Dimanche
24 février. Les faits. A l’heure du hommos, des poulets rôtis et des batata mé2liyé, à l’ombre des Martyrs de
la place des Canons, en signe de
solidarité avec les familles des islamistes, cheikh Ahmad el-Assir, une
graine de star en soutane, a paralysé le
centre-ville de Beyrouth pendant quelques heures pour réclamer la
libération, et non le jugement, des détenus de Nahr el-Bared. Certes, c’était un
dommage collatéral, non prévu par les organisateurs, mais il n’empêche que l’hommage
déplacé était bel et bien prévu par les organisateurs et cette paralysie était
vivement souhaitée. Après les succès de « Cheikh Assir fait du vélo » et « Cheikh Assir fait du ski », voilà donc
« Cheikh Assir fait des embouteillages ».
Là où cheikh Assir et ses compagnons de voyage sont devenus moins drôles, c’est
quand ils ont réclamé, ni plus ni moins qu’une amnistie générale pour ces détenus islamistes, refusant leur
jugement : « nous n'avons guère
confiance dans votre enquête, ni dans votre justice et ni dans votre tribunal
militaire ». C’est du beau ça ! Mais enfin, sont-ils les seuls au
Liban à n’avoir pas confiance dans « les enquêtes, la justice et les tribunaux » de l'Etat libanais ? Certainement pas. La triptyque-chimérique « armée
- peuple - résistance » n’est-elle pas un camouflage hypocrite de l’absence
totale de confiance de la milice du Hezbollah, autoproclamée « résistance »,
dans l’armée nationale et le peuple libanais ? Walao, qui peut feindre d'oublier
que le Hezbollah est une milice exclusivement chiite, hermétiquement fermée aux
autres communautés ? Personne, à part l'hypocrite justement.
Et puisqu’il en est question, alors parlons-en de ces islamistes et rappelons que la bataille de Nahr el-Bared a opposé entre le 20 mai et le 2 septembre 2007, l’armée libanaise à un groupe islamiste, Fateh el-Islam, après l’installation de ce groupe de 200 terroristes envoyés par le dernier tyran des Assad dans ce camp palestinien situé près de Tripoli. Malgré l’évacuation de la population civile palestinienne, le bilan humain est très lourd, 427 morts, dont 163 militaires libanais. Le groupe terroriste fut anéanti et le camp a été complétement détruit. Toutefois, le chef du groupe, Chaker el-Abssi, a réussi à s’enfuir au dernier moment avec une vingtaine d’islamistes. Il serait abattu mystérieusement en Syrie. D’autres ont été capturés. Ils sont actuellement emprisonnés à Roumié. C’est bien d’eux dont il a été question hier. Ils n’ont pas encore été jugés. Enfin, sachez que la bataille de Nahr el-Bared fut menée par le commandant en chef de l’armée libanaise, le général Michel Sleiman, l’actuel président de la République, et le général de division, François el-Hajj, assassiné le 12 décembre 2007.
On ne peut pas parler de Nahr el-Bared sans rappeler aussi et surtout que le chef du Hezbollah, sayyed Hassan Hassan, a tenté à l’époque d’empêcher par tous les moyens l’armée libanaise d’intervenir contre le groupe terroriste installé dans le camp palestinien. Pour éviter el 2al woul 2il, je reprendrais texto des extraits d’un discours du chef de la milice chiite du Hezbollah prononcé quelques jours après le début des combats. Il est très éloquent ! « Nous sommes face à une situation extrêmement sensible, grave et complexe... Dans cette affaire, il y a une opinion musulmane, une opinion chrétienne, il y a des susceptibilités confessionnelles, la question libanaise est entremêlée à la question palestinienne, la question régionale et internationale... Le camp (Nahr el Bared) est une ligne rouge... Que celui qui veut prendre la décision d’entrer dans le camp assume la responsabilité... Nous avons dès le début appelé à un arrêt des combats car cette question doit être traitée autrement... Il faut mettre en place une commission d’enquête pour définir comment cela s’est déroulé, pour le compte de qui, qui a commencé la bataille, les objectifs et ce qu’il y a derrière... Est-ce que nous avons réellement besoin d’entreprendre cette action et au profit de qui, avec quelles conséquences... Ce qui s’est passé dans le nord peut être réglé de façon politique, sécuritaire et juridique... ». En réalité, Hassan Nasrallah craignait que l’armée libanaise, qui sortirait forcément victorieuse de cette confrontation, ne se retournerait contre la milice chiite et imposerait son désarmement. Oui l’armée libanaise est sortie victorieuse, mais cela n’a pas découragé la milice du Hezbollah de défier le gouvernement libanais quelques mois plus tard, le 7 mai 2008.
