jeudi 10 décembre 2015

Les arguments abjects et absurdes de Nadim Koteich sur les candidatures de Samir Geagea et de Sleimane Frangié (Art.325)


Pour rester politiquement correct, je dirais que l'article de Nadim Koteich sur les candidatures de Samir Geagea et de Sleimane Frangié, publié lundi sur le site Almodon, est absurde et abject. Le problème qu'il pose n'est évidemment pas dans la critique acerbe qui se dégage de ce texte, ni même dans le ton prétentieux adopté par le journaliste de Futur TV, mais dans la déformation malhonnête et délibérée de la réalité, ce qui est plutôt fâcheux pour un journaliste établi et respecté.

1. Non Nadim Koteich, le problème ne réside pas comme tu prétends dans le mécontentement des Chrétiens que les Musulmans se mêlent de l'élection d'un président chrétien, et dans la clémence excessive des Musulmans qui concèdent aux Chrétiens la tâche de choisir le futur président, par subtilité et modestie comme tu le dis, mais dans le fait que quelques politiciens musulmans font une cuisine infecte qu'une grande partie du peuple libanais ne parvient pas à digérer. Voilà de quoi nuancer la médisance de ton entrée en matière. Au passage, pour info et pour l'histoire, le président Bachir Gemayel n'a pas été choisi uniquement par les Chrétiens comme tu l'insinues, mais il a bel et bien reçu la bénédiction de l'ensemble des communautés musulmanes libanaises, du chiite Kamel el-Assaad, du druze Fayçal Arslan et du sunnite Saeb Salam, ainsi que celle du royaume sunnite d'Arabie saoudite.

2. Non Nadim Koteich, ce qui bloque l'élection présidentielle libanaise, ce n'est pas ce qui se passe au premier plan, le duel entre Maronites (Forces libanaises-Courant Patriotique Libre), mais ce qui se trame en toile de fond par les Chiites (Iran-Hezbollah). Une autre nuance. Tout le monde sait que ces derniers ne veulent pas d'un nouveau président tant qu'ils sont enlisés dans la guerre civile syrienne. Michel Aoun ne fait que profiter de cette manne politique tant qu'il est méprisé par ses adversaires, et il a grand tort, soit dit au passage.

3. Non Nadim Koteich, la vacance présidentielle n'a pas comme cause principale l'impasse évidente des candidatures de Michel Aoun et de Samir Geagea (chrétiens), mais l'issue improbable du bras de fer entre la République islamique d'Iran (chiite) et l'Arabie saoudite (sunnite), via leurs fidèles alliés libanais, le Hezbollah (chiite) et le Futur (sunnite). Encore une nuance.

4. Non Nadim Koteich, Michel Aoun ne s'est pas engagé dans la bataille présidentielle sur la base "moi ou la vacance" et Samir Geagea sur la base "la vacance plutôt qu'Aoun", et il ne suffit pas que ces deux leaders proposent un nom pour débloquer la situation, la vacance a ses raisons que tu ne sembles pas vouloir comprendre. Retour aux cases 1, 2 et 3

5. Non Nadim Koteich, Samir Geagea n'a pas failli marcher dans la candidature de Michel Aoun ni après la première séance électorale ni de nos jours d'ailleurs ni à aucun moment entre les deux. C'est un piètre argument pour laisser entendre que ce sont des raisons personnelles et non politiques qui empêchent le président des Forces libanaises de marcher dans la candidature de Sleimane Frangié.

6. Non Nadim Koteich, qui a misé profondément sur la vacance présidentielle ce n'est pas Samir Geagea et ce n'est pas parce qu'il avait des agendas variés et contradictoires, mais ce sont tous ceux qui ont boycotté 31 séances électorales, le Hezbollah en tête, et tous ceux du Courant du Futur, à commencer par le fantôme du Parlement libanais, Okab Sakr, qui vivent hors-sol, déconnectés de la réalité, qui se désintéressent du Liban et de ses problèmes et misent depuis quatre ans et demi sur la seule chute du régime syrien, en croyant naïvement que cela les débarrasserait du Hezbollah, de ses armes et de son hégémonie politique. Nuance, mais bon, nous ne sommes plus à une nuance près.

