Aux dernières nouvelles, Nabih Berri, le président du Parlement
libanais, a bouclé l’ordre du jour d’une séance
parlementaire à caractère législatif, qui comprendrait une quarantaine de
points. Il a justifié sa décision par la nécessité de relancer immédiatement le
pouvoir législatif au Liban, sinon « ça
serait un suicide... le pays partirait à la poubelle ». Comme s'il n'y est pas déjà ! Le thème du suicide est repris aussi par Walid Joumblatt : « Nous ne marcherons pas avec eux dans ce suicide ». Disons-le en toute franchise et sans détour, toute cette propagande programmée et concertée, porte un nom en psychologie, cela s'appelle le « conditionnement » des citoyens, dont le but est de leur faire adopter des réflexes avant de leur faire avaler des couleuvres.
Ce qui
peut paraitre normal et devrait réjouir les Libanais, ne l’est pas du tout et
doit plutôt les inquiéter. Ces séances
législatives prévues pour jeudi, vendredi et ultérieurement s’il le faut, avec l’approbation
sans réserve des grands partis politiques musulmans, Amal (chiite),
Hezbollah (chiite), Parti socialiste (druze) et Courant du Futur
(multicommunautaire à dominante sunnite), sont
anti-constitutionnelles. En effet, les
articles 74 et 75 de la Constitution libanaise sont on ne plus clairs à ce sujet : « En cas de vacance de la présidence par décès, démission ou pour
toute autre cause, l’Assemblée se réunit immédiatement et de plein droit pour
élire un nouveau Président... La Chambre réunie pour élire le Président de la
République constitue un collège électoral et non une assemblée délibérante.
Elle doit procéder uniquement, sans délai ni débat, à l’élection du Chef de
l’Etat. » Comme nul n’est censé ignoré la Constitution, encore moins
un député -surtout s’il est autoprorogé, il ferait mieux de raser les murs et
les couloirs- disons sans langue de bois et en toute franchise, Nabih Berri, Hassan Nasrallah, Walid
Joumblatt et Saad Hariri, s’apprêtent à donner leur feu vert à la violation de la Constitution libanaise, en
bonne connaissance de cause et sans beaucoup d’états d’âme, quoiqu’ils le
feraient, contraints, forcés et sans gaité de cœur à ce qu’il parait, par « nécessité économique ».
Au pays des 67 000 000 000 $ de dettes publiques, des avances de
trésorerie à n’en plus finir et des dépenses extra-budgétaires, où les
vaillants ministres gouvernent à vue et les valeureux parlementaires, de tous
bords, du 14-Mars comme du 8-Mars, n’ont pas voté de budget depuis plus de 10
ans, ce qui constitue une violation de l’article 83 de la Constitution, on rit
à gorge déployée, on rit aux larmes, on rit jaune. Et on rit aux éclats même en entendant Nabih Berri menacer : « à partir de maintenant, j'appliquerai littéralement la Constitution ».
Les dirigeants et les parlementaires
libanais, et à leur tête Nabih Berri himself, devraient bien savoir que dans
les conditions actuelles de vacance présidentielle, depuis le 25 mai 2014 svp,
les représentants du peuple ne peuvent se réunir QUE pour élire le 13e président de la République libanaise. La
fatwa grotesque de la « nécessité de légiférer » (techri3 el daroura), ou sa variante, « légiférer d’une manière exceptionnelle »
(techri3 el estesné2é), n’existe
nulle part, ni dans la Constitution, ni dans la jurisprudence, même en
remontant à l’Indépendance de 1943. C’est
une invention de « politocards » de la République libanaise. Que
personne ne se froisse, ce mot-valise, né de la fusion de politicards (homme ou
femme politique médiocres et sans programme, qui intriguent pour arriver) et de
tocards (personne incapable et sans envergure) s’impose de lui-même. J’en fais
cadeau surtout à certains dirigeants libanais, au nom de tous ceux qui n’en peuvent plus de
leur incompétence. Ce stratagème de la « nécessité » fut mis au point
par ces politiques incapables de gérer normalement la vie démocratique au
Liban, pour se donner bonne conscience au cours du viol de la Constitution. Certes,
ce n’est ni la première ni la dernière fois diront les défenseurs du plan. Il y
a cette « urgence » de légiférer dans certains domaines diront les
pragmatiques défenseurs du plan, les leaders musulmans, notamment dans le
domaine économique. Aucune objection,
sauf qu’une violation est un viol, et tout viol, laisse des séquelles.
