Pour paraphraser Jean-Jacques Rousseau,
avec une point de sarcasme, je dirais que « l’homme politique libanais nait bon
par nature, ce sont ses conseillers et ses partisans qui le corrompent ».
La longue et chaleureuse
embrassade entre Saad Hariri et Samir Geagea dimanche, prouve la première
partie de ma paraphrase, au moins pour ces deux hommes, le reste de la
cérémonie du Biel, ce qui a précédé et a succédé, démontre la seconde partie.
La première chose que Saad Hariri aurait dû
faire en voyant Samir Geagea débarquer pour assister à la 11e commémoration de
l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais, Rafic Hariri, son père,
c’était de déchirer le discours prévu pour l’occasion et de prendre le large en
compagnie de son invité. Ceci lui aurait évité au moins d'adopter la « remarque déplacée » glissée par une de ses plumes puériles,
sur la réunion historique de Maarab du 18 janvier 2016 (vidéo 23:15-23:55) ?
Oui, il a peut-être raison quand il dit, « ô Hakim, quel regret qu'ELLE (la réconciliation interchrétienne entre Geagea et Aoun) n'ait pas intervenu il y a très longtemps, combien de souffrance, "TU" (Geagea) aurais épargné aux Chrétiens et au Liban ? »
C’est comme d’ailleurs la réconciliation intermusulmane entre les leaders sunnites et chiites, au Liban et au Moyen-Orient, qui aurait pu intervenir 1 344 fois au moins entre l'an 661 et 2005, voire entre 632 et 2016, et
qui aurait pu épargner beaucoup de souffrances aux Musulmans et au monde arabo-persique dans
le temps et de nos jours. Indépendamment des faits complexes ignorés par la plume puérile qui a écrit cette phrase simpliste (qui rendait seul el-Hakim responsable de l'absence de réconciliation, ce qui a provoqué la colère de certains partisans des Forces libanaises sur les réseaux sociaux), vouloir n’est pas pouvoir. Cela dit, la tentative de maquiller la bourde de la plume puérile, par le fait que c'était de l'improvisation, une erreur de frappe ou de prononciation, entre "كنت" ("tu aurais", toi Samir Geagea...), et "كانت" ("elle aurait", la réconciliation...), allant jusqu'à réécrire le texte après la cérémonie, avant de le diffuser à la presse, est tout aussi puérile que de l'avoir écrit. Et puisqu'on y est, encore un mot sur un détail protocolaire qui a fortement déplu aux partisans FL. A la fin de la cérémonie, quand Samir Geagea a bondi de son siège pour monter sur scène, après l'appel lancé par Saad Hariri aux leaders du 14-Mars pour venir le rejoindre et prendre une photo commémorative (vidéo 39:30), il n'a trouvé personne pour l’accueillir. Le voyant pourtant se diriger vers lui, Saad Hariri lui a tourné le dos pour saluer le public. Voilà qui est dit. Il n'y a pas de quoi dramatiser la situation. Faire de tous ces détails, tout un plat, est tout aussi puéril. On a des choses beaucoup plus importantes à débattre.
Tout le monde est passé outre, mais c’est tout de même l’information principale de la cérémonie. Mettant un terme à plusieurs mois de tractations opaques malsaines, Saad Hariri s’est enfin décidé à faire son coming out et s'est exprimé publiquement au Biel ce dimanche 14 février 2016, sur l'adhésion du Futur à « l'initiative » de la candidature de Sleimane Frangié. Ainsi, le fils de Rafic Hariri en personne, et son parti politique derrière lui, pensent implicitement et explicitement, que cet ancien ministre de l’Intérieur qui s’est comporté comme un « chef de gang menaçant » au lendemain de l’assassinat de cette personnalité libanaise et sunnite exceptionnelle le 14 février 2005 (selon le témoigne de Walid Joumblatt devant le Tribunal Spécial pour le Liban en mai 2015), l’incarnation personnifiée du slogan du 8 mars 2005 « Merci la Syrie des Assad », l’homme qui considère toujours Bachar el-Assad comme « son frère » et Hassan Nasrallah comme « le souverain de tous » avec qui il ne forme « qu’une seule personne », le candidat présidentiel qui ne s’est engagé à rien de concret à part sa propre élection, est digne de devenir le 13e président de la République libanaise. C’est grave quand on ne partage pas cette vision des choses, mais ce n’est pas pour autant, la fin du monde. Par sa fermeté à l'égard de la République islamique d'Iran, par son insistance sur l'identité arabe et par son approche démocratique du dossier présidentiel, il faut bien reconnaitre que le discours de Saad Hariri fut à la hauteur.
