Ne me demandez pas pourquoi, mais le bonhomme me donne
souvent l’impression de souffrir de problèmes gastro-intestinaux. Je le vois
bien alterner indigestion et
constipation, au sens propre comme au sens figuré. Comme l’autre fois, il y
a quelques jours, le chef du bloc parlementaire du Hezbollah nous a offert une performance
exceptionnelle qui tient de la haute voltige parano-schizophrénique. Selon l’analyse délirante de la situation au Moyen-Orient
concoctée par Mohammad Raad, il existe un complot intergalactique contre la
milice chiite. Voici donc quinze éléments pour mieux comprendre la nature de cette
constipation, ah pardon, de cette conspiration et de ses enjeux.
1. L’ORATEUR : Mohammad Raad. Député de Nabatiyé since 1992, soit
24 ans et 5 mandats à terme. Étant donné l’âge de notre sudiste gaillard, mawalid el khamsaw khamsin, on s’achemine
vers 48 ans de règne et 10 mandats... sauf si le complot réussit !
2. LE COMPLOT : « Poignarder
la résistance (auto-désignation de la milice chiite) dans le dos. » Hajj Raad voulait avant
tout mobiliser et souder ses troupes avec le mot d’ordre :
« nous sommes trahis ». Pour le croire, et valider cette étape, il
faut être de préférence de confession chiite. Cette adhésion massive n’est pas
sans conséquence à long terme. La communauté chiite doit prendre conscience que
son soutien inconditionnel au Hezbollah l’isole de plus en plus des autres
communautés libanaises, des musulmans sunnites, des pays arabes et de la
communauté internationale.
3. LE COMMANDITAIRE : Israël. « Notre
ennemi est rancunier... Ils (les complices) voulaient exécuter une mission
israélienne. » Ici, seule une bonne
cuite avec un alcool fort (type arak, whisky, gin ou vodka) permettra de valider
cette fabulation. Wa2illa, comment
justifier que les hommes du régime syrien de Bachar el-Assad et de la milice
libanaise de Hassan Nasrallah se battent avec plus d’acharnement à Damas,
Qousseir et Alep que dans le Golan syrien (région annexée par Israël où il fait très bon
de vivre pour un colon israélien) et les fermes libanaises de Chebaa (hameaux
occupés par Israël où il est si bon de passer son service militaire pour un jeune
israélien). Le député du Hezb a failli s’étouffer avec sa propre hypocrisie.
4. LES EXÉCUTANTS : « Les
groupes takfiristes » en Syrie. « N’ayant pas pu nous vaincre en face-à-face
(allusion à la guerre de juillet 2006), il (l’ennemi israélien) a voulu nous
revenir par derrière les frontières de l’est, via la Syrie, en ayant recours
aux groupes takfiristes ». A partir de ce
stade le recours à Marie-Jeanne de la Bekaa est vivement recommandé. Mais le plus
grotesque dans ces propos, ce n’est pas cette allégation sur les extrémistes
sunnites qui seraient dirigés par l’État hébreux, mais cette fabulation sur la
victoire de 2006. Bon, ce n’est pas pour énerver hajj Raad, souffrant déjà d'indigestion chronique, mais la réalité étant ce qu’elle est, il m'oblige à rappeler que depuis 2006, Hassan
Nasrallah ne voit plus la lumière sereine d’Allah, sob7ano ta3ala, mais vit avec l’électricité
capricieuse de ce Gebrane Bassil, alors que la sexy Tzipi Livni, ministre
israélienne des Affaires étrangères en 2006, peut bronzer en bikini quand bon
lui semble sur les plages de Tel-Aviv. C’est sans parler du fait que cette
catastrophe déclenchée par le Hezbollah, nous a coûté près de 1 500 vies et
l’équivalent de 50 % de notre PIB de l’époque (une dizaine de milliards de
dollars), moins de 175 morts et 3 % du PIB du côté israélien. Wlak khlosna ya hajj, avec cette légende de la victoire divine de 2006.