Toujours est-il, pris dans les embouteillages, beaucoup de Libanais ont pesté hier, à juste raison, contre ce répugnant extrémiste salafiste, qui profite de la démocratie libanaise pour s’exprimer sans vergogne. Cependant, je suis dubitatif quant à l’honnêteté de certains de ceux qui ont râlé énergiquement hier, mais qui restent sourds et muets face aux menaces qui pèsent sur le pays du Cèdre à cause des choix du pendant chiite de ces salafistes, le Hezbollah, et des violations répétées de la souveraineté libanaise par le pendant chiite du cheikh Ahmad el-Assir, sayyed Hassan Nasrallah, chef d’une puissante milice armée dont quatre membres sont accusés par la plus haute juridiction internationale, le Tribunal Spécial pour le Liban, du meurtre de l’ancien Premier ministre libanais, Rafic Hariri (assassiné le 14 février 2005) ; une milice co-responsable avec le Courant patriotique libre de la paralysie du centre-ville pendant un an et demi (décembre 2006- mai 2008) ; une milice coupable de l’invasion militaire de Beyrouth et du Mont-Liban (7 mai 2008), ainsi que du coup d’Etat démocratico-milicien (12 janvier 2011) ; une milice qui n’hésite pas à agir illicitement en Europe (attentat de Bulgarie, 18 juillet 2012) et intervient militairement en Syrie aux côtés du tyran de Damas, Bachar el-Assad (en cours et jusqu’à nouvel ordre).
Si Ahmad el-Assir et Hassan Nasrallah vivaient dans le désert de Gobi, on pourrait leur dire bél méchabra7 : fékhar yékasser ba3do. Hélas, ce ne sont pas des extraterrestres, ils sont parmi nous. Dans quelques mois, les Libanais auront l’occasion de les sanctionner, de les isoler, de les rejeter, de les écarter du pouvoir, de les envoyer dans un désert de Gobi électoral !
En attendant, je dirais à quiconque qui n’aime pas « Cheikh Assir fait du vélo » et qui ferme les yeux sur les auteurs des drames « Le Jour glorieux » et « La Victoire divine », tu es hypocrite ! Oui je dirais à quiconque qui n’aime pas « Cheikh Assir fait du ski » et qui prétend « défendre les intérêts chrétiens » mais qui épouse les thèses des dirigeants du Hezbollah, oui tu es hypocrite ! Vous ne me croyez pas ? Oh que si, je dirais à quiconque qui n’aime pas « Cheikh Assir fait des embouteillages » et qui ne dénonce pas le PACS contracté en bonne et due forme, par Michel Aoun avec Hassan Nasrallah -chef d’une milice qui affirme noir sur blanc, dans le livre de Naïm Qassem, le numéro 2 du Hezbollah (« La voie, l’expérience, l’avenir »), dépendre du Wali el-Fakih (guide suprême de la République islamique d’Iran) et que la « République islamique chiite » serait la meilleure solution au « bordel communautaire libanais »- je persiste et je signe, tu es hypocrite ! Et à l’hypocrite je ne dirais qu’une seule chose, ce que Jésus de Nazareth a dit il y a près de 2000 ans : « Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère ». Wa man lahoum ouzounann sami3atann, et des yeux pour lire, falyasma3ou, et qu'ils lisent... et surtout qu'ils parlent, nous sommes tout ouïe et assoiffés de les lire !
Réf.
Sept ans déjà au document d’entente signé entre Michel Aoun et Hassan Nasrallah (Art.110) par Bakhos Baalbaki
Et puisqu’il en est question, alors parlons-en de ces islamistes et rappelons que la bataille de Nahr el-Bared a opposé entre le 20 mai et le 2 septembre 2007, l’armée libanaise à un groupe islamiste, Fateh el-Islam, après l’installation de ce groupe de 200 terroristes envoyés par le dernier tyran des Assad dans ce camp palestinien situé près de Tripoli. Malgré l’évacuation de la population civile palestinienne, le bilan humain est très lourd, 427 morts, dont 163 militaires libanais. Le groupe terroriste fut anéanti et le camp a été complétement détruit. Toutefois, le chef du groupe, Chaker el-Abssi, a réussi à s’enfuir au dernier moment avec une vingtaine d’islamistes. Il serait abattu mystérieusement en Syrie. D’autres ont été capturés. Ils sont actuellement emprisonnés à Roumié. C’est bien d’eux dont il a été question hier. Ils n’ont pas encore été jugés. Enfin, sachez que la bataille de Nahr el-Bared fut menée par le commandant en chef de l’armée libanaise, le général Michel Sleiman, l’actuel président de la République, et le général de division, François el-Hajj, assassiné le 12 décembre 2007.