Tout le monde est passé outre, mais c’est tout de même l’information principale de la cérémonie. Mettant un terme à plusieurs mois de tractations opaques malsaines, Saad Hariri s’est enfin décidé à faire son coming out et s'est exprimé publiquement au Biel ce dimanche 14 février 2016, sur l'adhésion du Futur à « l'initiative » de la candidature de Sleimane Frangié. Ainsi, le fils de Rafic Hariri en personne, et son parti politique derrière lui, pensent implicitement et explicitement, que cet ancien ministre de l’Intérieur qui s’est comporté comme un « chef de gang menaçant » au lendemain de l’assassinat de cette personnalité libanaise et sunnite exceptionnelle le 14 février 2005 (selon le témoigne de Walid Joumblatt devant le Tribunal Spécial pour le Liban en mai 2015), l’incarnation personnifiée du slogan du 8 mars 2005 « Merci la Syrie des Assad », l’homme qui considère toujours Bachar el-Assad comme « son frère » et Hassan Nasrallah comme « le souverain de tous » avec qui il ne forme « qu’une seule personne », le candidat présidentiel qui ne s’est engagé à rien de concret à part sa propre élection, est digne de devenir le 13e président de la République libanaise. C’est grave quand on ne partage pas cette vision des choses, mais ce n’est pas pour autant, la fin du monde. Par sa fermeté à l'égard de la République islamique d'Iran, par son insistance sur l'identité arabe et par son approche démocratique du dossier présidentiel, il faut bien reconnaitre que le discours de Saad Hariri fut à la hauteur.
Pour orienter le débat et surmonter les
insultes et les contre-insultes, stériles et stupides, nous devons dépasser
trois points. Zappons d’abord, l’élection
présidentielle. Pas la peine de s’y éterniser et de nous chamailler entre alliés
souverainistes, Courant du Futur et Forces libanaises. Le Hezbollah et la République islamique d'Iran n’en veulent
pas jusqu’à nouvel ordre. Il n’y aura donc pas pour l’instant. Les coupables sont connus de tous. Ils doivent toujours
être pointés du doigt. Zappons ensuite les palabres des deux
piliers du 14-Mars, Saad Hariri et Samir
Geagea, sur l’avenir du 14-Mars. Ils ont beau tenté désespérément de montrer que tout va bien, ils ne sont pas convaincants. Le
premier a dispersé en une décade, le capital d’un million de Libanais
rassemblés un certain 14 mars 2005, en nommant Sleimane beik. Le second a
dilapidé l'énorme capital de sympathie qu’il avait auprès de la communauté sunnite,
en soutenant le général Aoun. Erreurs d'aiguillage, double dommage. Zappons enfin le déchainement
injuste contre les deux hommes par les partisans des deux camps. Sans la préparation
du terrain de la part de Hariri pour imposer la candidature de Frangié, Geagea n’aurait
sans doute pas soutenu Aoun, et sans ce passage à l’acte, Hariri n’aurait
peut-être pas fait son coming out. En dépit de toute l’énergie de l’entourage
de Hariri et de Geagea pour insuffler un peu vie dans ces projets mort-nés, les deux hommes ont fait de mauvais choix,
il faut oser le dénoncer sans complaisance.
Si l’égarement
du Courant du Futur et des Forces libanaises persiste, il aura trois conséquences graves sur le plan chrétien, sur le plan musulman, ainsi que sur le plan islamo-chrétien, et
par conséquent, sur le plan national.
En
s’obstinant à aller contre l’avis de ceux qui représentent politiquement l’écrasante
majorité des Libanais chrétiens, les Forces libanaises (FL) et le Courant
patriotique libre (CPL), Saad Hariri pousse les leaders chrétiens de ces
mouvements à consolider leur rapprochement. Prochaine étape, la loi électorale. On
peut le dire dès aujourd’hui, ça sera la mère de toutes les batailles
politiques. On a d’une part, les partis chrétiens, FL-CPL, foncièrement opposés
à la loi électorale archaïque actuelle, pour des raisons politiques, et de l’autre
côté, Futur-Parti socialiste, farouchement attachés à l’essence de cette loi de
1960, pour des raisons politiques aussi. Là également, la situation est
bloquée. Près de 7 ans de discussion n’ont toujours pas permis de doter le
Liban d’une loi électorale moderne permettant une bonne représentation
parlementaire des Libanais, toutes tendances politiques et appartenances
communautaires confondues. Maintenant que tous les freins sont levés,
l’affrontement est possible et le clash pourrait avoir lieu. Au point où vont les choses, si l'intérêt général ne reprend pas le dessus sur l’intérêt politicien, le projet de loi dit
orthodoxe, qui propose un mode de scrutin intracommunautaire, chaque
communauté libanaise élit ses propres représentants, pourrait
refaire surface, tôt ou tard. Il y a quelques années, il a failli être soumis
au vote des parlementaires ! On a fini par le retirer de la circulation
afin de préserver la cohésion nationale et les relations islamo-chrétiennes.
