dimanche 28 septembre 2014

Les réalisations de l’armée libanaise vues par l’hystérique Faisal al-Kasim (Art.245)


La voie de la stupidité est souvent impénétrable. « Les réalisations de l’armée libanaise depuis sa création : filmer un clip avec Wael Kfoury, filmer un clip avec Najwa Karam, filmer un clip avec Elissa, filmer un clip avec Haifa et mettre le feu aux camps syriens à Ersal - Mohammad Abou al-Kasim ». C’est le statut partagé par Faisal al-Kasim, la star de la chaine Al-Jazeera, avec ses 5 490 759 fans hier.

Ce statut comporte deux volets. Le premier, concerne les 4 premières phrases qui servent clairement à dénigrer l’armée libanaise en bonne connaissance de cause, en laissant croire que tout ce qu’elle a pu réaliser en 71 ans c’est de filmer des clips avec des chanteurs et des chanteuses libanais. J’entends déjà quelques-uns de nos compatriotes monter au créneau pour défendre la liberté d’expression de l’énergumène en question. Niet, ça ne se passe pas comme ça, ni aux Etats-Unis, ni en France, ni nulle part au monde, sauf dans les pays arabes. Nous avons là, un des plus bels exemples de pure diffamation. Eh oui, la diffamation dans le droit désigne exactement ce genre de procédé. Au pays des confusions, il faut savoir rester lucide. On n’est pas du tout dans l’information du public ou même dans la critique acerbe. Comme l’intention de nuire est manifeste, le journaliste d’Al-Jazeera peut facilement être condamné par n’importe quelle juridiction, américaine, française, libanaise ou qatarie. Tout juriste peut le confirmer.

Le second volet de ce statut porte sur l’allégation de la dernière phrase. D’abord, il convient de préciser qu’il n’y a pas eu de mise à feu « des camps syriens », mais de quelques tentes des camps syriens à Ersal. Une telle généralisation est le moins qu’on puisse dire, impropre à un journaliste de sa trempe. La précision c’est ce qui permet de différencier le professionnel de l’amateur. A propos, il faut aussi préciser, que le journaliste a pris quelques libertés avec la réalité. Un communiqué de l’armée libanaise a précisé que lors des perquisitions des camps de réfugiés syriens, des individus pourchassés par les militaires libanais, ont mis le feu à certaines tentes du campement, justement, pour en accuser l’armée par la suite.

En tout cas, Faisal al-Kasim ne s’est pas contenté de partager ce statut imbécile et enfantin, il l’a accompagné quelques heures plus tard, par un montage photo tout aussi stupide et puéril. Il reprend la même thématique. « Les réalisations de l’armée libanaise : filmer un vidéo clip avec Elissa, Najwa et Nancy, et la victoire sur les réfugiés (syriens) à Ersal ». Là aussi, il y a deux volets. On a déjà abordé le premier. On peut rajouter que le journaliste d’Al-Jazeera est déterminé à diffamer l’armée libanaise. Il y a donc préméditation et récidive, ce qui aggrave son cas. Au ministère public de bouger. Pour beaucoup moins que ça, le ministre libanais de la Justice, Achraf Rifi, a mobilisé ses services contre des jeunes chrétiens libanais d'Achrafieh qui ont brûlé le drapeau de l’organisation terroriste Daech.

Pour la dernière photo de ce montage, les choses sont un peu différentes du statut. Cette photo a circulé sur les réseaux. On voit des gens qui ont les mains ligotés, allongés face au sol, soi-disant arrêtés dans le cadre des perquisitions effectuées par l’armée libanaise à Ersal. Il faut tout de même rappeler que tout cela fait suite, à l’attaque odieuse des positions de l’armée libanaise situées à Ersal le 2 août, par des terroristes syriens appartenant à « l’Etat islamique » et au « Front al-Nosra », qui étaient cachés parmi les réfugiés syriens de la ville et des environs. Cette attaque terroriste a entrainé la mort et le kidnapping de plusieurs dizaines de militaires libanais, dont deux ont été décapités et un exécuté par balle. Il faut peut être rappelé aussi, que certains réfugiés syriens de Ersal, ont eu le culot, et réussit sans aucune entrave, de brandir le drapeau de « l’Etat islamique » dans cette ville libanaise de la Bekaa, et de supplier le chef de l’autre organisation terroriste syrienne, al-Nosra, de foncer sur Beyrouth. Tout cela n’intéresse évidemment pas le journaliste syrien.