5. LES COMPLICES : certains pays arabes et le camp libanais du 14
Mars. « Des
forces arabes de la région (allusion à l’Arabie saoudite et le Qatar) et des
forces politiques au Liban (allusion au camp du 14 Mars, notamment au courant
du Futur) ». A partir de cette limite, il faut une overdose de Captagon
pour le croire. Rappelons que ce médicament « made in Lebanon », est
un produit stupéfiant fabriqué par les laboratoires Moussaoui Bros., les frères du député du
Hezbollah, Hussein al-Moussaoui. Il est destiné aux marchés du Golfe, notamment à ce « maudit Royaume », ce qui permet de générer un cash-flow très appréciable à l'heure de l'enlisement en Syrie et des restrictions budgétaires de la maison mère, la République islamique d'Iran.
6. LES PRÉPARATIFS : « Ils
ont commencé à se préparer d’une façon continue sur un an et huit mois... Trafic d’armes et
d’hommes (entre le Nord du Liban et la Syrie) ; ouverture de camps
d’entrainement dans le Nord (du Liban) et à Ersal dans la Bekaa ;
formation des takfiristes ; affrètement de bateaux vers les ports du Nord
avec la complicité de certains services officiels ; déchargement des armes
des navires ; stockage des armes par les gangs dans le Nord ;
transfert des armes vers la Syrie ; infiltration des bandes armées (de la Syrie
vers le Liban) pour créer leur base d’attaque (contre le Hezbollah) ;
transformation de la ville de Qousseir (Syrie) en un axe hostile ». Foutaises. Qui peut croire la moitié d’un quart de seconde que tout
cela a pu exister réellement, au vu et au su des renseignements de l’armée
libanaise, sans laisser beaucoup de traces ? Personne. Faudra
rappeler au député du Hezb que la bande à Assir a été réduite en poussière en
quelques heures, alors le déchargement des nombreux bateaux bourrés d’armes à Tripoli et tous ces camps d’entrainement à Ersal,
font plutôt sourire. Ce qui est sûr et certain, c’est que le Hezbollah dispose du Liban comme bon lui semble (détention illégale d'armes légères et lourdes, stockage d'armes sur tout le territoire libanais, disposition d'un réseau illégal de communication, création de zones extraterritoriales interdites aux services de l’État libanais, contrôle de l'aéroport et du port de Beyrouth, etc.) et la frontière
syro-libanaise est grande ouverte aux miliciens chiites. Wlak ya hajj, il ne faut jamais trop
grossir la couleuvre, après les gens ne parviennent plus à l’avaler !
7. LE SUPERVISEUR : le général Achraf Rifi. « Nous avons
vu comment leur ancien directeur (des complices) a révélé son vrai visage de
chef d’une milice, et non de directeur général des Forces de Sécurité
Intérieure (FSI) ». Pas de doute, cet
honnête citoyen est la bête noire du
Hezbollah, comme l’a été son subordonné, le chef des renseignements des FSI,
Wissam el-Hassan, assassiné il y a un peu plus d’un an. Ces deux patriotes
irréprochables sur le plan national depuis qu’ils ont réussi à démanteler de
nombreux réseaux d’espionnage au profit d’Israël (dont celui de Fayez Karam, un
proche du général Michel Aoun, l’allié du Hezbollah), sont ceux qui ont permis à
diverses enquêtes criminelles de progresser, mais hélas, pas dans le sens souhaité
par la milice chiite : sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre
libanais, Rafic Hariri (qui a conduit à l’accusation de cinq membres de la
milice chiite), sur le projet terroriste de leur allié Michel Samaha (qui planifiait
plusieurs attentats confessionnels au Liban à la demande du régime syrien), et sur les attentats perpétués cet
été à Beyrouth et à Tripoli (qui conduisent vers leur allié syrien). Ce n’est
pas par hasard que Hassan Nasrallah et Michel Aoun ont remué ciel et terre pour
ne pas proroger le mandat d’Achraf Rifi à la tête des FSI.