Dans le contexte actuel de tensions communautaires malsaines, si le projet de loi
orthodoxe refait surface, il sera plus difficile de le combattre qu’il y a
trois ans.
Par ailleurs, il faut bien reconnaitre que le Courant du Futur se tire une balle dans le pied en acceptant de « capituler »
devant le camp du 8-Mars, Hezbollah en tête, et devant le camp « Merci la Syrie des Assad ». En insistant pour aller contre l’avis d’une
frange des Libanais sunnites, Saad Hariri offre un terrain fertile aux voix dissonantes
au sein de sa communauté, qu’elles soient souverainistes, comme celle d'Achraf Rifi, ou
qu’elles soient extrémistes, comme celle d'Ahmad al-Assir. En tout cas, une partie mécontente
de la base pourrait aller voir ailleurs. A moyen terme, la position dominante
des Hariri au sein de la communauté sunnite libanaise serait forcément contestée. Et
comme ce parti multiconfessionnel à dominante sunnite se place aujourd'hui en pleine
confrontation politique avec les partis chrétiens, il ne pourra pas s’opposer longtemps à
une nouvelle loi électorale représentative. Or, à cause de ses choix
politiques, une telle loi lui ferait perdre
forcément des parlementaires, des sièges chrétiens et sunnites qu’il
ne pourra plus contrôler.
Du
côté des Forces libanaises, la situation est peu reluisante. Son candidat naturel s'est auto-neutralisé. Pour l'instant, pour rien ! Il y a un peu
moins de deux ans, la veille de la vacance présidentielle le 24 mai 2014,
j’ai proposé dans un de mes articles, que le 14-Mars, Samir Geagea précisément,
soutienne la candidature de Michel Aoun, à la condition que ce dernier annonce
publiquement la fin de son alliance avec le Hezbollah et son alignement sur
l’axe Damas-Téhéran. Malgré son engagement sur dix « points souverainistes » à Maarab le 18 janvier 2016, je n’ai pas soutenu
l’initiative de Samir Geagea d'appuyer la candidature du général à la
magistrature suprême car la condition que j’ai posée n’était pas satisfaite. Je
ne l’ai pas combattu pour autant car je pensais qu’il existait une faible
chance qu’une telle initiative conduise au détachement de Michel Aoun de
l’orbite du 8-Mars. J’ai bien précisé dans un article récent, que je n’y
croyais pas vraiment pour diverses raisons mais qu’il fallait essayer
quand même, notamment dans le contexte de la détermination du Futur à soutenir
Frangié. Aujourd’hui, nous avons la
certitude que le général ne rompra jamais avec le trio infernal :
Hezbollah-Assad-Mollahs. Samir Geagea devrait en prendre acte. Deux
éléments pour le prouver.
Le premier est lié à la 35e séance électorale du 8 février. Elle a été boycottée comme les
33 qui l’ont précédé par les bloqueurs attitrés de l’élection présidentielle au
Liban : Hassan Nasrallah, Michel Aoun, Sleimane Frangié et d’autres
pôles du 8-Mars. Et là se pose une question éthique grave : comment Samir Geagea et
Saad Hariri peuvent-ils soutenir deux candidats du 8-Mars qui violent ouvertement
la Constitution libanaise, alors que les deux hommes du 14-Mars font du respect
de cette dernière, une condition sine qua non, pour être élu à Baabda ? Mystère et boule de gomme.
Le deuxième élément est sans doute le plus
important. Il est passé totalement inaperçu. A l’occasion du 10e anniversaire de l’entente de Mar Mikhael, entre Hassan Nasrallah et Michel
Aoun, le site hezbollahi
« al-Ahed » a publié le 4 février, une interview réalisée avec le
général. A le lire, on dirait qu’il
ne se souvient plus du tout des « dix points souverainistes » de
Maarab. Il faut dire, et je me suis bien retenu d’en parler jusqu’à
maintenant, Samir Geagea avait commis une erreur de protocole ce jour-là :
il revenait à Michel Aoun de lire les dix engagements souverainistes, pas à
Samir Geagea, qui lui, les connait, les suit et les applique.
Pour les curieux, voici les certitudes de Michel Aoun, candidat à l’élection présidentielle, soutenu
désormais par Samir Geagea, jusqu'à nouvel ordre, telles qu’il les a exprimées il y a seulement quelques
jours
:
- « Il
y a une grande confiance entre les deux parties (CPL-Hezb)... C’était une heure bénite, quand nous nous
sommes rencontrés (avec Hassan Nasrallah le 6 février 2006), qui a assuré aux Libanais des choses très
positives, notamment pour leur sécurité et leur vie dans cette période
difficile. » Comme ce fut le cas le 12 juillet 2006 par exemple ? Ou peut-être
le 7 mai 2008 ? A moins que ça ne soit le 12 janvier 2011 ?