Dans cette unanimité du côté musulman, autour de la nécessité
de légiférer, les grands partis
chrétiens se distinguent. Le parti des Kataeb
a clairement fait savoir à travers Samy Gemayel, et sans aucune ambiguïté à ce
sujet, qu’il refuse de participer à
toute séance législative avant l’élection d’un nouveau président de la
République et qu’il rejette le principe de légiférer par nécessité telle
qu’elle soit. Quant aux partis des Forces
libanaises et du Courant patriotique
libre, ils ont adopté des positions plus compliquées. Samir Geagea et
Michel Aoun ont décidé de rejoindre les leaders musulmans, et acceptent donc la violation de la
Constitution et le principe de « légiférer par nécessité », mais ils conditionnent leur participation à
la mise à l’ordre du jour, de deux projets de loi, un portant sur une nouvelle
loi électorale et un autre sur la récupération de la nationalité libanaise par
les descendants de Libanais, deux revendications chrétiennes de très longue
date.
Nul besoin de détailler les griefs contre
la loi électorale en cours, dite loi de
1960, un processus électoral de nature féodal très défavorable à une expression démocratique
diversifiée dans toutes les communautés, musulmanes comprises. Celle-ci pénalise particulièrement
les communautés chrétiennes. A cause de sa répartition démographique étendue dans toutes les régions libanaises, et non concentrée dans certaines régions,
l’électorat chrétien est de ce fait, dilué. Pour se faire une idée, il faut
savoir que le grand défenseur de la loi électorale de 1960 est Walid Joumblatt,
car elle lui permet, du fait de la concentration druze dans certaines régions,
d’avoir un poids politique sans commune mesure avec son poids démographique, ce qui lui vaut le surnom de "baïditt el kibénn". Si tout le monde politique libanais s’accorde sur la nécessité de changer
cette loi électorale archaïque, dans l'intérêt de toutes les communautés, on diverge sur l’urgence d’un tel changement. Les partis sunnites, chiites et druzes, ne sont pas aussi pressés de le faire que
les partis chrétiens.
Quant à la récupération de la
nationalité libanaise, c’est loin d’être un caprice identitaire chrétien,
qui se manifeste au moment où les tensions communautaires intermusulmanes au
Moyen-Orient sont maximales. C’est un peu plus compliqué que cela. Cette revendication se base sur trois
piliers. Primo, sur le fait que l’acquisition de la nationalité libanaise
est aujourd’hui très difficile, du fait de la nécessité de
ne pas perturber l’équilibre démographique communautaire, ce qui peut défavoriser les personnes d’origine libanaise, un comble, qu'elles chrétiennes ou musulmanes. Secundo, sur la
naturalisation massive, notamment de ressortissants syriens de Syrie, qui a eu lieu au cours de la longue occupation syrienne du Liban
(période où les leaders chrétiens étaient marginalisés par la tyrannie des
Assad, père et fils), plutôt favorable aux communautés musulmanes. Tertio,
sur les mauvaises conditions de l’attribution de la nationalité libanaise aux
émigrés ottomans originaires du Liban, essentiellement chrétiens, mais musulmans aussi, après
l’effondrement de l’empire ottoman suite à la Première Guerre mondiale.
Donc, là aussi, pas d’objection particulière de légiférer par « nécessité
souverainiste », comme le réclament les deux grands partis chrétiens, sauf qu’une violation de la Constitution
est un viol et tout viol laisse des séquelles.