Si Faisal al-Kasim voulait dénoncer la façon dont se sont déroulées certaines arrestations musclées à Ersal, c’est raté. Il aurait dû se contenter de critiquer, voire de se plaindre auprès des services compétents de l’armée libanaise, mais pas de dénigrer une des institutions fondamentales de l'Etat libanais. Il n’avait aucun droit pour le faire. Il a commis une faute très grave, qui aura beaucoup de conséquences indirectes sur le terrain. Son arrogance rappelle tristement à un grand nombre de Libanais, cet « esprit de mépris » des forces d’occupation syrienne des Assad à l’entité libanaise et ses institutions, à une certaine époque où Faysal al-Kasim, queue entre les pattes, faisait des courbettes à Bachar el-Assad et à ses services de renseignement. Le problème de cet ex-fanatique du régime syrien, qui a pendant très longtemps accepté tous les crimes de la dynastie tyrannique des Assad, c’est que son époque n’a pris fin qu’avant-hier. Et quand on a un passé de khraïyenn, il ne suffit pas de se repentir, on se fait tout petit. On ne fait pas de vague, mais on rase les murs, dans la rue et sur Facebook.

Quand Faysal el-Kasim faisait son doctorat de littérature anglaise et se spécialisait dans la « comédie dramatique » en Angleterre, d’où vient le titre de « docteur », les soldats de l’armée libanaise se battaient comme des lions sur le front de Souk el-Gharb contre les troupes syriennes du premier tyran des Assad. Et pendant qu’il s’ingéniait tous les jours et avec un grand zèle pour défendre le régime syrien et le régime des mollahs sur la chaine Al-Jazeera (comme on le voit sur cette vidéo de 2009 !), les soldats de l’armée libanaise se battaient comme des tigres contre les terroristes envoyés par le dernier tyran des Assad à Nahr el-Bared. Voilà pour faire bref, de quoi rafraichir la mémoire de l’amnésique. 

Si cet imbécile heureux croit rendre service aux réfugiés syriens au Liban, en persistant dans sa campagne de dénigrement de l’armée libanaise, c’est que Faisal al-Kasim est un abruti classe triple A. Cette campagne infâme contre un haut symbole de la nation va conduire, dans ce pays qui héberge près de deux millions de ses compatriotes, exactement à l’inverse de ce qu’il pense. Quel imbécile il faut bien être pour dénigrer l'institution qui fait la fierté de tout un peuple, alors que les voyants de tension entre les réfugiés syriens et les ressortissants libanais sont déjà au rouge, à cause du poids que fait peser cette longue présence, massive et anarchique, sur la vie des Libanais et à tous les niveaux (social, économique, sécuritaire et même écologique) ? Le moins qu’on puisse dire c’est que le comportement du journaliste syrien, est irresponsable.

Toujours est-il que si l’hystérique Faisal al-Kasim, il faut le voir en live pour me croire !, qui est donc de nationalité syrienne, détail utile pour mieux comprendre la raison de son agressivité, avait passé les dix dernières années à balayer devant la porte du Qatar en général, et d’Al-Jazeera où il travaillait en particulier, au lieu de faire du populisme-journalistique, cette nouvelle discipline qu'il a inventée (attention à l’ordre des mots), je suis persuadé que le monde arabe ne serait pas actuellement dans ce merdier, les trois organisations terroristes, Daech, Hamas et al-Qaeda, se seraient moins engraissées, et surtout, on aurait aujourd’hui moins de haine paralysante dans les cœurs et les esprits des citoyens de ses pays.

Ce mépris pour l'armée libanaise affiché en toute fierté -et approuvé par des dizaines de milliers de ses fans- avec une malhonnêteté intellectuelle évidente, une ingratitude impardonnable envers les Libanais, et une incapacité maladive à critiquer l'extrémisme syrien anti-Bachar, en Syrie comme au Liban, à l'heure où le pays du Cèdre et l'armée libanaise font face aux terroristes syriens de Daech et d’al-Nosra, est tout simplement, ignoble. Au lieu de publier des âneries sur les réalisations de l’armée libanaise, Faisal al-Kasim ferait mieux de se pencher sur les réalisations des armées syriennes, loyalistes et d'opposition, et sur le désastre qu’elles ont causé dans son pays et dans le nôtre. A moins qu’il en soit incapable parce qu'il souffre comme tant d'Arabes, de cette manie chronique qui consiste à chercher systématiquement des boucs émissaires et à jeter la faute sur les autres.

Réf.
Le racisme, le mépris et la haine de Faisal el-Kasim, le journaliste d’Al-Jazeera, à l'encontre du Liban, des pays arabes et de l’Occident, et son indulgence et sa bienveillance à l’égard de Daech et d’Al-Nosra (Art.246) / Bakhos Baalbaki