El-Estèz, Nabih Berri, prétend en cette triste journée du 22 novembre, où les
festivités pour la 71e commémoration de l’Indépendance ont été
annulées à cause de la vacance « notre candidat est connu ». résidentielle, « qu’un nouveau président de
la République peut être élu sous 36 heures si les Maronites se mettent d’accord ».
J’adore ! A part les hypocrites de haut rang, tout le monde sait que le blocage de l’élection présidentielle au
Liban vient des « Chiites ». Tout le monde, mais c’est sans
compter sur ejtihadd el-estèz Nabih.
Selon le prisme du président du Parlement libanais, since 1992, ça serait la faute des « Maronites ». C’est malin sans doute, mais c’est de la
part d’un vieux renard faiblard en fin de règne.
Passons sur le fait que cette élection
concerne indirectement tous les Libanais et pas seulement les Maronites du pays
du Cèdre. De la part du plus confessionnel des communautaires, une telle
déclaration n’est point étonnante. Ya
dawlet el ra2iss, mais ces « Maronites » sont d’accord,
bordel ! Samir Geagea est le
candidat unique déclaré du 14 Mars depuis plus de six mois. Michel Aoun est soi-disant le candidat
unique du 8 Mars. Implicitement puis explicitement, enfin, d’après les déclarations
des uns et des autres, il l’est aujourd’hui. Tous les députés du 14 Mars se
sont rendus à toutes les séances électorales depuis le 25 mai. Une douzaine de
séances au total, boycottées toutes, à part la première, par les députés du 8 Mars.
Elément nouveau, et de taille, Michel Aoun a proposé il
y a quelques jours, de participer à la prochaine séance électorale, si et
seulement si, le choix se limiterait à deux noms : Samir Geagea et Michel Aoun.
Certes, on peut avoir des réserves sur
cette initiative du Général. Ne serait-ce que d’un point de vue démocratique.
Mais bon, vu le merdier dans lequel nous pataugeons, et pas qu’en politique, nous
ne pouvons plus se payer le luxe de l’exigence démocratique. Il faut absolument débloquer la situation au lieu d’attendre
passivement, preuve suprême de l’immaturité politique, l'évolution des négociations sur le dossier nucléaire iranien, la suite de l’interminable
guerre civile en Syrie et la nouvelle "décoration Halloween" de la
Maison Blanche dans deux ans. Cette proposition
a le mérite, à condition que son initiateur soit sincère - je crois qu'il l'est- et qu’elle soit prise au sérieux par la classe politique libanaise -ce qui n'est pas le cas et c'est bien dommage!- de pouvoir
débloquer la situation. La preuve, ce n’est
pas par hasard, que le vieux renard a cherché par la déclaration d’aujourd’hui,
à torpiller l’initiative du général Michel Aoun.
Si je me montre quelque peu enthousiaste,
c’est parce que je suis certain que cette
initiative allait conduire, à placer le tandem chiite, Hassan Nasrallah et Nabih
Berri, au pied du mur de l’hypocrisie. Les
leaders de la communauté chiite libanaise n’auraient jamais joué le jeu
démocratique, selon les règles fixées par la Constitution libanaise, en participant à une élection
présidentielle au suffrage parlementaire, s’il y avait ne serait-ce qu’une
chance infinitésimale que l’un des deux leaders forts de la communauté chrétienne soit
élu comme président de la République libanaise.
Heureusement, j’ai une myriade d’articles pas très tendres avec le Général, qui me protègent des accusations de complaisance avec Michel Aoun. La vérité
doit être dite aux Libanais, au moins en cette journée symbolique. Le tandem chiite, Hezbollah-Amal, ne veut
pas, sous aucun prétexte et dans n'importe quel contexte, d’un chrétien fort à la tête de l’Etat libanais. Il
n’est pas seul dans cette campagne. Les
druzes non plus. Walid Joumblatt
fait tout son possible pour bloquer l’arrivée d’un chrétien fort à la haute
magistrature. C’est dans ce cadre qu’il faut placer la mascarade du leader
druze qui tente depuis des mois, en vain, de commercialiser auprès de Saad
Hariri, le leader de la communauté sunnite libanaise, la candidature de l’insipide
Henri Helou. Désolé de rappeler aussi dans le contexte historique du témoignage
poignant du martyr-vivant du 14 Mars devant le Tribunal Spécial pour le Liban, que
c’est dans ce cadre aussi qu’il faut placer le « choix paradoxal et
inexpliqué » de Marwan Hamadé -homme
politique druze et proche collaborateur pendant longtemps de Walid Joumblatt- de
ne pas voter pour le candidat Samir Geagea, lors de la 1re séance électorale au
Parlement libanais.
Qu’importe ce qui sépare Samir Geagea de Michel Aoun -c’est secondaire étant donné le verrouillage de l’élection présidentielle libanaise par les partis politiques chiites et druzes- Hassan Nasrallah et Nabih Berri, ainsi que Walid Joumblatt, cherchent à empêcher à tout prix l’élection d’un de ces deux hommes de caractère, comme président de la République libanaise. Pour Samir Geagea, c’est une évidence qu’il n’est pas besoin de développer. Pour Michel Aoun, la situation est aussi d’une clarté éblouissante.