7. Non Nadim Koteich, Saad Hariri ne peut pas soutenir Sleimane Frangié dans le but d'en finir avec la vacance présidentielle et le clivage politique 8-Mars/14-Mars, puisque cette mascarade crée de facto, et c'est une évidence, à moins de pratiquer la politique de l'autruche, un autre clivage encore plus grave celui-là, entre les Libanais de toutes confessions, sunnite en premier, qui sont contre la candidature de "l'ami et du frère" de Bachar el-Assad, comme moi et des milliers de compatriotes chrétiens et musulmans, et ceux qui sont pour, comme toi, Walid Joumblatt et quelques politiciens du parti de Saad Hariri. Vous faites gravement erreur, sans l'ombre d'un doute.

8. Non Nadim Koteich, Saad Hariri ne revit pas avec le parti des Forces libanaises ce que son père a vécu avec la tutelle syrienne qui l'empêchait de ratisser large, en dehors de la communauté sunnite de Beyrouth. C'est un argument abject et nauséabond. Quelle honte que ton argumentation ait tombé si bas et que tu aies eu le culot de rajouter ce cynique "tkhéyalo (imaginez)". De grâce, les souvenirs sont encore vifs, alors ne revenons pas trop sur cette époque sombre de notre histoire où les trois grands leaders des communautés chrétiennes, Samir Geagea, Amine Gemayel et Michel Aoun, étaient neutralisés pendant 15 ans, et leurs sympathisants persécutés, sans que cela ne coupe l'appétit et ne provoque beaucoup d'insomnie chez ceux qui étaient au pouvoir à l'époque, et qui pour certains, nous vantent aujourd'hui les mérites de Frangié et les avantages de l'idée délirante de sa candidature.
En tout cas, il existe une réalité que tu t'obstines à ne pas vouloir regarder en face. Les lois électorales depuis 1992, notamment la loi actuelle dite de 1960, ont toujours permis à Walid Joumblatt, aux Hariri, père et fils, et au duo chiite, Hassan Nasrallah et Nabih Berri, de contrôler directement la représentation parlementaire de leurs communautés, ainsi que celle des communautés chrétiennes. Il ne faut donc pas confondre ouverture, que personne ne conteste, et découpage électoral partisan et communautaire. Encore une nuance qui t'a échappé

A ce propos, au lieu de tirer dans la mauvaise direction, il aurait été plus judicieux de militer pour faire cesser ces calculs politiciens et d’œuvrer dans l'intérêt de tous les Libanais, pour une loi électorale moderne, la circonscription uninominale à deux tours. C'est ce mode de scrutin qui garantira la véritable ouverture des partis politiques aux Libanais de toutes confessions, car les candidats en lice, de toutes les confessions, pourront ainsi choisir librement d'adhérer ou de s'allier aux partis en compétition, le Futur dans ce cas précis. Ils ne seront plus contraints de le faire pour se faire élire, comme c'est le cas aujourd'hui sous la loi électorale de 1960, dans les régions qui sont sous la domination du Futur (sunnite), du Parti socialiste (druze), d'Amal (chiite) et du Hezbollah (chiite). Pas la peine de chercher midi à quatorze heures, cette contrainte découle simplement du fait de la dispersion démographique des communautés chrétiennes sur tout le territoire libanais et du vote en bloc des communautés libanaises selon les orientations de leurs leaders.

9. Non Nadim Koteich, l'opposition à la candidature de Sleimane Frangié n'est pas de nature confessionnelle comme tu tiens à la présenter, et qui serait caractérisée par un refus chrétien de l'ingérence musulmane. Si tu n'es pas encore convaincu, retour à la case n°1 comme dirait le jeu. De plus, cette opposition est bel et bien logique, pour toutes raisons invoquées précédemment et qui suivront. Ce qui ne l'est pas c'est cet acharnement à défendre cette idée incongrue, de mettre à la tête de l'État libanais un homme proche du régime syrien et du Hezbollah, de la part d'un journaliste qui a voulu un jour, après un discours passionné il y a trois ans, pousser les sympathisants du 14-Mars vers le Grand Sérail pour déloger par la force le Premier ministre de l'époque, Najib Mikati, un pro-régime syrien et un pro-Hezbollah. 