8. LES EXPLOITS : « Tout ce qu’ils (les complices) ont
préparé et réalisé sur 1 an et 8 mois (les préparatifs), la résistance l’a dynamité en 18 jours, renversant la
table sur leurs têtes, modifiant l’équation en Syrie et dans la région. »
Une victoire schizophrénique à rajouter au tableau mythologique du Hezbollah,
juste après la délirante « victoire divine » de 2006. Le hajj a omis de préciser à son audience
que le Hezb a déjà perdu plusieurs centaines de ses miliciens en Syrie, morts
sans pouvoir changer la donne sur le fond, et que le régime syrien, qui est
soutenu massivement par la Russie et l’Iran, ne parvient toujours pas, après
128 semaines de combats et malgré la supériorité militaire, à écraser une « rébellion
d’obsédés sexuels par le nika7 »,
à croire les services syriens de propagande, qui de surcroit, n'est soutenue ouvertement par
personne !
9. LA MOTIVATION : « Nous sommes intervenus en Syrie pour
empêcher leur intervention, leur complicité et leur conspiration contre la
résistance, sa population, ses hommes et ses réalisations afin de protéger le
Liban de leurs actes et de leurs crimes. » Wlak ya hajj, kel chi mata ma zed, na2ass, même en fumant toute la
récolte de marijuana de la Bekaa en une seule nuit, on ne pourra pas te croire !
La milice chiite libanaise n’est intervenue aux côtés du régime alaouite syrien,
qu’à la demande de la République islamique chiite d’Iran, que pour protéger sa
base logistique et pour maintenir l’axe Téhéran-Damas-Da7iyé, pleinement
opérationnelle.
10. LES MENACES à l’encontre
du 14 Mars : « Nous avons renversé
la table sur leur tête. Et gare à vous de penser refaire la même chose. Nous
nous sommes défendus et nous avons défendus notre Liban... Mais méfiez-vous, ne
nous pousser pas à agir autre que par la défensive... Nous couperons la
main de ceux qui ont voulu faire du Liban un lot de consolation pour certains
de ce monde (allusion aux Etats-Unis, Arabie saoudite et Qatar). »
Rien de nouveau dans la linguistique du Hezbollah. Il s’agit d’une arrogance fanatique,
qui n’a rien à envier aux propos les plus takfiristes de Jabhat el-Nosra et d’al-Qaeda.
Tout le monde se souvient des affiches menaçantes placardées en plein cœur de Beyrouth
où le prétendu parti d’Allah menaçait de « couper la main et la tête, et d’arracher l’âme de tous ceux qui pensent au
désarmement du Hezbollah » afin d’éviter le questionnement sur le
désastre qu’il a déclenché le 12 juillet 2006. C’est sans parler aussi des
menaces proférées à diverses reprises par Hassan Nasrallah himself de réitérer
l’exploit funeste de son « jour glorieux » (invasion de Beyrouth et du Mont-Liban le 7 mai 2008) et de trancher les mains, à
chaque fois que son organisation s’est retrouvée dans un sacré merdier. Aujourd’hui,
le Hezb cherche par tous les moyens d’éviter le questionnement sur son
intervention massive au-delà des frontières, à des centaines de kilomètres de
la frontière libano-israélienne. Shalom à tous !
11. LE MESSAGE : « Le centrisme ne doit pas signifier du
tout la neutralité... Il n’y a pas de centrisme qu’on appelle distanciation de
soi. » On ne peut pas faire mieux pour conditionner le comportement du
maillon faible de l’échiquier politique libanais, Walid Joumblatt, et intimider
le chef de l’État, Michel Sleiman, qui a osé à plusieurs reprises remettre le
Hezbollah à sa place, la veille de l’élection présidentielle.
12. LES DIVAGATIONS : « Nous sommes ceux qui comprennent et
incarnent le sens de la souveraineté, et non ceux qui commercent avec la
souveraineté et qui brandissent ses slogans uniquement sur les places
publiques ». Wlak ya hajj ya
3aïné, yallé beito min 2ezéz ma béréchi2 el ness bel 7jar ! Le député
de Nabatiyé a oublié sans doute que le slogan de rassemblement du Hezbollah le
8 mars 2005 à Beyrouth, était « Merci
la Syrie des Assad ». De quelle souveraineté il parle, alors que sa
milice ne cache pas sa fierté de son allégeance à Wali el-Fakih, le guide
suprême de la République islamique d’Iran, Ali Khamenei. Quelle mascarade.