On ne peut pas parler de Nahr el-Bared sans rappeler aussi et surtout que le chef du Hezbollah, sayyed Hassan Hassan, a tenté à l’époque d’empêcher par tous les moyens l’armée libanaise d’intervenir contre le groupe terroriste installé dans le camp palestinien. Pour éviter el 2al woul 2il, je reprendrais texto des extraits d’un discours du chef de la milice chiite du Hezbollah prononcé quelques jours après le début des combats. Il est très éloquent ! « Nous sommes face à une situation extrêmement sensible, grave et complexe... Dans cette affaire, il y a une opinion musulmane, une opinion chrétienne, il y a des susceptibilités confessionnelles, la question libanaise est entremêlée à la question palestinienne, la question régionale et internationale... Le camp (Nahr el Bared) est une ligne rouge... Que celui qui veut prendre la décision d’entrer dans le camp assume la responsabilité... Nous avons dès le début appelé à un arrêt des combats car cette question doit être traitée autrement... Il faut mettre en place une commission d’enquête pour définir comment cela s’est déroulé, pour le compte de qui, qui a commencé la bataille, les objectifs et ce qu’il y a derrière... Est-ce que nous avons réellement besoin d’entreprendre cette action et au profit de qui, avec quelles conséquences... Ce qui s’est passé dans le nord peut être réglé de façon politique, sécuritaire et juridique... ». En réalité, Hassan Nasrallah craignait que l’armée libanaise, qui sortirait forcément victorieuse de cette confrontation, ne se retournerait contre la milice chiite et imposerait son désarmement. Oui l’armée libanaise est sortie victorieuse, mais cela n’a pas découragé la milice du Hezbollah de défier le gouvernement libanais quelques mois plus tard, le 7 mai 2008.
Toujours est-il, pris dans les embouteillages, beaucoup de Libanais ont pesté hier, à juste raison, contre ce répugnant extrémiste salafiste, qui profite de la démocratie libanaise pour s’exprimer sans vergogne. Cependant, je suis dubitatif quant à l’honnêteté de certains de ceux qui ont râlé énergiquement hier, mais qui restent sourds et muets face aux menaces qui pèsent sur le pays du Cèdre à cause des choix du pendant chiite de ces salafistes, le Hezbollah, et des violations répétées de la souveraineté libanaise par le pendant chiite du cheikh Ahmad el-Assir, sayyed Hassan Nasrallah, chef d’une puissante milice armée dont quatre membres sont accusés par la plus haute juridiction internationale, le Tribunal Spécial pour le Liban, du meurtre de l’ancien Premier ministre libanais, Rafic Hariri (assassiné le 14 février 2005) ; une milice co-responsable avec le Courant patriotique libre de la paralysie du centre-ville pendant un an et demi (décembre 2006- mai 2008) ; une milice coupable de l’invasion militaire de Beyrouth et du Mont-Liban (7 mai 2008), ainsi que du coup d’Etat démocratico-milicien (12 janvier 2011) ; une milice qui n’hésite pas à agir illicitement en Europe (attentat de Bulgarie, 18 juillet 2012) et intervient militairement en Syrie aux côtés du tyran de Damas, Bachar el-Assad (en cours et jusqu’à nouvel ordre).
Si Ahmad el-Assir et Hassan Nasrallah vivaient dans le désert de Gobi, on pourrait leur dire bél méchabra7 : fékhar yékasser ba3do. Hélas, ce ne sont pas des extraterrestres, ils sont parmi nous. Dans quelques mois, les Libanais auront l’occasion de les sanctionner, de les isoler, de les rejeter, de les écarter du pouvoir, de les envoyer dans un désert de Gobi électoral !
En attendant, je dirais à quiconque qui n’aime pas « Cheikh Assir fait du vélo » et qui ferme les yeux sur les auteurs des drames « Le Jour glorieux » et « La Victoire divine », tu es hypocrite ! Oui je dirais à quiconque qui n’aime pas « Cheikh Assir fait du ski » et qui prétend « défendre les intérêts chrétiens » mais qui épouse les thèses des dirigeants du Hezbollah, oui tu es hypocrite ! Vous ne me croyez pas ? Oh que si, je dirais à quiconque qui n’aime pas « Cheikh Assir fait des embouteillages » et qui ne dénonce pas le PACS contracté en bonne et due forme, par Michel Aoun avec Hassan Nasrallah -chef d’une milice qui affirme noir sur blanc, dans le livre de Naïm Qassem, le numéro 2 du Hezbollah (« La voie, l’expérience, l’avenir »), dépendre du Wali el-Fakih (guide suprême de la République islamique d’Iran) et que la « République islamique chiite » serait la meilleure solution au « bordel communautaire libanais »- je persiste et je signe, tu es hypocrite ! Et à l’hypocrite je ne dirais qu’une seule chose, ce que Jésus de Nazareth a dit il y a près de 2000 ans : « Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère ». Wa man lahoum ouzounann sami3atann, et des yeux pour lire, falyasma3ou, et qu'ils lisent... et surtout qu'ils parlent, nous sommes tout ouïe et assoiffés de les lire !
Réf.
Sept ans déjà au document d’entente signé entre Michel Aoun et Hassan Nasrallah (Art.110) par Bakhos Baalbaki