10. Non Nadim Koteich, le rejet de la candidature de Frangié n'est pas limité aux partis des Forces libanaises et du Courant patriotique libre, il est aussi populaire contrairement à ce que tu prétends et concerne la communauté sunnite autant que les communautés chrétiennes, une évidence, à moins là encore, d'être adeptes de la politique de l'autruche.

11. Non Nadim Koteich, ce n'est pas Samir Geagea qui est responsable de la transformation du 14-Mars en une entité ankylosée mais ce sont les erreurs à répétition commises par ce camp qui le sont, à commencer par l'alliance quadripartite électorale des partis musulmans en 2005, en marginalisant les grands partis chrétiens, jusqu'à la défense de la candidature délirante de Sleimane Frangié en 2015, encore en marginalisant les grands partis chrétiens, en passant pêle-mêle par l'adhésion à la cuisine S-S (Syrie-Arabie Saoudite), la mollesse lors des événements du 7-Mai, la visite de Saad Hariri à Bachar el-Assad, les discussions bilatérales stériles avec le Hezbollah, l'amnistie accordée à Joumblatt malgré le coup de force qu'il a concocté avec le Hezbollah et qui a conduit à l'expulsion de Saad Hariri du pouvoir et son exil, les interminables palabres sur une nouvelle loi électorale, la suppression des élections législatives, la prorogation du mandat du Parlement, la violation de la Constitution pour voter le "bazar des nécessités", et j'en passe et des meilleures.

12. Non Nadim Koteich, le projet de loi éphémère dit "orthodoxe" n'était pas aussi humiliant pour les Musulmans que cette impression permanente, peu importe si c'est à tort ou à raison, que les Chrétiens ont depuis 1989, d'être marginalisés dans leur pays, et cette angoisse existentielle d'être pris dans un étau entre l'extrémisme musulman sunnite via l'État islamique en Irak et en Syrie (et consorts) et l'extrémisme musulman chiite via la République islamique d'Iran, et d'être noyés démographiquement dans les flots de 2 millions de réfugiés syriens et palestiniens, de confession musulmane en majorité. Je regrette profondément d'être contraint de parler de la sorte, mais les Libanais doivent bien comprendre que les choses sont un peu plus compliquées que tu ne veux leur faire croire
Décidément, quand on lit des articles décousus comme celui-ci, on comprend mieux pourquoi la confiance ne règne pas entre les enfants de la patrie, et on mesure mieux l'incompréhension de certains Libanais des problèmes spécifiques des uns et des autres, notamment ceux des Chrétiens en Orient, une espèce en voie de disparition dans les contrées qui ont pourtant vu naître Jésus de Nazareth. Food for thought. Mais, je tiens à le redire, comme je l'ai déjà dit à maintes reprises dans mes articles, l'histoire et le destin uniront les Chrétiens et les Musulmans en Orient, loin des extrémistes de tout poil et de passage, pour le meilleur et pour le pire, et jusqu'à la fin des temps.

13. Non Nadim Koteich, il n'existe pas une crise d'identité politique dans la relation avec les Forces libanaises car tu as décrété que Samir Geagea est un leader chrétien ouvert aux autres Libanais, mais sous conditions, alors que Saad Hariri est un leader libanais avant tout, qui veut bien être ouvert aux autres sunnites. Cette vision hallucinatoire est le moins qu'on puisse dire biaisée surtout venant de la part de quelqu'un qui travaille pour le Futur. En tout cas, la ferme résistance du parti de Saad Hariri à abolir la loi électorale archaïque de 1960, et le soutien de Samir Geagea à un projet de loi électorale moderne qui découpe le Liban en une cinquantaine de circonscriptions, prouve exactement le contraire
Loin des enfantillages du genre "non mais, mon leader est plus fort que le tiens", disons que les deux hommes ratissent large, au-delà de leur communauté respective, et ceci devrait réjouir tout compatriote soucieux de la concorde islamo-chrétienne. Et avant que je n'oublie, il y a une chose sûre et certaine ya Nadim Koteich, si le cœur des Libanais sunnites bat pour Saad Hariri, l'esprit de beaucoup d'entre eux, vibre pour Samir Geagea. Et ce n'est sûrement pas un article abject et absurde qui modifiera ce point.