Ainsi, pour l’instant, comme aucune loi électorale ne figure à l’ordre du jour, les trois
grands partis chrétiens au Liban n’assisteront pas à la séance législative prévue
pour jeudi 12 novembre, alors que les quatre grands partis musulmans prévoient
de s’y rendre. Ce clivage islamo-chrétien est une première dans
l’après-guerre. Plus grave encore, le leader chiite, Nabih Berri, a balayé d’un revers de main le boycott chrétien de
cette séance législative au motif que certains députés chrétiens y seront
présents. Il a omis de préciser que ces députés sont entièrement dépendants des
grands partis musulmans, sunnites, chiites et druzes. Il est même allé jusqu’à demander à Geagea, Aoun
et Gemayel, de « respecter le pays »
et « d’assumer leurs
responsabilités ». Il est bien gonflé el-estèz de charger les leaders chrétiens de cette manière. Sans aller jusqu’à dire que beaucoup de Libanais aujourd'hui,
même musulmans, doivent bien regretter l’époque du « maronitisme
politique » (période s'étendant de 1943 à 1991, où l'on a reproché à la communauté maronite de "dominer" le Liban), période durant laquelle le système libanais fonctionnait tant bien que
mal et la prospérité était au rendez-vous, il est quand même important de
rappeler quelques faits à l’amnésique du perchoir. Intronisé président de
l’Assemblée nationale à la sortie de la guerre en 1992, il y a plus de 23 ans,
le long règne de cet ancien chef de milice, est loin d’être sans fautes. Sans
remonter à Mathusalem, rappelons simplement que Nabih Berri a fermé le Parlement pendant un an et demi, entre
2006 et 2008, pour empêcher les députés de légiférer et d’élire le 12e président de la République, sous des prétextes bidon, et que ses hommes ont pris part aux événements
tragiques du 7 mai 2008 aux côtés des miliciens du Hezbollah. Et à ce propos,
rappelons aussi que le boycott de 29 séances
parlementaires pour élire le 13e président de la République par son
allié chiite, ne semble pas l’empêcher de dormir, à moins qu’il considère
que cette attitude « respecte le pays » et que Hassan Nasrallah « assume
ses responsabilités ». Enfin bref, sans
vouloir être alarmiste, disons que la tension islamo-chrétienne est aujourd’hui
palpable et la situation suffisamment inquiétante, pour qu’on s’y arrête
longuement.
Hormis
les Kataeb
qui refusent catégoriquement de légiférer en vertu de la Constitution, tous les autres partis, musulmans et
chrétiens, acceptent de légiférer en dépit de la violation flagrante de la
Constitution, mais à chacun « sa » nécessité pour justifier cet
acte anti-démocratique. Qui a raison ou qui a tort, ne change rien au fond
du problème, la situation est bloquée
et semble inextricable. Ce qui compte actuellement, c’est de savoir comment s’en sortir ? Dans ce but,
commençons d’abord, par dresser la liste
des options qui s’offrent à nous et procédons ensuite par élimination. Il
existe plusieurs options sur le tapis. C’est l’ordre chronologique du processus
démocratique de sortie de crise qui les distingue. Pour chaque option, j’ai
établi 3 paramètres pour l’évaluer : sa constitutionnalité, sa mise en œuvre
théorique et sa mise en œuvre pratique. De ces trois paramètres je suis arrivé
à dégager les conditions requises pour appliquer l’option en question et une
note globale indiquant la faisabilité du processus retenu. Au total, il y a 6
options devant nous.
D’emblée, on peut écarter les options
I (variante des propositions du 14-Mars) et IV (variante des propositions du 8-Mars), car leur mise en œuvre
nécessite de surmonter trop d’obstacles.
Les deux exigent la démission du
gouvernement Tammam Salam et la formation d’un nouveau gouvernement, voire
le vote d’une nouvelle loi électorale, avant la tenue des élections
législations. En plus, la IV, défendue par une partie du Hirak, le mouvement
disparate de protestation issu de la société civile, est
anti-constitutionnelle. Leur faisabilité est respectivement 1 et 0/10.
