

طرح الوزير باسيل بصفته وزيرا سابقا للطاقة مشروع زيادة تعرفة الكهرباء فلم يستجب له

Mais, il ne décroche pas Gebran Bassil ! Jeu, cherchez l'erreur: « le nouveau ministre des Affaires étrangères a proposé d'augmenter le tarif de l'électricité au Liban ». Fastoche: mais bordel, en qualité de quoi un ministre des Affaires étrangères se penche sur la tarification électrique au Liban? Eh bien, en qualité d'ancien ministre de l'Energie. Lol! Wlé chou wazir elta2a mada el7ayett ! Khalas, décroche, c'est terminé, échec et mat. La demande de Bassil a été ignorée. En tout cas, il serait plus pertinent de commencer par obliger les nombreux fraudeurs libanais à payer leur consommation, avant d'augmenter la tarification pour ceux qui ne se branchent pas illégalement sur le réseau électrique de l'Etat et payent honnêtement leurs factures. Pour rappel, selon les régions en dehors de Beyrouth, 40 à 80 % de l'électricité distribuée est volée (consommation non facturée et factures non payées). Pour rappel aussi, Gebran Bassil a promis aux Libanais en juin 2010, l'électricité 24h/24 pour 2015. Pas la peine de développer. Bienvenue au Liban.

طرح وزير الاتصالات بطرس حرب موضوع تسليم كامل "الداتا" الى الاجهزة الامنية، فجرى نقاش هادئ في شأنه وانتهى بتسجيل اعتراض وزراء "حزب الله" و"التيار الوطني الحر" وتحفظ وزراء حركة "أمل"

C'est sans aucun doute le changement le plus important par rapport au gouvernement hezbollahi précédent. Au grand dam des ministres du 8 Mars, il a été décidé hier par le gouvernement Tammam Salam, de remettre les données de télécommunication aux services libanais de renseignement qui enquêtent sur les assassinats, les tentatives d'assassinat et les attentats commis au Liban, dans le respect des lois en vigueur, loin des décisions capricieuses politiciennes des individus. C'est une grande victoire pour les ministres du 14 Mars du gouvernement Tammam Salam, le trio Rifi-Machnouk-Harb, respectivement ministres de la Justice, de l'Intérieur et des Télécoms. Les ministres de Nabih Berri ont exprimé des réserves. Des réserves et non une franche opposition, une nuance qui s'explique par la volonté du vieux renard de préparer déjà son mandat 2014-2020, ce qui lui ferait un règne de 28 ans sans interruption à la tête du Parlement libanais ! Les ministres de Hassan Nasrallah et de Michel Aoun, se sont opposés en vain à cette décision, se cachant hypocritement derrière « le respect de la vie privée et des libertés individuelles ». « Hors sujet », leur a rétorqué Boutros Harb ! Ah, comme ça fait plaisir d'entendre certaines répliques.

dimanche 11 septembre 2011

Nul n'est au-dessus de la sacro-sainte démocratie ! (Art.34)


Ils en rêvaient, il l'a fait! Eux, on ne peut rien leur reprocher. Mais lui, qu'est ce qu'on en fait bon Dieu! Faut-il accueillir Béchara Raï avec des oranges sanguines et du jaune d'œuf ? La question se pose sérieusement après les récents démêlés médiatiques du patriarche maronite avec le peuple libanais.

S'attendrir sur "le pauvre Assad qui ne peut pas faire de miracles" le lendemain même où le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a accusé le régime syrien d'être coupable de "crimes contre l'humanité", le dictateur syrien ne pouvait pas rêver de mieux. Et partant du principe, quand on dépasse les bornes (surtout de la connerie!) il n'y a plus de limites, Béchara Raï décida de se surpasser à Paris. Lier le désarmement de la milice chiite au retour des réfugiés palestiniens en Palestine et douter toujours du Tribunal Spécial pour le Liban, alors que le Hezbollah est accusé par la plus haute juridiction internationale de l'assassinat de Rafic Hariri et soupçonné de 3 autres assassinats ou tentatives d'assassinats (Marwan Hamadé, Georges Haoui, Elias El-Murr), Hassan Nasrallah lui aussi ne pouvait pas espérer mieux!

On ne peut qu'être dubitatif devant les prouesses funestes du patriarche maronite. Jamais un homme public, qu'il soit religieux, politicien ou pantin, n'a dilapidé en si peu de temps l'énorme capital de sympathie et de respect dont il disposait à son avènement! Palme d'or incontestée. Béchara Raï nous donne toutes les raisons du monde de l'accueillir à l'aéroport avec des oranges sanguines et du jaune d'œuf. Mais nous ne le ferons pas, non seulement par respect à son vénérable prédécesseur mais surtout à cause de notre attachement à la démocratie.

La démocratie est un système politique fondé sur la liberté et l'égalité de chacun. De ce fait, le patriarche Raï comme tout citoyen de ce pays a le droit de se mêler de politique et de dire ce qu'il pense aussi abjecte que cela puisse paraître. Il faudrait peut être l'empêcher de s'exprimer dorénavant diraient certains, mais au nom de quoi nous le ferons alors que des crapauds de toutes espèces et leurs têtards coassent et pullulent dans la mare politique libanaise! Ceci étant, nous autres citoyens avons aussi le droit de réagir avec véhémence à ses propos et en toute liberté. Autrefois, on risquait l'excommunication de l'Eglise. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, c'est la sacro-sainte démocratie. Dieu merci!

