mardi 26 avril 2011


Nahr el-Kalb (Liban) : de Nabuchodonosor à Bachar el-Assad (Art.10) نهر الكلب : من نبوخذ نصَّر الى بشار الاسد



بعد اغتيال الرئيس رفيق الحريري
في ١٤ شباط ٢٠٠٥
وتطبيقاً لقرار مجلس الامن ١٥٥٩ من سنة ٢٠٠٤
ولاتفاق الطائف لسنة ١٩٨٩
وانحنائاً لارادة شعب تجلت في ١٤ آذار ٢٠٠٥
بما عُرِفَ بثورة الارز
تم جلاء الجيش السوري عن لبنان
في ٢٦ نيسان ٢٠٠٥
بعد ٢٩ سنة من دخوله الاراضي اللبنانية

ملحق

على اللبنانيين،  على صعيد الشعب والصحافة والسياسيين، من كل الطوائف ومهما كانت ميولهم السياسية، العمل لوضع لوحة تذكارية في منطقة نهر الكلب (كسروان) عن هذا الحدث الكبير. يمكن اختيار نص لا يثير الجدل، يعبِّر عن نضالنا من اجل الاستقلال الثاني ووفائنا لدم كل من سقط لتحقيق هذا الجلاء. ليس للثأر ولنكء الجراح بل فقط لانه هذا هو تاريخنا ونحن نفتخر به وهذا هو تاريخ لبناننا وينبغي أن يكون جزءا من ذاكرة العالم


Campagne pour l’installation d’une stèle commémorant le retrait des troupes syriennes du Liban à Nahr el-Kalb au Kesrouan.

« Après l'assassinat de l'ancien Premier ministre
Rafic Hariri, le 14 Février 2005,
Conformément à la résolution 1559
du Conseil de sécurité de 2004,
Et l'Accord de Taëf de 1989,
Se pliant à la volonté d’un peuple
qui s’est reflétée le 14 mars 2005,
Dans ce qui sera connu ultérieurement 
par la révolution du Cèdre,
L'évacuation de l'armée syrienne du Liban
a eu lieu le 26 Avril 2005,
Après 29 ans de leur entrée sur le territoire libanais. »

Nota Bene

Il revient aux Libanais, peuple, médias et politiciens, toutes appartenances communautaires et tendances politiques confondues, d’œuvrer pour l’installation d’une stèle commémorant ce grand événement à Nahr el-Kalb (Kesrouan). Il serait possible de sélectionner un texte qui ne suscite de polémique, qui exprime notre lutte pour la seconde indépendance et notre fidélité pour le sang de tous ceux qui sont tombés pour rendre cette évacuation possible. Ce n’est ni pour nous venger, ni pour remuer le couteau dans la plaie, mais seulement parce que c'est notre histoire et nous en sommes fiers, c'est l'histoire de notre Liban et elle devrait faire partie de la Mémoire du monde.

lundi 11 avril 2011

Faut-il exclure Walid Joumblatt de l'Internationale Socialiste? Suite n°1 (Art.8)


Vu que Walid Joumblatt était responsable de la chute du gouvernement, qui nous conduit aujourd'hui à opter pour le "Liban de l'Etat et de la démocratie" par rapport au "Liban du Hezbollah et de l'intimidation".

Et puisqu'il était le vecteur des attaques dirigées actuellement contre le Tribunal Spécial pour le Liban (TSL), qui nous incitent à adopter le "Liban de la justice" plutôt que le "Liban de l'impunité".

Et parce qu'il était à l'origine des menaces qui pèsent désormais sur l'avenir du Liban, qui nous amènent à choisir le "Liban de la communauté internationale" de préférence au "Liban de la Syrie et de l'Iran".

Nous avons engagé au mois de février une action auprès de l'Internationale Socialiste (IS)*, du groupe socialiste du Parlement européen et des groupes socialistes des Parlements français, belge et hollandais, pour dénoncer la position de Walid Joumblatt sur le TSL et souligner son incompatibilité avec les valeurs socialistes!

Et voilà qu'après la visite de l'ancien Premier ministre socialiste Laurent Fabius au Liban la semaine dernière, Walid Joumblatt se voit obliger de se rendre en France. Pourra-t-il justifier encore longtemps devant ses interlocuteurs socialistes européens, l'incompatibilité de sa position concernant le TSL avec la Charte éthique de l'IS? En d'autres termes, est-ce que la position de Walid Joumblatt sur le TSL, va-t-elle lui coûter son adhésion à l'IS, comme ce fût le cas pour les partis de Ben Ali et de Moubarak (pour d'autres motifs bien entendu)?