13. L’EXPLOITATION. Ce discours abject
n’aurait jamais pu avoir lieu si le 14 Mars, principal camp d’opposition à
l’hégémonie du Hezbollah sur le Liban, avait su s’opposer efficacement à la
plus grave menace pour la structure et l’identité libanaises : en
affichant plus de fermeté avec le Hezbollah (un honteux « 7 mai » ne se
termine pas par un honorable accord de Doha !), ainsi qu’avec Walid
Joumblatt (l’incarnation de l’opportunisme politique), en ne misant pas sur la « chute imminente » de Bachar
el-Assad (annoncée tous les vendredis depuis 128 semaines) et en
présentant à la population libanaise un programme politique ambitieux avec des
engagements concrets, précis et clairs.
14. L’ANGOISSE. En dépit de cette
assurance affichée devant quelques villageois, hajj Raad sent que le vent locorégional
n’est plus aussi favorable. Les sujets d’inquiétude pour le Hezbollah sont
nombreux. Les dérapages sécuritaires impliquant directement la milice du Hezbollah
et ses alliés (les combats contre les miliciens d’Assir aux côtés de l’armée
libanaise ; les barrages miliciens à Beyrouth et dans la Bekaa ; les
projets d’attentats de Michel Samaha à la demande du régime syrien ; les
attentats de Beyrouth et de Tripoli qui mènent vers le régime syrien et la
complicité de chefs alaouites libanais) ; l’enlisement du Hezbollah dans
la guerre civile syrienne ; la grogne dans la communauté chiite libanaise
(due à l’implication du parti chiite en Syrie, à l’intimidation des opposants
chiites comme Rami Ollaik, au meurtre d’opposants chiites comme Hachem Salman,
à la persécution d’opposants chiite comme Ahmad el-Assaad et sayyed Ali
el-Amine) ; le classement du Hezbollah sur la liste des organisations terroristes
par l’Europe ; l’écrasement de ses alliés Assad-Poutine devant l’armada
américaine (pour éviter l’humiliation des frappes) ; l’obligation du régime
syrien et de son protecteur russe d’accepter de détruire l’arsenal
chimique syrien, sans aucune condition ; l’asphyxie économique de l’Iran, son
protecteur ; le possible accord international sur le dossier nucléaire
iranien ; l’imminence de l’ouverture du procès des cinq membres du
Hezbollah (chiites) accusés de l’assassinat de Rafic Hariri (sunnite).
15. LA CERTITUDE. De tous ces sujets
d’inquiétude, le point qui effraye le plus la puissante milice chiite, c’est
incontestablement le Tribunal Spécial pour le Liban (TSL). C’est le seul
paramètre que le Hezbollah ne contrôle pas, et ceci grâce au génie du 14 Mars,
spécialement de Fouad Siniora, qui a placé ce dossier loin des magouilles orientales et des arrangements à la libanaise, entre les mains du
Conseil de sécurité de l’ONU.
Le Hezbollah a échoué à discréditer la plus haute juridiction internationale. Il sait que le distinguo entre les accusés et le Hezb est une omission politique volontaire et temporaire. Il sait aussi que les accusations contre lui sont en béton. Il sait intimement que sa condamnation judiciaire est inévitable. Il sait également qu’il y aura un avant et un après la condamnation du Hezb par le TSL.