Quoi qu'il en soit, la sacralisation des hommes et des institutions est malsaine car anti-démocratique. Si personne n'est au-dessus de la loi, il est temps d'admettre –ça serait un signe de maturité politique- que nul n'est au-dessus de la démocratie. Ni les dignitaires religieux, qu'ils soient chrétiens ou musulmans, ni le patriarche, ni le mufti, ni le sayyed, ni le cheikh, ni Bkerké, ni Dar El-Fatwa, ni le président de la République, ni le Premier ministre, ni le président du Parlement, ni le chef de l'armée, ni l'armée toute entière, ni les services de renseignement, ni les Forces de sécurité intérieure, ni les Forces libanaises, ni Michel Hayek, ni Bakhos Baalbaki… En tout cas, nous sommes sur la bonne voie, la preuve: rappelons-nous la sociologie du Hezbollah, cette milice extrémiste enrobée par le vernis de la résistance islamique, qui était pendant longtemps un sujet tabou imposé à tout le monde et qui n'est aujourd'hui qu'un sujet "serpillière" pour un grand nombre de libanais!

Et nous resterons sur la bonne voie, tant qu'on évitera la violence des débordements, comme ce fut le cas le 5 nov. 1989, où un groupe endoctriné et fanatisé par le général Aoun, a agressé physiquement le patriarche Mar Nasrallah Boutros Sfeir à Bkerké. Quelques heures auparavant, cette "force tranquille", pour reprendre le slogan de campagne de François Mitterrand qui lui sied si bien, avait prononcé comme à l'accoutumée un discours d'une grande sagesse et qui mérite d'être remémoré en plein scandale Rai:

"Ô bien-aimés. Nous connaissons notre devoir... L'épreuve est grande sans doute, mais pour cela il faut unir les cœurs... Le Liban restera le pays de la liberté, de la souveraineté, de l'indépendance complète et entière… Le canon, s'il a sa place maintenant (Aoun était enlisé dans la guerre et la rébellion), viendra un temps où il n'aura aucune place. Il sera remplacé par le dialogue et la concorde." Devant une foule excitée qui exprima son mécontentement bruyamment, il rajouta: "C'est votre avis et nous l'accueillons bien. Mais alors que vous êtes épris de liberté et de démocratie, laissez à l'autre le droit d'exprimer son avis… Personne ne nous dictera une opinion!"

C'était le 76e patriarche de notre communauté, un homme qui était digne de son titre: Patriarche maronite d'Antioche et de tout l'Orient ! Nous suivrons ses conseils, nous laisserons à cet Autre le droit d'exprimer son avis et nous ne dicterons pas notre opinion à Bkerké. Mais nous aimerions obtenir tout de même des explications sur les dernières prises de position controversées du patriarche Raï au sujet des armes du Hezbollah et de la dictature syrienne. S'expliquer devant ceux qu'on est censés représenter, les chrétiens du Liban et de tout l'Orient en général et les maronites en particulier, et rendre des comptes, constituent les piliers de tout environnement démocratique sain. C'est même un devoir. Lui, qui est si friand de caméras, bavard, narcissique, j'en passe et des meilleurs, ferait bien dès son retour dans notre patriarcat, de faire une apparition télévisuelle pour une bonne explication en famille. Faute de mieux, nous prendrons acte de son positionnement dans le camp du 8 Mars: il nous forcera ainsi, à être les brebis galeuses du berger égaré !


Post-Scriptum

1. Dans cette tourmente, quitte à offenser certains personnes, il convient de se poser une question à double volet! Et si Béchara Raï disait tout haut ce que beaucoup de chrétiens, libanais et syriens, pas seulement aounistes, pensaient tout bas ? Et si finalement nous n'étions que des politiciens et des intellectuels à débattre avec beaucoup de passion dans les médias alors que sur le terrain les communautés chrétiennes du Liban et de Syrie sont complètement ailleurs? Si oui, il y a nécessité absolue à en connaître les raisons.

2. Puisque nous savons exactement ce que nous reprochons à Béchara Raï, évitons tout de même de le prendre pour un bouc émissaire, pire, un punching-ball ! Le patriarche Raï n'est pas responsable ni de la chute du gouvernement Hariri (au passage, qui a osé dire ses quatre vérités au responsable de ce volte-face de janvier dernier!?), ni du maintien de Bachar El-Assad en Syrie, ni de l'hégémonie du Hezbollah sur le Liban, ni de la chimère armée-peuple-résistance (c'est un gouvernement à dominance 14 Mars qui l'a créé!), ni de la 1re défaite dans la bataille de l'électricité (soi-disant on a gagné… sans doute par une illusion d'optique!), ni de notre incapacité à utiliser le TSL à notre avantage, ni de l'éloignement de Saad Hariri de la scène libanaise, ni de la léthargie et le manque d'inspiration du 14 Mars, ni de notre impuissance à gêner le gouvernement Mikati, ni, ni et ni!
Notre mal a pour origine le Hezbollah et son enracinement dans la communauté chiite!
Notre problème c'est Michel Aoun et son enracinement dans la communauté chrétienne!
Notre souci c'est Walid Joumblatt, une girouette sur qui on ne pourra jamais compter-on a tendance à l'oublier!- et son enracinement dans la communauté druze!
Et notre salut viendra seulement des urnes ! Nous devons mettre toutes nos forces sur ce qui nous ramènera au pouvoir, les élections législatives! Hasard du calendrier, le 23 septembre se tiendra sous l'égide du patriarche maronite une réunion interchrétienne pour discuter de la loi électorale! C'est une autre occasion pour Béchara Raï de se rattraper. Mais j'y crois pas. Entre nous, je me méfie d'un patriarche qui se rase tous les matins!