Affaire à suivre!

* Organisation basée à Londres, qui regroupe tous les partis socialistes du monde y compris le Parti Socialiste Progressiste (PSP) de Walid Joumblatt

Nota Bene

Le Hezbollah n'aurait jamais fait tomber le gouvernement Hariri, et marquer la rupture entre les 2 camps, s'il n'était pas sûr d'avance que Walid Joumblatt se mettrait de son côté. Il n'y avait donc pas de suspens le jour des consultations parlementaires! Et la nuit des chemises noires n'était qu'une mise en scène théâtrale pour permettre au chef du PSP de justifier sa nomination du candidat du Hezbollah par la "pression". Alors qu'en réalité, Walid Joumblatt a changé de camp par opportunisme et non par peur. Il a compris qu'il pouvait monnayer ça cher dans le camp du 8 Mars. Le vote massif hier des ingénieurs du PSP à Beyrouth en faveur du candidat du 8 Mars (> 95%) est une preuve flagrante parmi d'autres. Il n'a jamais supporté l'harmonie entre Saad Hariri et Samir Geagea, et la place grandissante de Geagea au sein de la communauté sunnite. En somme, il a fait pencher la balance du côté du 8 Mars, il est à l'origine de notre malaise aujourd'hui et 14 Mars fait toujours semblant comme si de rien n'était!

mercredi 6 avril 2011

A propos de la liaison entre le peuple libanais et le Hezbollah: dès le départ, c'était un mariage forcé ! (Art.7)


Commençons par le commencement, là où nous aurions dû tourner à gauche et nous ne l'avons pas fait!

Au moment de l'entrée en vigueur de l'accord de Taëf, en septembre 1990, et la fuite du général Aoun juste après, le Hezbollah menait une guerre intérieure fratricide contre la milice Amal de Nabih Berri, qui souhaitait à l'époque le désarmer. Et oui, les temps changent! Cette longue guerre qui avait commencé en avril 1988, au Sud-Liban puis s'est étendue à Beyrouth avant de revenir au Sud, n'a pris fin qu'en novembre 1990, sous la pression conjointe de l'Iran et de la Syrie. La population chiite, comme la population chrétienne, a donc payé elle aussi un prix élevé des guerres fratricides: plusieurs centaines de morts et des milliers de personnes blessées. Ainsi à la fin de l'année 1990, rien ne distinguait le Hezbollah des autres milices, pas même son auto-proclamation d'être une "résistance", car celle-ci  était aussi bien "libanaise" pour les Forces libanaises & les Kataeb, que "nationale" pour les partis de gauche (Georges Haoui, Walid Joumblatt, Nabih Berri…) et "islamique" pour le Hezbollah. En tout cas, quand on a commencé à parler de l'application de l'accord de Taëf et du désarmement des milices entre 1990-1991, cela n'excluait pas le Hezbollah qui répondait parfaitement aux critères! Mais, l'occupant syrien en a décidé autrement. Toujours est-il, qu'après la dissolution des autres milices libanaises, Elias Hraoui et Rafic Hariri, ont lancé une nouvelle tentative timide pour évoquer les armes du Hezbollah entre 1993-1994 (Farès Bouaiz a essayé d'introduire à l'époque ce qu'il a appellé une "harmonisation" entre le Hezbollah et l'Etat), mais le régime sécuritaire syro-libanais leur a vite fait comprendre que le sujet était hors du débat politique. Sur ce point, les temps ne changent pas!


17 ans après, il résulte de ce petit exposé, que le mariage de cette milice armée avec le peuple libanais peut aujourd'hui être qualifié de "mariage forcé". Il n'aurait pas pu avoir lieu que sous la menace du tuteur syrien de la mariée et à cause de la faiblesse de celle-ci (notamment du camp chrétien suite aux guerres de Michel Aoun). Etant un "mariage forcé" dès le départ, il est assurément nulle, maintenant que le peuple libanais s'est émancipé. Et on peut considérer que tout ce qui a été construit entre 1990 et 2011 autour de cette "résistance", notamment la trinité du peuple/armée/Hezbollah, est issu d'un viol, fruit d'une relation sans consentement mutuel libre, obtenu par la force. Il est donc nul et non avenu.