L'histoire m'a donné la chance inouïe le 14 mars 2005, d'être place des Martyrs à Beyrouth. Nadim Koteich y était aussi. Un million de Libanais également. Nous sommes tous descendus place des Martyrs, musulmans et chrétiens, pour trois raisons précises : dire non à la provocation du Hezbollah le 8 mars 2005 avec son "Merci la Syrie des Assad", exiger que justice soit rendue pour l'assassinat de l'ancien Premier ministre du Liban, Rafic Hariri, et réclamer le retrait des troupes syriennes de Bachar el-Assad du Liban. Dix ans après, nous constatons avec étonnement que Nadim Koteich est réduit aujourd'hui à soutenir l'homme qui s'est comporté le 14 février 2005 et dans les jours suivants, comme un "chef de gang menaçant" et non comme un ministre de l'Intérieur, de l'aveu même de Walid Joumblatt exprimé il y a seulement sept mois svp. Dix ans après, nous notons avec amertume que Nadim Koteich est embarqué pour soutenir l'homme qui reste un fidèle allié du Hezbollah. Dix ans après, nous observons avec regret que Nadim Koteich est déterminé à soutenir l'homme qui est farouchement opposé au Tribunal Spécial pour le Liban. Dix ans après, nous voyons avec une grande déception que Nadim Koteich est acharné à soutenir l'homme qui considère Bachar elAssad - le tyran de Damas, le responsable de tant de malheurs en Syrie comme au Liban, l'homme qui est à l'origine de la mort de 250 000 Syriens et de plusieurs personnalités libanaises du 14Mars, celui qui a décidé d'embraser le Liban en chargeant un pôle du 8Mars, Michel Samaha, de mener des dizaines d'attentats contre des rassemblements sunnites, afin de plonger le pays du Cèdre dans des guerres confessionnelles - comme un ami et un frère

Lorsqu'un journaliste de la trempe de Nadim Koteich est incapable de critiquer quelques politiciens de son propre camp, alors qu'ils se trouvent en pleine hallucination politique, en opposition avec toutes les raisons et tous les principes qui nous ont réuni et uni le 14 mars 2005, c'est qu'il y a quelque chose qui ne tourne plus rond dans ce pays. A moins de considérer que Nadim Koteich et Saad Hariri rejettent ces raisons et ces principes aujourd'hui. Nous ne savons rien encore pour le second, c'est le premier qui a la prétention de parler en son nom. Il est temps que le chef du Futur tranche cette question avant que les choses ne s'enveniment. Dans tous les cas, c'est le droit de Nadim Koteich de s'accommoder avec ces raisons et ces principes. Mais, de grâce, qu'il ne reproche pas aux autres, comme Bakhos Baalbaki ou Samir Geagea et tant d'autres citoyens de ce pays, chrétiens et musulmans, de continuer à être fidèles à leurs convictions et respectueux des principes fondateurs du 14-Mars, sous le prétexte bidon de sortir le Liban de l'impasse politique.

