On
dit qu'on n'arrête pas le progrès. Et comment ! Aujourd'hui, on sait cultiver des pastèques cubiques qui font le bonheur des transporteurs
japonais et de toutes les ménagères du monde obsédées par le rangement de leur frigo. Dieu
sait si elles sont légion ou pas ? Ahhhhh, minute mes amies, ne balancez pas tout
de suite vos tomates mûres sur mon mur, attendez la suite. On sait même faire pousser
une variété pyramidale, réservée aux Egyptiens et une variété cordiale, qui n’est
mise sur le marché qu’à la Saint Valentin. On sait aussi créer des kiwis
pyramidaux qui agacent les éplucheurs de tout poil et des deux sexes. On
parvient également à obtenir des poires bouddha qui procurent la chance
aux chinois les plus poisseux. On sait tout faire ! Je vous l'ai dit, on n’arrête
pas le progrès. Ni la connerie d’ailleurs !
Toujours
est-il -mais patience, vous allez voir où je vais en venir- il parait que le
terme « pastèque » est utilisé dans le milieu du spectacle depuis le
début des années 90. Il désigne une tâche fastidieuse à accomplir. Alors, disons
que mon escapade dominicale frugivore a un but politique. Encourager nos
députés et remonter le moral de nos citoyens qui se demandent s’il est possible
de bien ranger notre frigo national et parvenir un jour à une loi électorale décente au Liban, au pays du
Cèdre et des 17 communautés, au pays du hommos et du tabboulé, au pays qui se
donne en spectacle depuis des siècles : mais oui on pourra, c’est pastèque pour des Libanais !
وباينتنا ، بطيخ يكسر بعضو ، وعلسكين يا بطيخ ، وصحتين عقلب الجميع