- « Aux
autres partis politiques, je leur demande de généraliser notre entente avec le
Hezbollah... J’espère que celle-ci sera un exemple aux générations futures,
pour qu’elles en soient fières à travers l’histoire et pour qu’elles puissent apprendre comment ces deux partis se sont
unis pour sauver le pays de ses problèmes ». C’est c’là oui, en
bloquant par exemple le Parlement libanais et en occupant le centre-ville pendant
près d’un an et demi (2006-2008) ? A moins qu’il ne parle du blocage de
l’élection présidentielle pendant près de deux ans pour la première fois dans
l’histoire de la République libanaise (2014-2016) ?
- « Il
y a beaucoup de qualités qui caractérisent el-Sayyed. On peut les résumer par
les mots "chef exceptionnel" ». Admettons. Michel Aoun rajoute, « je
ne forme qu’une seule personne avec Hassan Nasrallah ». Encore un ! Il va aussi jusqu’à répéter ce qu’il a déjà
dit dans le passé, « il existe une complémentarité
existentielle (entre les deux hommes) ». Pour ceux qui n’auraient toujours pas bien
saisi la portée, il rajoute : « Nous
croyons aux mêmes contenus en ce qui concerne le sens de la souveraineté du
peuple et de la patrie, de la liberté d’opinion et des positions (politiques).
Qu’est-ce qu’il y a de honteux quand je dis ‘moi et le sayyed, nous ne sommes
qu’un?’ ». Il y a que Michel Aoun et Sleimane Frangié, c’est bonnet
blanc, blanc bonnet, c’est du pareil au même et c’est kif-kif-bourricot.
Alors, cher Saad et cher Samir, qui accepte l’un, doit accepter
l’autre, et qui refuse l’un, doit refuser l’autre !
- «
La majorité des points de cette entente (avec le Hezb) a été présentée à la
table de dialogue (national) et nous nous sommes mis d’accord dessus... il ne reste que quelques questions qui
n’ont pas été mises en œuvre, comme le point quatre, portant sur la construction
de l’Etat et le passage vers la citoyenneté ». Ah bon, il n’y a donc que ce
point quatre qui pose problème au Liban ? L’ironie de l’histoire, c’est
que tout est dans ce point quatre : la « construction de
l’Etat » exige la dissolution de la milice chiite conformément au contenu
de la Constitution libanaise et des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU,
et le « passage vers la citoyenneté » demande le respect absolu du
fonctionnement des institutions démocratiques libanaises, notamment du gouvernement et du Parlement.
- Sur un sujet qui fâche, et non des moindres, le candidat à la
magistrature suprême, ancien Premier ministre, ex-commandant de l’armée
libanaise, déclare : « Nous considérons les sacrifices des jeunes
(du Hezbollah) qui ont combattu sur le territoire libanais ou à la frontière,
et qui ont arrêté le terrorisme... La fin de la guerre en Syrie a commencé
(...) Que Dieu soit remercié, la guerre se termine, nous sommes en train de
traiter ce qu’il en reste ». Et on s’inquiète encore de l’élection de
celui qui se considère comme le « frère » de Bachar el-Assad ?
- Tenez, avant que je n’oublie, sur son
entente avec le parti des Forces libanaises, le général ne s’est pas éternisé.
Il s’est contenté de cette banalité affligeante : « Avec le temps, on a commencé à bâtir la confiance entre moi et
les FL. Des enquêtes d’opinions récentes, ont montré que 86 % des Chrétiens se
sont félicités de cette entente ».
Parlons peu, parlons bien. Choisir le candidat Frangié qui ne s’engage sur rien à part sa propre élection,
contre l’avis de la majorité chrétienne, soutenir
le candidat Aoun qui s’engage sur tout et son contraire, contre l’avis de la majorité musulmane, s’attacher à la loi électorale dite de 1960, qui conduit à une très
mauvaise représentation parlementaire libanaise, notamment chrétienne, exhumer le projet de loi électorale dit
orthodoxe, qui est rejeté par les communautés musulmans, poursuivre la marginalisation
administrative chrétienne, comme au ministère
des Finances, et j’en passe et des meilleurs, entreraient les relations islamo-chrétiennes dans une « guerre froide
», qui ne laisse présager rien de bon pour le Liban, ni pour les uns ni
pour les autres, à l’exception du
Hezbollah, qui rit et il ne rit pas jaune. Toute cette actualité surréaliste
des derniers mois doit cesser. Saad
Hariri et Samir Geagea se sont plantés en nommant respectivement Sleimane
Frangié et Michel Aoun à la présidence de la République libanaise. Il n’y a rien de mieux qu’un bon diner pour en parler sincèrement et pour revenir au plus vite sur ce moment d’égarement. Autrement, des regrets cèderont prochainement la place aux pleurs et aux grincements de dents.