Voilà pourquoi Hassan Nasrallah veut désespérément entrer dans le gouvernement de Tammam Salam, qui sous sa gouvernance aura probablement lieu le procès historique de l'odieux crime du 14 février 2005. Voilà aussi pourquoi Michel Aoun fait les yeux doux à Saad Hariri, mettant au placard son Pacs contre nature avec Hassan Nasrallah. Sauve qui peut à l’heure où son ennemi juré, Samir Geagea, risque de lui voler le rêve de sa vie, et à l’heure où Dory Chamoun, Amine Gemayel, Carlos Eddé et Sleiman Frangié ont tous plus de chances que lui, de briguer la présidence de la République libanaise. Voilà également pourquoi Mohammad Raad voudrait en pleines échéances gouvernementales, législatives et présidentielles, empêcher Walid Joumblatt de faire une énième volte-face, vers le 14 Mars cette fois-ci, et cherche à intimider le général Michel Sleiman, dont les prises de positions patriotiques depuis un certain temps inquiètent particulièrement les instances du Hezb et qui pourrait voir son mandat prorogé. Nabih Berri ne veut surtout pas rater une occasion en or pour jouer au messie politique, et battre son propre record à la tête du Parlement (since 1992 too), et Najib Mikati souhaite effacer de la mémoire collective libanaise qu’il fut pendant un laps de temps, Judas l’Iscariote, à la solde des assassins de l’ex-Premier ministre du Liban, le plus grand leader de la communauté sunnite libanaise. Tous les protagonistes de l’échiquier politique libanais sont conscients que toute erreur aujourd’hui, sera payée double demain.
Le TSL a fixé provisoirement la date d’ouverture du procès des assassins de Rafic Hariri au 13 janvier 2014. Ghamdo 3ein, fatt7o 3ein, on y sera et ça fera mal. Les problèmes gastro-intestinaux de hajj Mohammad Raad ne feront que s'aggraver. Le Hezbollah ne s’en remettra pas d'une telle condamnation de sitôt, à condition que le 14 Mars ne fasse pas de faux pas, encore. Il y a un risque important de récidive. Il faut dire que le « syndrome de Doha » est pernicieux. Achtung baby !
Le Hezbollah a échoué à discréditer la plus haute juridiction internationale. Il sait que le distinguo entre les accusés et le Hezb est une omission politique volontaire et temporaire. Il sait aussi que les accusations contre lui sont en béton. Il sait intimement que sa condamnation judiciaire est inévitable. Il sait également qu’il y aura un avant et un après la condamnation du Hezb par le TSL.
Voilà pourquoi Hassan Nasrallah veut désespérément entrer dans le gouvernement de Tammam Salam, qui sous sa gouvernance aura probablement lieu le procès historique de l'odieux crime du 14 février 2005. Voilà aussi pourquoi Michel Aoun fait les yeux doux à Saad Hariri, mettant au placard son Pacs contre nature avec Hassan Nasrallah. Sauve qui peut à l’heure où son ennemi juré, Samir Geagea, risque de lui voler le rêve de sa vie, et à l’heure où Dory Chamoun, Amine Gemayel, Carlos Eddé et Sleiman Frangié ont tous plus de chances que lui, de briguer la présidence de la République libanaise. Voilà également pourquoi Mohammad Raad voudrait en pleines échéances gouvernementales, législatives et présidentielles, empêcher Walid Joumblatt de faire une énième volte-face, vers le 14 Mars cette fois-ci, et cherche à intimider le général Michel Sleiman, dont les prises de positions patriotiques depuis un certain temps inquiètent particulièrement les instances du Hezb et qui pourrait voir son mandat prorogé. Nabih Berri ne veut surtout pas rater une occasion en or pour jouer au messie politique, et battre son propre record à la tête du Parlement (since 1992 too), et Najib Mikati souhaite effacer de la mémoire collective libanaise qu’il fut pendant un laps de temps, Judas l’Iscariote, à la solde des assassins de l’ex-Premier ministre du Liban, le plus grand leader de la communauté sunnite libanaise. Tous les protagonistes de l’échiquier politique libanais sont conscients que toute erreur aujourd’hui, sera payée double demain.
Le TSL a fixé provisoirement la date d’ouverture du procès des assassins de Rafic Hariri au 13 janvier 2014. Ghamdo 3ein, fatt7o 3ein, on y sera et ça fera mal. Les problèmes gastro-intestinaux de hajj Mohammad Raad ne feront que s'aggraver. Le Hezbollah ne s’en remettra pas d'une telle condamnation de sitôt, à condition que le 14 Mars ne fasse pas de faux pas, encore. Il y a un risque important de récidive. Il faut dire que le « syndrome de Doha » est pernicieux. Achtung baby !