Le Hezbollah n’en veut pas du Général. Pendant de longs mois, la milice chiite disait, « notre candidat est connu ». Lol, comprendre par-là, on n’en a pas pour l’instant, et ce n’est surement pas Michel Aoun. Si le Hezb voulait Michel Aoun, il aurait fait exactement ce qu’a fait le 14 Mars il y a belle lurette, en adoptant la candidature de Samir Geagea, bien avant l’expiration du mandat de Michel Sleiman et en osant se présenter aux séances électorales parlementaires. Or, Hassan Nasrallah n’a adopté la candidature de Michel Aoun pour son retour au palais présidentiel de Baabda que très tardivement, après cinq mois de vacance présidentielle et plus d’une douzaine de séances électorales, lorsqu’il s’est assuré de l’improbabilité d’un tel événement.
Le 2e élément qui prouve que le chef du Hezbollah est hypocrite dans ce dossier, vient de Michel Aoun lui-même. Eh oui ! La proposition d'Aoun, annoncée il y a deux jours, de limiter les candidatures à l’élection présidentielle aux noms de Michel Aoun et de Samir Geagea, vise à couper l’herbe sous les pieds du duo chiite, Nasrallah-Berri et de la girouette druze, Joumblatt. Eh oui, du côté du 14 Mars, il n’y a qu’un candidat, depuis plus de 6 mois, c’est Samir Geagea. Donc l’initiative du Général s’adresse essentiellement à ses alliés hypocrites. J’adore. Pour une fois, Michel Aoun me fait bien sourire. En effet, il craint d'aller aux séances électorales parlementaires et d’être poignardé par « ses amis » du 8 Mars, le trio Nasrallah-Berri-Joumblatt, et spécialement par le Hezbollah, les guillemets s’imposent bien entendu. Et ce n’est pas Voltaire qui lui aurait conseillé le contraire. Ni Rafic Hariri d'ailleurs. Eh oui, le Général doit bien se dire en ce moment, « mon Dieu, gardez-moi de mes amis ; de mes ennemis, je m'en charge ».
Par conséquent, il est grand temps que Michel Aoun et ses députés, ainsi que les militants et les sympathisants chrétiens du Courant patriotique libre, se rendent compte qu’ils ne gagneront rien de leur positionnement contre-nature au sein du 8 Mars, notamment de leur alliance avec la milice chiite du Hezbollah. Non seulement ils n’ont rien gagné depuis 2006, mais ils furent contraints durant les huit dernières années à défendre l’indéfendable. Le Hezbollah n'a pas voulu se montrer reconnaissant avec Michel Aoun. Au Général d’en prendre acte.
Qu’importe ce qui sépare Samir Geagea de Michel Aoun -c’est secondaire étant donné le verrouillage de l’élection présidentielle libanaise par les partis politiques chiites et druzes- Hassan Nasrallah et Nabih Berri, ainsi que Walid Joumblatt, cherchent à empêcher à tout prix l’élection d’un de ces deux hommes de caractère, comme président de la République libanaise. Pour Samir Geagea, c’est une évidence qu’il n’est pas besoin de développer. Pour Michel Aoun, la situation est aussi d’une clarté éblouissante.
Le Hezbollah n’en veut pas du Général. Pendant de longs mois, la milice chiite disait, « notre candidat est connu ». Lol, comprendre par-là, on n’en a pas pour l’instant, et ce n’est surement pas Michel Aoun. Si le Hezb voulait Michel Aoun, il aurait fait exactement ce qu’a fait le 14 Mars il y a belle lurette, en adoptant la candidature de Samir Geagea, bien avant l’expiration du mandat de Michel Sleiman et en osant se présenter aux séances électorales parlementaires. Or, Hassan Nasrallah n’a adopté la candidature de Michel Aoun pour son retour au palais présidentiel de Baabda que très tardivement, après cinq mois de vacance présidentielle et plus d’une douzaine de séances électorales, lorsqu’il s’est assuré de l’improbabilité d’un tel événement.
Le 2e élément qui prouve que le chef du Hezbollah est hypocrite dans ce dossier, vient de Michel Aoun lui-même. Eh oui ! La proposition d'Aoun, annoncée il y a deux jours, de limiter les candidatures à l’élection présidentielle aux noms de Michel Aoun et de Samir Geagea, vise à couper l’herbe sous les pieds du duo chiite, Nasrallah-Berri et de la girouette druze, Joumblatt. Eh oui, du côté du 14 Mars, il n’y a qu’un candidat, depuis plus de 6 mois, c’est Samir Geagea. Donc l’initiative du Général s’adresse essentiellement à ses alliés hypocrites. J’adore. Pour une fois, Michel Aoun me fait bien sourire. En effet, il craint d'aller aux séances électorales parlementaires et d’être poignardé par « ses amis » du 8 Mars, le trio Nasrallah-Berri-Joumblatt, et spécialement par le Hezbollah, les guillemets s’imposent bien entendu. Et ce n’est pas Voltaire qui lui aurait conseillé le contraire. Ni Rafic Hariri d'ailleurs. Eh oui, le Général doit bien se dire en ce moment, « mon Dieu, gardez-moi de mes amis ; de mes ennemis, je m'en charge ».
Par conséquent, il est grand temps que Michel Aoun et ses députés, ainsi que les militants et les sympathisants chrétiens du Courant patriotique libre, se rendent compte qu’ils ne gagneront rien de leur positionnement contre-nature au sein du 8 Mars, notamment de leur alliance avec la milice chiite du Hezbollah. Non seulement ils n’ont rien gagné depuis 2006, mais ils furent contraints durant les huit dernières années à défendre l’indéfendable. Le Hezbollah n'a pas voulu se montrer reconnaissant avec Michel Aoun. Au Général d’en prendre acte.