Ainsi, il nous reste 4 options : deux
défendues par le 14-Mars (la sortie de la crise commence par l’élection
présidentielle) et deux par le 8-Mars (la sortie de la crise commence par des
élections législatives), dont une soutenue par le Hirak. L’option II du 14-Mars est celle qui a le meilleur score de
faisabilité 5/10. Elle consiste d’abord,
à assurer l’élection présidentielle, ensuite, à voter une nouvelle loi
électorale par le Parlement autoprorogé, et enfin, à organiser des élections
législatives par le gouvernement Tammam Salam. Ainsi, on pourra former un
nouveau gouvernement en fonction des résultats des élections. Ce processus est complexe, mais
constitutionnelle. Il nécessite que
le 8-Mars lève son blocage de l'élection présidentielle et que les deux camps se mettent d’accord sur
une nouvelle loi électorale.
Les 3 autres options, III, IV et V ont un
score de faisabilité faible 3/10. D’emblée on
peut éliminer la III (celle du 14-Mars) et la V (celle du 8-Mars & Hirak),
car les deux exigeraient de mener les prochaines élections législatives selon
la loi de 1960, dont les tares ont été évoquées plus haut. Inconcevable
malgré le fait que les deux options soient simples à mettre en œuvre et
constitutionnelles. Après la prorogation parlementaire, d’un mandat entier de 4
ans, dont le but était justement de doter le Liban d’une loi électorale
moderne, il ne peut être question de mener encore des élections législatives
selon cette loi archaïque d'un temps révolu.
Ainsi, il
ne reste que l’option IV du 8-Mars.
Elle consiste à commencer le processus
de sortie de crise avec le vote d’une nouvelle loi électorale par le Parlement
autoprorogé, puis la tenue des élections législatives. Le nouveau parlement
procédera ensuite à l’élection du nouveau président de la République, qui
nommera le prochain Premier ministre. Parfait, sauf que la procédure est anti-constitutionnelle puisque le Parlement
actuel, et à cause de la vacance présidentielle, ne peut pas légiférer et voter
une nouvelle loi électorale.
Comme
nous sommes bloqués, alors que faire ? On peut attendre que les poules
aient des dents. Ça ne sera ni la première ni la dernière fois de notre
histoire. Merci, ce n’est pas pour moi, ni pour tant d'autres. A
l’heure actuelle, je ne vois que ces deux options sérieuses sur la table, et
pas une troisième : la II ou la IV. Ces deux options passent par le vote d’une nouvelle loi électorale sur
la base de laquelle seront menées les prochaines élections législatives.
L’OPTION-II,
défendue par le 14-Mars, offre l’avantage d’être constitutionnelle, à la différence de
la IV, d'où un meilleur score de faisabilité. Elle commencera par l’élection présidentielle. Mais, dans l’état actuel
des choses, il ne faut pas rêver, le blocage est là pour durer. Après le boycott de
29 séances électorales, le 8-Mars ne changera pas d’avis. Pour débloquer la situation, on n'a pas le choix, le 8-Mars et le
14-Mars doivent se mettent d’accord sur un candidat, en dehors des hommes forts,
Samir Geagea (président des Forces libanaises) et Michel Aoun (président du
Courant patriotique libre), et des
hommes de paille, comme Henri Helou (le candidat de Walid Joumblatt). Au choix, le commandant de l’armée
libanaise, Jean Kahwagé, qui suivra les pas de Michel Sleimane à la présidence
de la République (2008-2014), ou un technocrate
du calibre de Riad Salamé, le gouverneur de la Banque du Liban, qui
marchera sur les traces d’Elias Sarkis au palais de Baabda (1976-1982), sachant
que les deux anciens présidents ont réussi à bien tenir le gouvernail au cours
des tempêtes que nous avons traversées. Cela
nécessitera de violer la Constitution ou de l’amender, mais ça sera pour autre
chose que le bazar des nécessités. Et quiconque refuse un tel arrangement et ce genre de marchandage, n'a qu'à se rendre au Parlement après demain mercredi, pour prendre part à la 31e séance électorale et choisir entre Samir Geagea, Henri Helou et Michel Aoun, et qu'on en finisse. Après l’élection présidentielle, on
passera au vote d’une nouvelle loi électorale, même si ça ne sera pas une mince
affaire.