Il est clair que Nadim Koteich a perdu le nord en soutenant la candidature du beik de Zgharta. C'est regrettable. Inutile de s'y attarder plus longtemps. Sa tribune déplacée a le mérite de confirmer tous les points abordés dans mon article 323, consacré à la candidature de Sleimane Frangié, à savoir : Walid Joumblatt serait l'homme qui aurait mis sur la table cette os sans chair de la candidature de Frangié; les Machnouk(Nouhad)-Jisr(Samir) seraient derrière le ralliement du Futur à cette idée farfelue, pas les Siniora(Fouad)-Rifi(Achraf); les défenseurs de l'idée veulent envoyer un message politique à Samir Geagea; ces initiateurs, musulmans, n'ont pas digéré la réconciliation interchrétienne; ces initiateurs ne digèrent pas que Geagea et Aoun aient imposé la loi de récupération de la nationalité libanaise et la recherche d'une loi électorale, pourtant bénéfiques à tous les Libanais ; ces initiateurs ont choisi exprès comme candidat une personnalité chrétienne faible à l'assise populaire réduite, aussi bien dans les communautés chrétiennes que musulmanes; la candidature de Frangié vise à se débarrasser des deux personnalités chrétiennes fortes et populaires, Geagea et Aoun; quand on prétend qu'on ne peut élire que Frangié, qui serait la clé de la solution, et pas les Jean Kahwagé, Chamel Roukouz, Riyad Salamé et j'en passe et des meilleurs, c'est qu'il existe une volonté politique hypocrite chez les initiateurs de la candidature de Frangié de ne mettre qu'un tocard, un pro-régime syrien et un pro-Hezbollah, comme président de la République; and last but not least, la candidature de Sleimane Frangié vise aussi et surtout, à torpiller la recherche d'une nouvelle loi électorale. Voilà pour faire court, sachant que tout le reste, du deal Joumblatt-Hariri-Berri-Nasrallah à l'article de Koteich, n'est que palabres et manœuvres politiciennes pour brouiller l'esprit des Libanais, troubler leur vision et leur faire avaler des couleuvres législatives sous la loi de 1960, voire les amener le moment venu à gober encore la nécessité d'autoproroger le mandat des autoprorogés parlementaires. 

Toujours est-il que le dossier présidentiel est beaucoup plus complexe que la présentation simpliste que tu fais Nadim Koteich, dans le seul but de vendre le « deal » absurde de la candidature de Sleimane Frangié au peuple libanais en général et aux sympathisants du 14-Mars en particulier. Aujourd’hui, les magouilles politiciennes sont de plus en plus claires : Joumblatt & Hariri donneraient la présidence de la République à un proHezb/proRégimeSyrien notoire, Frangié, en échange, Nasrallah & Berri, marcheraient dans la loi électorale de 1960, qui a la grande faveur des premiers. De ce fait, Saad Hariri pourraient présider le prochain Conseil des ministres et Nabih Berri trônerait encore jusqu’en 2021 comme président de l’Assemblée nationale. Pour résumer, les Libanais auraient ainsi, selon ce « plan de sauvetage » défendu bec et ongles par le journaliste du Futur, un président proHezb/proSyrien, des élections législatives sous la loi de 1960, un Premier ministre affaibli étiqueté 14-Mars et le même chef du Parlement, solidement ancrée dans le camp du 8-Mars, pour une trentaine d’années de règne au total. Qui n'a pas encore avalé sa langue, fi yizalghitt! Le deal dans tous ses volets, notamment les deux premiers, est inacceptable pour tout souverainiste et démocrate.

La girouette de Moukhtara a essayé de vendre l’idée aux deux camps. Chez le 14-Mars, des politiciens du Futur ont mordu à l’hameçon. Pour eux, la fin justifie non seulement les moyens, mais aussi le sacrifice de l’allié FL et même les principes du 14-Mars. Chez le 8-Mars, il n’y a pas eu beaucoup d’adeptes pour l’idée pour la simple raison que le Hezbollah ne veut pas de président de la République en ce moment, et en plus, il ne tient pas à lâcher son compagnon de route, le CPL. Et voilà comment le Futur s’est retrouvé seul pour ce deal, derrière le Parti socialiste progressiste, les Forces libanaises et Courant patriotique libre contre le deal, et le duo Hezbollah-Amal neutre par rapport au deal. Et le deal a foiré ou disons que l’opération est en cours. Eh oui, ses initiateurs ont oublié que tout ce qui est bâti sur des sables mouvants s’écroulera et que Walid Joumblatt est les sables mouvants au Liban. A défaut de la présidence de la République libanaise, Sleimane Frangié pourra présider un club de bridge à Ehden, voire même un club de golf à Zgharta. Et toute projection au-delà de ces limites, relève du délire politique.

Rideau!

Réf.