L’OPTION-IV,
défendue par le 8-Mars, peut constituer une sortie de crise aussi malgré son
handicap anti-constitutionnel. Elle se base sur la logique suivante: il revient à un nouveau Parlement d'élire le 13e président, étant donné que le mandat de Michel Sleimane expirait le 25 mai 2014 et que la 1re prorogation a eu lieu le 31 mai 2013. Si les choses avaient suivi leur cours normal, c'est le nouveau Parlement issus des élections du printemps 2013 qui aurait du élire le nouveau président au printemps 2014. En tout cas, puisque tous les partis
politiques libanais, hormis les Kataeb, sont d’accord pour violer la
Constitution, alors bordel, au lieu de la violer pour le bazar des nécessités,
contre le vote de lois contre le blanchiment d’argent par exemple, pourquoi
diable ces honorables députés ne la violent pas pour voter UNE seule et unique
loi, une nouvelle loi électorale, qui elle, contrairement au bazar législatif à l'ordre du jour, permettra réellement de sortir le Liban de cette crise politique ?
Ainsi, comme c'est clairement démontré, que ça soit l’option II du 14-Mars, qui
commencera par l’élection présidentielle, ou l’option IV du 8-Mars, qui débutera
avec des élections législatives, la sortie de crise passe par le vote impératif
d’une nouvelle loi électorale. Sans tergiversation sur les découpages
politiciens, sans débats complexes sur la proportionnelle intégrale ou partielle et sans palabres
inutiles sur l’élection présidentielle au suffrage universel, nous devons choisir entre deux lois
électorales. La première est la
circonscription uninominale à deux tours, celle qui offre la meilleure
représentation démocratique pour toute la population libanaise, toutes
tendances politiques et appartenances communautaires confondues. La seconde, et là je suis le plus sérieux
au monde, le tirage au sort dans les listes électorales. De quoi aurions-nous
peur ? Avoir des députés plus fantomatiques que Gilberte Zoueine, Nayla
Tuéni et Okab Sakr, ça sera vraiment difficile.
Dans tous les cas, si la séance législative de jeudi est maintenue, avec le même ordre du
jour, en dépit du bon sens et de la démocratie, malgré ses répercussions néfastes
sur les intérêts du Liban et sur la cohabitation islamo-chrétienne, avec la
participation massive des partis politiques musulmans (Futur, Hezbollah, Amal
et Parti socialiste), pour voter des projets
de loi qui sont beaucoup moins urgents qu’une nouvelle loi électorale (l’approbation de certains prêts des
institutions internationales, l’extension du contrôle des transactions financières, le plafonnement des sorties d’argent en espèces
du Liban, la collaboration fiscale avec les pays étrangers, l’amendement de
la loi sur le secret bancaire, l’augmentation
de la participation financière du Liban dans le budget de l’Autorité
arabe pour l'investissement et le développement agricole, la création deux Conseil de développement, Baalbek-Hermel et Akkar-Nord, etc.), ignorant les
vraies urgences du moment et les revendications légitimes du peuple libanais
-l’élection présidentielle (la vacance dure depuis près d’un an et demi !),
les élections législatives (annulées après l’autoprorogation du mandat
parlementaire pour 4 ans !) et le changement de ce gouvernement
incompétent (qui n’est même pas foutu de résoudre la crise des déchets qui dure
depuis près de 4 mois !)- faisant fi de la revendication des partis
chrétiens (Forces libanaises, Courant patriotique libre, Kataeb) portant sur la loi électorale, qui est dans l'intérêt de tous les Libanais d'ailleurs, on peut être plus ou moins sûrs de trois choses. Primo, la sortie de la crise politique s'éloignera et le clivage islamo-chrétien se creusera. Secundo, le projet de loi électorale dit "orthodoxe",
qui propose le vote intracommunautaire (chaque communauté choisit ses élus), refera surface, et il sera bien difficile
cette fois de l’écarter. Tertio, nous serons probablement amenés à réitérer la mascarade
de l’autoprorogation des autoprorogés encore une fois en 2017. A bon entendeur, salut !